LA GUADELOUPE
Chers amis !
Notre vidéo en ligne ici : https://youtu.be/jDESTjMldtA
Partis de » Saint-Barth par vent de face, nous avons laissé le régulateur d’allure nous conduire où le vent nous menait. C’est comme ça que nous sommes arrivés à Port-Louis au lieu de St François, puis à Marie-Galante au lieu de St François. Nous avons bien fait, car arriver à Saint-François de nuit n’est pas une mince affaire !
Port-Louis, un joli village en bord de mer au nord-ouest de Grande-Terre. Tout pour plaire : des maisons basses en bois colorées qui s’échelonnent le long de la rue, qui elle-même longe l’océan, de belles plages à l’ambiance très populaire et pleine de vie où les habitants viennent passer leur dimanche ! Dommage que le village soit un peu à l’abandon, du moins côté mer, car beaucoup de maisons mériteraient d’être habitées et rénovées (en cause l’argent et une certaine désertification du village).
Marie Galante. Nous étions prêts à tomber sous son charme, réputé suranné, car ici on n’a pas choisi le développement touristique et les hôtels de loisirs. Nous sommes arrivés à Saint-Louis, sur un mouillage confortable devant un village quelque peu décrépi, qui s’anime deux fois par jour aux horaires du ferry. Nous avons visité l’île en scooter, traversé Grand-Bourg, le seul coin qui nous a paru animé, surplombé Capesterre (très joli vu du dessus, très décrépi quand on le traverse), et découvert la culture de la canne à sucre, qui emploie encore pas mal de monde aujourd’hui. Mais nous ne sommes pas tombés sous le charme ! Zut alors ! Trop difficiles ? Blasés ? Non pourtant ! Alors on continue, non sans avoir superbement déjeuné chez le Père Labat (un petit clin d’œil à Nicole et Daniel !).
Saint-François, pointe sud-est de Grande-Terre. Nous choisissons d’aller à la marina pour faire les lessives et les courses, et nous achetons ici le meilleur boudin créole qu’on ait jamais mangé ! Il paraît que la ville est assez animée, alors allons voir ! Oui, c’est une ville qui a son charme, assez touristique avec ses belles plages et la pointe des châteaux (premier site visité de Guadeloupe), composée de deux parties bien différentes : la marina, récente, avec ses boutiques, ses bistrots et sa très bonne crêperie bretonne (!), et la ville côté port de pêche, plus authentique. Nous en profitons pour faire quelques boutiques : pour être exact, Dom arrive à trainer Paul dans une boutique, pour renouveler maillots de bains et robes légères, qui constituent notre garde-robe quotidienne ! Tous les Français de métropole venus s’installer ici avec qui nous discutons nous disent être très contents d’y être.
Quelques jours plus tard, départ pour Les Saintes, et notre coup de cœur est là, incontestablement, dans la belle baie de Terre-de-Haut, au point d’y rester six nuits sans nous lasser de ce petit bourg à taille humaine qui a gardé son authenticité et tient fort à son identité. Il a un petit air de Porquerolles : un village mignonnet, des bistrots, restaus, boutiques et loueurs de vélos, qui s’anime dès le matin quand les ferrys arrivent, et qui reprend son calme vers 17 heures. Ne pas manquer d’acheter directement dans les maisons du bourg les Tourments d’amour, gâteaux fabriqués par les femmes à leur domicile (3 € les 4 !), les acras ou les beignets de lambi. Nous mouillons près de Frank et Chantal que nous avions rencontrés à Santa Cruz de Tenerife, et nous allons passer quelques soirées ensemble au restau le soir, bien sympa. Nous retrouvons aussi la famille « Enigma », Philippe, Marion et leurs enfants, ainsi que leurs parents, et faisons la connaissance de Jean-Yves et Mimi ! Tout cela nous donne le sentiment de vivre ici et de pouvoir y rester avec bonheur (notre voisin au mouillage, un Savoyard, est arrivé là un beau jour il y a deux ans et n’en est plus reparti !). L’île est très sèche à cette époque, mais elle flamboiera dès les premières pluies de juin.
Nous quittons Terre-de-Haut pour Terre-de-Bas (on s’y perd !), la 2è île habitée des Saintes, où nous retrouvons Pascal et Véronique. Ici, c’est un tout autre paradis : un joli village créole très calme, bien tenu, dont les habitants ne supportent pas l’agitation de Terre-de-Haut : « Là-bas on ne peut même pas dowmi la nuit à cause du bwuit, et en plus, il faut tout fewmer à clé ! Ah oui, on est bien ici !». Ici on peut randonner sur de très beaux chemins de trail, ou s’adonner à la langueur locale, acheter des œufs ou boire un café directement chez l’habitant. Bref, si vous recherchez le bout du monde en France, c’est ici qu’il faut venir vous installer (mais préparez votre chéquier !).
Retour sur Basse-Terre sur l’île principale pour une grande bouffée de verdure dans la forêt primaire de l’île et quelques visites à terre : le jardin botanique de Deshaies (l’ancienne maison de Coluche), le Mémorial ACTe, musée sur l’histoire de l’esclavage (très bien) ou le domaine de Vanibel (super pour tout savoir sur le café, le cacao, la vanille et la banane). Et pour terminer, l’ascension de la Soufrière dans une ambiance voilée et humide qui ne se dégage que très rarement.
Quant à nous, notre temps s’étire en vacances éternelles, il n’y a plus de semaine ni de week-end, les mois commencent à perdre leur sens, d’autant qu’ici, la saison est la même depuis que nous sommes arrivés (mais la chaleur arrive…). L’océan devient notre élément quotidien. Le calme et la relative fraicheur des mouillages, avec les baignades, ont notre préférence. Les hasards des rencontres et des retrouvailles font de belles soirées à terre ou à bord, et les projets de se recroiser ailleurs, un peu plus loin, ne manquent pas.
Voici nos nouvelles d’avril, en route pour La Dominique puis la Martinique, et au plaisir de vous lire !
Amitiés à toutes et à tous !
Paul et Do
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