DEPART VERS L’OUEST - JUILLET 2023
Chers amis,
Il y a 5 ans, le 16 juillet 2018, nous quittions Toulon à la voile pour notre voyage autour du monde. 5 ans déjà !...
Nous atterrissons à Tahiti mi-juin après 3 mois passés en France, à sillonner le pays (en train) pour aller voir la famille et les amis, et désolés pour ceux que nous n’avons pas pu voir, le planning était vraiment très chargé. Comme nous-mêmes d’ailleurs, au retour, avec nos 100 kg de bagages à traîner de Toulon à Marseille, Paris, Orly, Papeete, Taravao !
Bref, revenus dans la petite marina où nous avions laissé Peikea, nous attaquons immédiatement l’appareillage du bateau : remettre les voiles en place, le safran (donné à réparer avant de partir, après avoir touché une patate de corail), changer nos 80 mètres de chaine de mouillage, remettre en place les petits travaux de couture confiés en notre absence à Cécile (lazy bag, trempoline couverture annexe), remettre en place l’électronique commandée en NZ et reçue en notre absence (toujours suite à cet orage en février dernier), racheter une VHF (l’ancienne ayant été testée « en fonctionnement » mais ne fonctionnant pas) et procéder à un gros avitaillement pour les mois à venir. Tout cela dans une bonne ambiance sympathique, une chaleur modérée (c’est le début de l’hiver) et quelques apéros entre amis à droite à gauche. Et nous restons en plan avec une sonde de profondeur neuve qui ne fonctionne pas, et notre fournisseur en Nouvelle-zélande qui est en déplacement jusqu’à mi-juillet (et il nous faut partir le 14 juillet au plus tard). Partir sans sonde de profondeur, c’est possible mais pas très sûr, les cartes marines n’étant pas toujours très précises aux abords des côtes.
Après un contrôle du gréement obligatoire pour notre assureur (qui nous annonce par mail une forte augmentation des primes en 2023 – les assurances ont-elles jamais annoncé une baisse des primes ?-), et pour tester le bon fonctionnement de tout ça avant la grande traversée qui va suivre, nous faisons route pour Huahine, en territoire connu, près de chez Fabienne et Jean-Christophe, et où Jess d’Aquarius se trouve aussi, attendant entre autre son fils qui doit arriver de France vers le 22 juillet. Une occasion pour nous de faire venir une sonde (il n’y en a pas à Tahiti, on a appelé tous les shipchandlers), mais il faut alors demander une autorisation aux Douanes pour reporter notre départ d’une quinzaine de jours… Ce que nous faisons, et le 12 juillet, 3 jours avant de devoir partir, nous obtenons un délai supplémentaire jusqu’à fin août (mais nous partirons fin juillet).
(https://www.actualitix.com/carte-polynesie-francaise.html)
De fin juillet à début novembre où nous avons rendez-vous en Nouvelle Zélande pour sortir Peikea de l’eau, nous n’avons pas encore établi définitivement notre itinéraire. Nous faisons en effet partie d’un groupe WhatsApp intitulé « Départ vers l’ouest », où chaque participant ayant pris ce cap donne des infos aux autres. Beaucoup sont déjà partis, et les infos reçues modifient nos plans de navigation.
Souwarow par exemple, où nous nous faisions un plaisir d’aller, est rayé de notre plan : ce petit atoll isolé au nord des îles Cook s’était fait connaître dans les années 50 par un dénommé Tom Neale, un Néo-Zélandais qui décida d’aller y vivre en solitaire et sans (presque) rien, et qui relata son aventure dans un livre que nous vous recommandons « Robinson des mers du sud ». Histoire qui faillit mal finir, mais qui donna à beaucoup de navigateurs l’idée de faire escale sur « son île », jusqu’à ce que le gouvernement des îles Cook décide d’en faire une réserve naturelle et y poste 2 rangers chargés de faire payer une taxe et d’interdire toute activité et déplacement sur l’atoll. Du coup, on oublie.
Mais pourquoi pas Penrhyn, dont on nous a parlé, la plus au nord des Iles Cook, où les quelque 250 habitants voient peu de monde et sont heureux d’accueillir des visiteurs.
Nous voici à nouveau confrontés aux paperasses administratives pour nous déplacer d’un pays à l’autre. Depuis Internet, les formalités d’entrée dans les pays se sont bien compliquées, car avant, on arrivait par la mer sans prévenir (j’allais dire « au gré du vent ») et on venait à terre faire ses papiers. Aujourd’hui, il faut déjà trouver la bonne information, et la plupart du temps envoyer un formulaire de 15 pages au moins 48 h avant son arrivée (et comment on fait quand on navigue 10 jours et qu’on n’a pas ou peu d’Internet à bord ?), détaillant le navire, l’équipage, l’itinéraire précédent et celui à venir, le contenu transporté (animaux, graines, plantes, viandes, etc), chaque île étant équipée d’une brigade « biosécurité ». On comprend bien que les îles doivent se protéger de tout intrant dangereux, mais bien des choses arrivent par cargos et avions, et là… ? En Polynésie Française, nous avons connu l’exemple de Rurutu quand nous y étions, qui venait de subir l’entrée sur son territoire des fourmis de feu, un vrai fléau pour les cultures.
Voilà les amis, nous sommes fin prêts pour de nouvelles aventures : Penrhyn, Wallis et Futuna, les Fidji, et la Nouvelle Zélande. Pas de vidéo cette fois-ci, juste ce mot pour vous confirmer notre prochain départ.
A bientôt donc, selon les opportunités d’Internet !
Dom et Paul
RAIATERA PENRHYN 600 miles 1 100 km
PENRHYN WALLYS 1500 miles 2 800 km
WALLIS FIDJI 450 miles 850 km
FIDJI NORSAND 1100 miles 2000 km
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