VANUATU - EPI - PENTECOTE - MAI JUIN 2024

VANUATU - EPI - PENTECOTE - MAI JUIN 2024

Posté par : Paul et Dom
16 Juin 2024 à 00h
Dernière mise à jour 16 Juin 2024 à 07h
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Chers amis,

Notre vidéo : https://youtu.be/R81b-0JxL60

Musique : Moby

PORT VILA

Nous arrivons à Port Vila, sur l’île d’Efate, pour deux choses : le passage obligatoire à la douane, et le ravitaillement. Capitale du Vanuatu, ville portuaire, Port-Vila présente peu d’intérêt. Ici encore plus qu’ailleurs au Vanuatu, le tourisme est organisé à des prix européens : il faut payer pour aller voir un village, une cascade, ou pour aller sur un des îlots autour, ce qui n’est pas trop notre mode de voyage et de rencontre. Durant ces quelques jours, le temps est pluvieux, le soleil absent, bref, nous avons hâte de partir… et en attendant nous profitons de la présence des voiliers amis et des bistrots locaux.

Côté quai des paquebots et même côté voiliers, les arrivées sont plus nombreuses qu’à l’accoutumé : tous ceux qui avaient pour destination la Nouvelle Calédonie se retrouvent au Vanuatu !

EPI

Nous choisissons la petite île d’Epi comme étape suivante vers le nord, pour aller nous abriter dans Lamen bay au nord-est, car un bon coup de vent est attendu sur plusieurs jours. L’île est couverte d’une végétation tropicale luxuriante, qui se retrouve totalement effeuillée à chaque passage de cyclone et qui repousse immédiatement.

Nous nous rendons au village où nous recevons un accueil plutôt désintéressé… Décidément, ce Vanuatu dont on attendait des merveilles se fait bien attendre ! Paul annonce qu’il peut éventuellement dépanner quelques trucs, et dès le lendemain, quelques contacts sont là. Les appareils sont parfois si vieux et abîmés qu’il est impossible de les réparer, mais ses quelques succès (débroussailleuse, tronçonneuse, ventilateur) nous ouvrent les portes et les cœurs. Déjà nous croulons sous les fruits.

Nous sommes ainsi invités par Létaré à un cours de cuisine locale : au programme l’usage de l’igname en galettes à la poêle ou dans la tarte au citron meringuée : plus qu’improbable comme recette (une trace de l’administration française ?), mais vrai ! Nous visitons son potager qui permet, avec les poules et une vache, l’autosuffisance alimentaire. L’habitat est sommaire et constitué de plusieurs pièces dispersées sur le terrain, car si un cyclone (ou plutôt lorsqu’un cyclone) passe, on peut espérer que quelques pièces restent debout. La vaisselle est donc dans une petite cabane, la pièce de vie et les chambres dans d’autres, mais le principal de la journée se passe sous l’immense cacaoyer. Nous mettons deux feux de cuisson en route, le feu « normal » pour la cuisson dans les casseroles, et le four, constitué de pierres de lave chauffées à blanc que l’on va poser sur le couvercle de la cocotte : 180° garantis, nous dit Létaré. Pour avoir un peu d’argent, elle et David son mari sont allés 6 mois travailler en Nouvelle-Zélande (moins dur qu’en Australie). Elle s’occupe maintenant de sa maison et de son petit dernier, qui, à moins de 3 ans, est déjà bilingue anglais – bishlama. Bref, une belle leçon de vie.

Sur l’ile de Lamen, en face de notre mouillage, nous découvrons un village où vivent 6 à 800 personnes, et où sont scolarisés 200 enfants. Hum… vous verrez qu’ils manquent vraiment de tout…

Paul s’est fait une petite écorchure à la jambe, pas grave, mais il y a ici une bactérie qui infecte les plaies. Il se fait donc soigner à l’hôpital (de brousse) du coin, et la baignade lui est momentanément interdite.

Nous poursuivons notre route vers le nord. La navigation est souvent agréable, parfois agitée : nous sommes toujours entre les îles, les vents et les courants se modifient souvent, les paysages sont somptueux. Après une courte escale à Port Sandwich, un mouillage très abrité dans une baie étroite et presque fermée, nous partons vers l’île de Pentecôte.

PENTECÔTE

La bien nommée par le Capitaine Cook qui l’aurait découverte (abordée) pour la première fois un jour de Pentecôte. Ici a lieu chez les Saa le traditionnel saut du Gol (ou Land Diving), l’ancêtre du saut à l’élastique mais sans l’élastique. C’est un rite initiatique pour les jeunes hommes qui consiste à se jeter d’une tour de quelques dizaines de mètres au bout de deux grandes lianes d’igname qui assureront (ou pas) une patie de l’amorti de la chute, le tout sous les encouragements chantés du village. Les plus jeunes ont 10 ans et sautent de moins haut, les adultes sautent d’en-haut. Très impressionnant, surtout quand au dernier saut les lianes cassent... Le village se mobilise pour recevoir les touristes, et malgré l’habitude qu’ils en ont, ils restent toujours intéressés à toucher une peau blanche ou tâter une poitrine de femme qui parait si ferme (Béatrice et moi avons eu ces honneurs !!!). Paul quant à lui s’est vu offrir une femme s’il arrivait à réparer le groupe électrogène (heureusement il n’a pas réussi !).

Les Saa se mêlent peu de modernité. Les enfants ne vont pas à l’école, ils ne parlent que le dialecte local (ce qui complique un peu les contacts), et si nous nous en étonnons au début, nous constatons finalement ici une petite société très saine, à l’abri des maux occidentaux (mal bouffe, internet, consommation…), certes très fermée sur elle-même, avec une espérance de vie assez courte, mais ça fait réfléchir.

A bientôt et au plaisir de vous lire

Dom et Paul

RECETTE DE LA TARTE AU CITRON MERINGUEE DE LETARE

https://youtu.be/rlZ6h-5CkT4

Emplacement

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