Note de lecture : 

Les plaisanciers connaissent mal la marmar et son évolution. Ce livre, mal conçu dans sa forme, est un riche documentaire issu de l’expérience d’un commandant de la Delmas. L’auteur nous propose le journal de bord de sa vie, vie de marin au commerce.

C’est une vocation qui conduit, malgré des difficultés familiales liées à la maladie, à entrer dans la marine marchande par la voie technique pour devenir à force de travail Capitaine au long cours. Nous sommes très loin de la plaisance, nous sommes dans la vie et la carrière d’un marin selon les embarquements les commandants ou les commandements.

Ce qui est singulier c’est la polyvalence que la formation de l’auteur lui a permis d’acquérir. Tour à tour officier radio, officier machine puis officier pont et retour tout cela selon les embarquements particulièrement à bord des navires de la Delmas. L’auteur va gravir tous les échelons de la hiérarchie maritime au commerce  et celle de réserviste de la Marine Nationale.

Au gré des microparagraphes se succédant sans guère de suite logique sur 400 pages, on découvre la vie à bord de ces cargos dont on croise souvent la route sans imaginer ce qui se passe à leur bord. En lisant ces lignes vous découvrirez le quotidien de ces marins qui sillonnent les mers et les océans pour faire fonctionner l’économe de notre monde en effet en 2018 90% du transport de marchandise s’est fait par voie maritime. Il convient d’ajouter l’essor des croisières et des navires de plus en plus gros pour lesquelles il faut bien entendu des marins. Un exemple pour devenir pilote d’un port il faut être Capitane au long cours et c’est au nombre d’année d’expérience que sont certifiés les pilotes en fonction du navire à faire entrer dans un port. Le nombre le plus grand nombre d’années étant demandé pour les paquebots de croisière.

Ce qui est dommageable à cet ouvrage est que ce livre aurait gagné à être mieux construit mais ce n’est pas là son principal défaut. L’auteur semble en vouloir à tout le monde, la marine nationale, sa compagnie de navigation, ses collègues, les services des ports, les marins étrangers et surtout les Africains… Cela ne l’empêche pas de s’envoyer à lui-même des compliments… mais ne vaut-il pas mieux avoir une très haute idée de soi que d’avoir à se payer une psychanalyse ? Entouré de gens de mer, nous savons que son regard n’est pas faux… mais à force de contempler un verre à moitié vide, on a tendance à oublier qu’il est à moitié plein !

Un documentaire partial sur la marmar méconnue de beaucoup de plaisanciers ; Un livre passionnant et surtout capable de faire naitre des vocations.

Gilles de Rauglaudre et Jacques de Certaines pour la commission Livres De Mer