NOUVELLE-ZELANDE - WHANGAREI - NOV 2023

NOUVELLE-ZELANDE - WHANGAREI - NOV 2023

Posté par : Paul et Dom
28 Novembre 2023 à 00h
Dernière mise à jour 28 Novembre 2023 à 00h
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Notre vidéo : https://youtu.be/MTsiA1z-QAk

Musique : Angus et Julia Stone

Chers amis,

Après une dernière balade à Bream Bay, nous quittons Mardsen Cove Marina (où Dom se sent décidément très bien) pour le chantier à sec de Norsand. Notre impression lors de notre première visite était un peu mitigée quant au niveau de confort, mais finalement, une fois installés, légèrement en hauteur près de la baie, au calme le soir, et pas loin des sanitaires (100 m environ), nous nous trouvons plutôt bien, voire même mieux que sur tous les autres chantiers pratiqués depuis notre départ. Et les travaux doivent être faits sans poussière, les places sous les bateaux laissées propres etc…

La sortie de l’eau de Peikea (que Paul appréhendait) se passe sous la direction de Kevin. L’opération est assez originale : elle consiste d’abord à amener le bateau à marée haute dans la petite darse, et à le positionner à l’aveugle (avec seulement des repères verticaux) au-dessus du chariot qui va le sortir de l’eau. Ensuite, à attendre que la marée descende pour que le bateau se pose dessus (pendant ce temps-là Kevin part déjeuner) ! Après quelques vérifications finales effectuées par Kevin dans sa petite barque, nous sommes évacués et le bateau est tracté hors de l’eau ! Et quand le bateau sort, tellement penché en arrière et semblant tenir en équilibre sur quelques bouts de bois, nous vivons un grand moment de solitude. Mais Kevin maîtrise son sujet et reste très précautionneux et vigilent. Entre notre arrivée au ponton et notre remontée à bord, il aura fallu pas moins de 5 heures à l’équipe pour assurer la prestation !

Nous voici donc installés ici pour 3 mois avec une « to do list » longue comme un jour sans pain. Plusieurs réunions de chantier avec les gars de Norsand et leurs prestataires nous permettent d’y voir rapidement plus clair et d’engager les premiers travaux : coppercoat (commandé depuis 6 mois), nouvelle annexe, ancre Spade (la meilleure), révision de presque tout (mat, bôme, vit-de-mulet (goose neck en anglais !), moteur, groupe électrogène, guindeau, joints, etc). Les voiles et les trampolines sont démontés pour être donnés à la révision, des devis sont demandés (changement des tentures murales notamment)…

La ville de Whangarei n’est qu’à 3 km et nous y allons souvent pour boire un café, faire les courses alimentaires ou techniques. Le petit centre-ville autour de la marina est charmant, les cafés nombreux (jolis cappuccinos). Au-delà de ce centre-ville, une zone commerciale sans charme regroupant presque tous les commerces (alimentation, habillement, bricolage, prestataires marine etc), et encore autour une grande zone d’habitation composée de maisons individuelles, de jardins et de campagne. Vraiment très jolie cette campagne, très agréable, avec par ci par là une forêt classée à visiter, comme celle des Kauri, ces grands conifères qui poussent tellement droit (et sans nœuds) qu’ils furent abattus au XIXè siècle et transportés vers l’Europe pour fournir les chantiers navals en mâts de navires (déjà, une déforestation). Sinon, ils peuvent vivre jusqu’à 2 000 ans et mesurer jusqu’à 50 m de haut.

Sur le chantier Norsand, et pour toute la baie de Whangarei, dédiée aux bateaux, c’est la saison haute. Tous les jours, des voiliers sont sortis de l’eau, et chacun d’entre eux a sa liste de travaux à faire. L’équipe au travail est sympathique et professionnelle, et on peut trouver tout ce qu’on veut dans les nombreux ateliers autour, avec toujours beaucoup de gentillesse de la part des gens. Malheureusement, les professionnels croulent tous sous la demande, et il nous faut déjà reporter certaines choses à l’année prochaine. Sinon, pour n’importe quel achat relatif au bateau, les commerçants appliquent systématiquement la détaxe TVA (GST ici), ce qui nous change bien de la Polynésie où il était non seulement difficile de trouver des pièces et des compétences, mais où il fallait négocier, réclamer, tempêter pour obtenir (finalement rarement) la détaxe de TVA.

Le week-end, pour sortir un peu du chantier, nous prenons un Airbnb (dont un en pleine campagne) mais finalement cela engendre peu de contacts avec les gens.

RUSSEL

Nous terminons le mois de novembre à Russel, 80 km au nord de Whangarei, et au Duke of Marlborough. Nous empruntons pour y aller la petite route côtière où de belles collines verdoyantes parsemées de magnifiques vieux arbres côtoient une côte tantôt rocheuse, tantôt sablonneuse. C’est magnifique, et nos amies les vaches y sont bien grasses…

Russel est aujourd’hui un charmant village touristique et paisible (1 600 habitants), mais il aime entretenir son image de vieux chenapan et son histoire hors norme. Ce fut en effet au 18è siècle la plus grande colonie européenne en Nouvelle-Zélande, le plus grand port baleinier de l’hémisphère sud, et aussi l’une des pires villes du Pacifique, où bandits, marins et prostituées s’adonnaient à tous les vices (de l’époque), sous le regard consterné des premiers missionnaires. On appelle alors Kororareka (le premier nom de Russel) « Hell-Hole of the Pacific » (le trou d’enfer du Pacifique). Elle sera pourtant durant 9 mois la capitale de la Nouvelle-Zélande, à l’époque du traité de Waitangi (1840, traité établissant la Nouvelle-Zélande comme colonie britannique).

Le Duke of Marlborough fait lui aussi partie de l’histoire. Son premier propriétaire en 1827, un ancien détenu, fut le premier blanc à acheter en pleine propriété le site du Duke aux Maori (dont il parlait la langue) pour y développer son tripot, qu’il nomma un peu plus tard Duke of Marlbourough, du nom de l’homme le plus riche du monde de l’époque (c’est dire son ambition !). Depuis, l’établissement a brûlé 2 fois et été reconstruit tout autant, et le bâtiment actuel a été bien rénové pour offrir un cadre très british aux touristes de passage. Ce fut pour nous un excellent moment, d’autant que la table et le vin étaient eux aussi excellents. Ne ratez pas cette étape si vous venez par ici !

Voilà les amis, nous vivons depuis plus d’un mois et demi en Nouvelle-Zélande, nous y sommes encore pour plusieurs mois et nous nous y sentons très bien. La suite en décembre ou janvier.


Sachez enfin que nous serons toujours heureux de vous lire !

Amitiés,

Dom et Paul

Emplacement

Bonjour Paul et Dom, Au cas où vous ne le sauriez pas... les 13 concurrents de l'Ocean Globe Race, qui font le TDM en équipage avec escales (50e anniversaire de la Whitbread) arriveront à Auckland à partir de la mi-décembre. Il est probable que Pen Duick 6 sera toujours en tête, avec sa capitaine Marie Tabarly. Il y a 4 autres bateaux français. Une occasion de balade sympa pour vous ? https://oceangloberace.com/fr/ Bonne continuation !

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