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« La monotonie magique de l’existence entre le ciel et l’eau » (Lord Jim, Joseph Conrad)
Au dire des navigateurs coutumiers de l’Atlantique, cette année aura été, du point de vue de la météo et de la mer, assez difficile. Pas de chance pour nous qui commencions notre périple, nous avions rêvé de cette grande houle majestueuse qui rend la navigation confortable, et nous avons eu souvent droit à une mer croisée et à des vents irréguliers, qui nous ont bousculés et chahutés bien des jours et des nuits.
Nous étions prudemment partis pour 27 jours de navigation et une moyenne de 100 miles par jour (180 km par 24 h). Au final, nous avons parcouru près de 3 000 miles en 21 jours à peine. Nous sommes donc contents de Noa et de Paul son capitaine ! Noa a bien tenu, vaillant et courageux, il aura sûrement besoin d’un check-up à l’arrivée (quelques vis en moins par-ci par-là), c’est normal.
La première semaine fut une semaine d’amarinage, difficile pour Dom, un peu malade et manquant de « pied marin » pour se déplacer sans se cogner, qui rêvait chaque nuit de s’installer dans un appartement ou une maison pour y mener une vie tranquille et confortable !! Tandis que Paul se sentait comme « un poisson dans l’eau », tout au bonheur de vivre de bons moments de navigation, avec en prime le plaisir de bien connaître Noa. Pour lui, un grand sentiment de liberté.
Au fil des jours nous avons pris notre rythme, fait de veilles, de repos, de lectures et de contemplations. Plusieurs belles journées de vent arrière avec les voiles en ciseaux, une mer parfois calme, parfois un grain et un coup de vent : il fallait rester vigilent (Paul) et savoir profiter de chaque moment paisible pour recharger ses accus et affronter les journées plus agitées (Dom). Deux belles dorades coryphènes de 80 cm nous ont fait 6 généreux repas de poisson.
Laisser chaque journée se dérouler dans cet univers est assez assez envoutant, avec des ciels nocturnes magnifiquement étoilés, des petits riens comme un oiseau ou des poissons volants qui passent à côté, de grands dauphins (6 à 8 m de long) qui nous accompagnent un moment, un arc-en-ciel après un grain... Une certaine analogie avec le voyage à pied dans le désert, que nous aimons tous les deux.
Côté repas, nous avons perdu presque toutes les dattes et les olives que nous avions achetées au Maroc, qui ont commencé à moisir et à fermenter au bout de quelques jours. Les figues ont mieux tenu. Les fruits et légumes frais nous ont fait une semaine de crudités bien appréciées. Puis nous avons attaqué notre réserve de 20 bocaux préparés en mars par Pierre, notre cuisinier préféré, et comme vous le verrez dans la vidéo, ce fut un immense plaisir de les humer et de les déguster.
Nous sommes arrivés à Saint-Martin, territoire français, où nous restons une dizaine de jours avant d’entreprendre notre voyage dans les Caraïbes. Rendez-vous fin janvier ou fin février pour quelques nouvelles infos ! Au plaisir de vous lire !
Paul et Dom
Pour voir notre vidéo de voyage : https://youtu.be/Mp-bCU-OWhw
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