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Michel Thonney

Tout choix librement consenti est respectable ; vous pouvez, par exemple, décider de traverser l’Atlantique nord en 3 jours sous x00 m2 de voilure, en 200 pieds à pétrole, en Hobby 16, à la rame....vous pouvez être motivé par votre image dans le miroir, votre désir d’en remontrer à PapaMaman, le chèque de votre sponsor...

A de rares moments, s’y ajoute la rencontre de ce défi personnel avec le pari d’une idée neuve, potentiellement prometteuse ; telle fut l’équipée d’Alain Bombard, homme de conviction et d’humilité.

En voici un autre ; un monsieur comme nous, qui navigue à la voile, en vit et s’en délecte ; et, comme nous aussi, regarde autour de lui et s ‘« intéresse » ; et qui va, comme AB, traverser sur un engin improbable, conçu par d’autres mais auquel il croit.

Rien que pour cela, il faut lire ce récit, celui de la première transat en bateau à soleil !

Michel conte ici comment il est entré dans cette aventure, comment  il a dirigé un catamaran de 14m coiffé d'un toit de panneaux photovoltaïques - seule source de propulsion sur 5000 milles! - flanqué d’un équipage scientifiquement correct mais maritimement douteux.

Et voici une seconde raison de lire : le récit est brut, factuel, sans affèterie littéraire ; il raconte l’orgueil de réussir, sans forfanterie, en même temps que les coups de cœur, les inquiétudes et les coups de gueule au long du parcours ; humble fierté – comme Bombard.

Les voileux n’ont rien à gagner à la mode du « développement durable » puisqu’ils vont jusqu’à mettre un point d’honneur à approcher à la voile au plus près du catway ; mais cela ne nous empêche pas de faire un pari : que nos amis suisses ouvrent ici une voie certaine vers l’avenir.

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