Chers amis,

Notre vidéo :  https://youtu.be/4k4Nzja2d5s

Quelques nouvelles de ce mois d’avril passé aux Marquises…

Nous stationnons principalement à Nuku Hiva, dans cette grande baie où arrivent les (trop) nombreux voiliers de la Transpacifique (Transpac). Nous y attendons Eric et Pascal, ainsi que nos membranes de dessalinisateur commandées en Espagne, et nous profitons d’Internet pour préparer les travaux de cet été : commande d’un parc de batteries lithium en Chine, commande d’un nouveau désall en France, demande de devis pour faire refaire le bimini à Tahiti (réparé sommairement après la chute de Paul), carénage ou pas (en cas de carénage, il faut réserver une sortie du bateau à sec, ce qui est moins facile pour Peikea que ça ne l’était pour Noa). Voici où nous en sommes fin avril :

Eric et Pascal arrivent de leur Transpac le 17 avril, presque sans voiles et sans moteur. Seule la trinquette est encore utilisable, les autres voiles ont lâché d’une manière ou d’une autre (déchirements, rupture de drisses…). Nous les accueillons en les guidant et même en les poussant avec l’annexe pour venir jusqu’au mouillage près de nous. Les voici pour 2 ans en Polynésie, et leur premier travail consiste à réparer le moteur (c’est Paul qui le fait) et les voiles : ils sont équipés pour les réparer, et du coup nous révisons avec Eric notre GV et le lazy bag.

Après un diagnostic de la panne de notre dessal, nous avons commandé en Espagne, directement chez Ecosystems (le fournisseur) les membranes à changer. Via UPS, elles devaient arriver le 18 avril, elles n’arrivent finalement que le 30. Il faut dire que le trajet emprunté est presque comique : Barcelone-Köln-Kentucky-Californie-Auckland-Tahiti-Nuku Hiva… C’est ça la rapidité d’aujourd’hui ! Heureusement, en attendant, nous pouvons faire de l’eau dans les baies d’à côté, et Pascale et Eric peuvent nous dépanner. Les membranes seront posées à notre prochaine étape.

Côté carénage, nous décidons de ne rien faire cet été, et d’attendre l’an prochain où nous ferons réaliser un Cooper coat en Nouvelle Zélande (notre prochaine destination) par de bons professionnels. Le coopercoat nous permettra de ne pas sortir Peikea tous les ans, c’est une matrice dure, mais plus technique à poser.

Ici dans la baie, il y a beaucoup (trop) de voiliers. Jusqu’à 70 ! Cette sur fréquentation est due en partie aux world tours organisés chaque année pour ceux qui veulent faire un tour du monde de manière plus sécuritaire qu’en solo. On a ainsi le World Arc, le Oyster World Tour (réservé aux Oysters, de très beaux monocoques plutôt haut de gamme), le Outremer world Tour (plutôt français), etc. Le principe est peut-être sympa, la réalité un peu moins. Ça pose des problèmes en tous genres sur le mouillage (trop de bateaux, trop serrés) et sur l’île, qui elle n’est pas plus approvisionnée pour faire face à la demande. La cohabitation entre les voiliers voyageurs et les world tours n’est pas toujours facile (le comportement est parfois différent).

Nous avons le temps d’aller un week-end à Ua Pou, la dernière île qu’il nous restait à voir. Nous y allons avec Estelle et Rémi, rencontrés à Nuku Hiva, qui n’avaient jamais mis les pieds sur un voilier, et qui ont été enchantés de faire cette expérience avant leur retour en France.  Ua Pou est une île magnifique aux reliefs extraordinaires, notamment de grands pitons qui dominent le centre de l’île.

Et nous passons aussi plusieurs jours dans la baie d’à côté, à Hakaui un petit coin de paradis où vivent une vingtaine de Marquisiens. Un vrai grand moment de contact avec des gens authentiques !

C’est donc ainsi que se termine notre visite des Marquises. Comme pour les Gambier l’an dernier, Paul aurait bien approfondi davantage (notamment la chasse à la chèvre !), tandis que Dom a hâte de retourner vers des eaux turquoise. D’autant que l’automne est là, les pluies un peu plus nombreuses sans être vraiment gênantes car il fait toujours bon (30°) et même un peu plus frais la nuit. Le mouillage en revanche commence à être moins confortable… Il est temps de partir, et tant pis si les conditions de vent ne sont pas les meilleures, nous avons assez attendu (parole de Dom qui va le regretter si la navigation n’est pas confortable !).

En route vers les Tuamotu, puis vers Tahiti.

Amitiés à toutes et à tous, et au plaisir de vous lire,

Dom et Paul