CARAIBES : Saint-Martin, Saint-Kitts et Nevis, Antigua
Vidéo ici : https://youtu.be/JhEPLfwF7sU
Chers amis,
Nous sommes arrivés à Saint-Martin après trois semaines passées en Atlantique, et si nous avions hâte de retrouver du monde, des bistrots et de la verdure, nous avions effacé de nos mémoires tout ce qui peut être désagréable en société. En l’occurrence, après maintes démarches engagées depuis Tenerife, nous avons réussi à obtenir une place à la marina de Saint-Martin grâce à l’aide d’une amie (merci Audrey !), et avons été placés au milieu des catamarans de locations, en pleine préparation touristique, et que nous gênions (sic) ! Pas d’ambiance voyage donc sur les pontons, mais plutôt business tourisme…
Saint-Martin, jolie petite île française pour moitié (hollandaise pour l’autre), reste sous le coup du cyclone Irma et a donc perdu un peu de son charme... Un gréeur nous raconte comment il a vécu l’événement, voyant en quelques heures disparaitre son entreprise et le toit de sa maison, « tenant sa femme par un bras pour ne pas qu’elle s’envole », et la détresse qui a suivi : pillages les trois premiers jours, avant que des policiers « musclés » ne soient dépêchés sur place. 15 mois après, de nombreux bateaux gisent au fond et le long de la mer, et il n’y a aucune raison pour qu’ils ne restent pas là encore longtemps, car les propriétaires, n’étant pas assurés, les ont abandonnés. Pour les mêmes raisons, beaucoup de maisons sont encore sans toits, voire en ruines. Pour le reste, les reconstructions sont en cours, les compagnies d’assurance viennent à peine de lâcher les indemnités à leurs assurés, et l’activité reprend tranquillement. Ceux qui sont restés sont toujours heureux de vivre ici, « plus facile et moins contraignant qu’en métropole ». Nous avons fait la connaissance de pas mal de gens sympas, pas mal discuté, et c’était bien. Nous avons fait le tour de l’île et découvert la partie hollandaise avec la jolie petite bourgade de Philipsburg.
Nous n’avons pas eu le loisir de visiter Saint-Kitts et Nevis, qui a pourtant très bonne réputation. Nous y sommes restés 3 jours pour laisser passer le mauvais temps (gros coup de vent et fortes pluies), et nous n’avons trouvé ni voiture, ni scooter à louer pour partir en vadrouille, car il n’y en avait plus (fin d’année). Du coup nous sommes restés près du port et avons eu l’occasion d’observer l’impact du tourisme de croisière sur les îles : à raison de 2 ou 3 paquebots en moyenne par jour, cela fait quelque chose comme 6 000 touristes qui, comme dans les stations de ski, se déversent sur les 500 premiers mètres de l’île. Des zones commerçantes spéciales sont aménagées pour eux, pour les aider à trouver qui là un tee-shirt « I love St Kitts », qui des bijoux ou de l’alcool moins cher que chez eux (détaxe oblige). Pour nous consoler, nous avons bu notre premier Mojito dans un bar cubain !
Après cela, Antigua nous a fait l’effet d’une petite perle, mignonne et proprette, avec un habitat coquet et très bien intégré dans le paysage, à la hauteur des prix de location pratiqués (sortez vos économies !!!). Nous avons fait le tour de l’île en voiture puis en bateau, et aurions aimé avoir plus de temps pour mouiller dans tous les petits coins de paradis que nous avons vus.
Vivre à bord de Noa dans ces eaux turquoise et chaudes (28°), c’est vraiment du bonheur. Il fait environ 30°, il pleut souvent, mais ce sont de courtes ondées qui n’obligent même pas à se couvrir. Nous vivons légèrement vêtus, c’est un luxe ! En revanche, ici comme sur les autres îles, le cout de la vie est assez élevé, pour l’alimentation, les bistrots et les restau…
Finalement ce que nous aimons, dans nos déambulations maritimes, c’est rester plusieurs jours au même endroit (port ou mouillage) pour avoir le plaisir d’y planter quelques repères et de croiser des gens du coin ou des voyageurs, bavarder avec eux, découvrir les coutumes et la cuisine locales.
Mais nous devions revenir sur Saint-Martin, car depuis notre transatlantique nous sommes en attente d’un colis en provenance de France, qui rythme nos balades : un désalinisateur qui devait arriver avant nous, puis quelques jours après notre arrivée… et finalement nous l’attendons mi-janvier (ce dernier retard étant dû aux « gilets jaunes » : savent-ils qu’ils ont eu un impact jusque dans les Caraïbes ?!). Cette fois-ci, nous avons été accueillis comme de vieux amis !
Côté intendance, les petites pannes qui font notre quotidien n’ont pas manqué, dont une assez rigolote : l’éolienne qui nous a été livrée à Cadix ne charge pas, et pour cause, ce n’est pas le bon voltage ! Il faut encore en faire venir une autre et renvoyer celle-là. On en profite aussi pour mettre des panneaux solaires récents, beaucoup plus performants, et avec tout ça nous aurons notre autonomie énergétique. On ne s’ennuie pas !
Nous partons dans quelques jours en République Dominicaine, rejoindre nos amis avec qui nous passerons dix jours dans une belle villa de vacances. Et si l’île nous plaît, nous y resterons un mois, le temps autorisé par le visa.
En attendant, portez-vous bien et merci de vos nouvelles !
Paul et Dom
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