Pirates des Caraībes

Pirates des Caraībes

Posté par : Gérard
17 Avril 2015 à 20h
Dernière mise à jour 30 Avril 2015 à 10h
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Pour changer un peu le point de vue, c'est Michelle qui a pris la plume pour rédiger ce nouveau billet. Katia et moi espérons que son récit convaincra ceux qui, ne se sentant pas le pied marin, hésiteraient encore à venir profiter avec nous de ces endroits paradisiaques ! Spip vous attend....

Que rêver de mieux pour débuter ma cessation d'activité que de partir rejoindre Spip et son équipage ami ? Au cœur de l'hiver, j'atterris donc à Pointe-à-Pitre pour huit semaines : deux mois de voyage et de soleil, de mer et d'amitié, de découvertes de nouveaux horizons.​ ​
Premier émerveillements devant la luxuriance de la végétation en Guadeloupe : bougainvillées, palmiers, philodendrons, fougères se mélangent en une harmonie sans cesse renouvelée.
Marie-Galante - jumelée avec Belle-Île en Mer, oui, oui – est assez nonchalante bien que très active dans son agriculture : canne à sucre, bananeraies, maraîchage. Les Saintes subissent bien plus la pression touristique, du moins sur Terre-du-Haut, mais ceci reste encore bon enfant. Premières baignades dans ces eaux turquoises et limpides.
Terre-du-Bas se révèle bien plus protégée du tourisme et, dans un joli mouillage (Anse du Coin - note du claviste), je découvre mes premières tortues de mer. Quel bonheur que de faire la vaisselle sur le pont et, levant les yeux, voir une tortue respirer à quelques mètres. Les gens y sont très accueillants et un petit garçon m'offre son magnifique sourire en rentrant de l'école.
À l'Île Cabrit, toujours aux Saintes, je fais ma première expérience de «snorkelling» (masque et tuba). Je découvre avec simplicité la beauté de la vie sous-marine, un grand pas pour moi qui n'avais jamais mis la tête sous l'eau  ! Je me dis que rien n'est jamais perdu et qu'il n'est pas impossible de dépasser des angoisses vécues comme insurmontables.
Puis, en contournant la Guadeloupe par la côte sous le vent, nous mettons le cap sur Antigua, ancienne colonie britannique. Nous découvrons (mouillage à Englishman Bay – NdC) avec étonnement – voire dégoût – un étalage de richesse et de fortune qui dépasse ce que j'avais pu voir à Monaco. Des vedettes et des voiliers tous plus gros les uns que les autres, regroupés au même endroit, une grande partie d'entre eux portant pavillon des Bahamas, de Nassau et autres paradis fiscaux.
Ils sont bien sûr la propriété de blancs et alors que la population de l’île descend des esclaves, elle est cernée sur ses côtes par ce tourisme de luxe. Bien sûr, cela contribue grandement à l'économie de l’île et fournit de l'emploi aux locaux mais le contraste est saisissant. La capitale, Saint John's, est une ville grouillante d'activités et de commerces. Peu de blancs se promènent comme nous dans les rues ou au marché. Mais, près du port, un quartier est spécialement aménagé en commerces de luxe, bimbeloteries et autres souvenirs destinés aux portes-monnaies débarqués par milliers, chaque jour, par des paquebots (jusqu'à quatre par jour !).
Nous nous réfugions dans un très joli petit mouillage près de Green Island. Mais à l'arrivée, en remontant de sa baignade, mon capitaine préféré s'aperçoit que le safran est libre sur un bord : nous avons donc un problème de barre. Nous voilà à démonter le système, quelques vis un moment récalcitrantes mais, bravo WD40, nous parvenons à accéder au système centra​l et à replacer la chaîne dans la crémaillère dont elle avait sauté. Finalement, c'est comme un vélo  !!!


Plage quasi perso, tortues, tentatives de pêche aux langoustes, snorkelling, plage concave au sable de corail fin comme du talc, eau turquoise. Merveilleux  !
Une balade à travers la presqu'île boisée nous révèle la présence de bernards-l'hermite dont Katia découvre à ses dépends la vivacité. Le lendemain, ayant taquiné un poulpe, elle se fait poursuivre- jusque quasiment pas d'eau- par ses tentacules agressivement dressées  !!! Il mangeait tranquillement...
Nous quittons cet endroit idyllique pour la côte ouest de l’île, Jolly Harbour. L'eau est vert jade. C'est un endroit très particulier,créé de toutes pièces il y a une dizaine d'années, c'est un lotissement lacustre. Chaque habitation dispose d'un stationnement pour son bateau.
Fatigués de ces étalages de richesses qui nous correspondent peu, nous changeons de destination. Au lieu de naviguer vers St Barth et St Martin, nous irons vers Kitt's et Nevis. En attendant de meilleures conditions de navigation, nous allons mouiller à Parham, au nord-est de l’île. Langouste pas chère, sept euros le kilo direct aux pêcheurs. Nous nous en régalons bien que la mayonnaise soit un peu laborieuse à monter sous ces tropiques.
Nous renvoyons les voiles pour mettre le cap sur Barbuda (Cocoa Point - NdC) où des dauphins nous accueillent. Les tortues cernent le bateau dans des eaux bleu des mers du sud. Nous ne verrons de cette île que les côtes car, courageuses mais pas téméraires, les femmes du bord refusent de débarquer dans les rouleaux.
Ces premières navigations sont plutôt calmes puisqu'il faut parfois mettre le moteur. Je retrouve avec plaisir ce sentiment de paix qui me remplit à regarder la mer. Le grand nettoyage mental. L'instant présent se suffit à lui-même.
Douze heures de mer nous seront nécessaires pour rejoindre Saint-Kitts. Nous partons au coucher du soleil et touchons notre destination à son lever. Éprouvante navigation de nuit pour la mousse ! Impressionnée, angoissée par l'obscurité, le bruit du vent et de la mer, je passe une partie de la navigation à somnoler dans la couchette navigateur.
Pas grand chose à raconter sur Kitts (mouillage à White Bay - NdC). Nous faisons le tour de l'île conduits par Livory qui se démène pour nous trouver un approvisionnement en bières pour le bord. Car nous sommes jour d'élections présidentielles et la vente d'alcools est interdite. Le lendemain, même topo, car le vainqueur des élections a donné un jour de congé...
Nous prenons un ferry pour Nevis. Ces anciennes colonies anglaises sont bien sages.
Le départ de Kitts marque un changement de conditions météo. La traversée jusque Montserrat se fait au près, avec un vent atteignant 6 Beaufort. Ma sérénité est nettement moins intense... Surtout s'il faut faire des manœuvres avec une gîte importante. Et quelques erreurs de gestes font dire au Capitaine que je n'aurai pas mon diplôme de mousse ! Tant pis : je le repasserai...
Notre prochaine destination, La Dominique (à ne pas confondre avec Saint-Domingue - NdC) est atteinte en trois jours car les conditions sont rudes entre mer et vent. Escale à Montserrat (Little Bay -NdC), une île volcanique dont la dernière éruption date de 1995. La capitale a été cernée par des coulées de lave et noyée sous les cendres et poussières volcaniques. La moitié sud de l'île est désormais interdite d'accès et a donc été abandonnée. Le volcan, encore actif, nous propose ses fumerolles dans le jour naissant.
Une autre escale en Guadeloupe pour la nuit (Anse de la Barque -NdC) et nous voilà à La Dominique. Portsmouth, petite ville au nord-ouest au fond d'une grande baie, est un petit port de pêche mais comporte aussi une université américaine de médecine. Nous mouillons côté port, accueillis pas des guides qui aident à prendre les bouées, proposent des ballades et divers services. Les gens sont très accueillants et cordiaux, cherchent le contact. Nous faisons le marché et nous régalons de mangues, bananes et pamplemousses. Par contre, dans toutes ces îles, il est bien difficile de trouver autre chose que du poulet surgelé
Nous faisons une promenade sur l'Indian River. La forêt borde l'eau et, guidés par Dédé, nous admirons les magnifiques racines des palétuviers. Des séquences du film « Pirates des Caraïbes », avec Johnny Deep ont été tournées ici, ainsi qu'en d'autres endroits de l'île.
Un autre jour, c'est le marché à Roseau, la capitale où nous rendons en taxi collectif. Une ville grouillante de monde, de bruits et de voitures ; de belles maisons très colorées...
Longtemps occupée et disputée par les Anglais et les Français, l'île fût rendue à sa population d'origine, les indiens Caraïbes, qui défendaient vaillamment leur territoire. Ils vivent aujourd'hui plutôt à l'est de l'île.
Les alizés nous accompagnent et le vent baisse rarement en-dessous de 5. Mais en dehors des grains, la mer est agréable même avec une grande houle assez impressionnante.
Nos escales, durant parfois une semaine, laissent place à de longs moments de vie à bord. Entre les courses, les repas et diverses tâches de la vie courante, il reste du temps pour lectures, jeux : mots fléchés, sudoku, dominos, scrabble, ou encore kwirkle qui énerve bien Gérard. C'est agréable et tranquille.
Nous commentons les mouvements autour de nous et mâtons sans vergogne. Au coucher du soleil, c'est le rituel de l'apéro : ti punch, ou punch pamplemousses ou punch fruits de la passion. Papotages et discussions se prolongent jusqu'au coucher, rarement tardif car il est quand même fatiguant de ne rien faire  !!!
Je me lève souvent une ou deux heures avant Katia et Gérard et ces quelques moments de solitude font un bon équilibre avec le reste de la journée ensemble.
La location d'une voiture nous permet de découvrir le reste de l'île, ou du moins ce qui est accessible. En effet, celle-ci est composée d'une succession de mornes (grosses collines – NdC) couverts de forêt primaire. C'est d'ailleurs assez émouvant de se dire que certains de ces arbres étaient là avant l'arrivée de Christophe Colomb... Ces mornes sont des reliefs très abrupts et les routes sont donc très pentues et très sinueuses. La culture des terres se fait manuellement et certains lopins sont sur des pentes qui dépassent les 45° ! Au sud de l'île se trouve le volcan encore actif de La Soufrière. Nous tentons de trouver des bains d'eau sulfureuse au travers de la forêt mais ceux-ci n'existent plus. L'eau a été captée pour alimenter des bassins dont l'accès est plus facile. Néanmoins, cette ballade permet à Gérard de faire ses premières expériences de vulcanologie et de voir respirer la terre (surtout de l'entendre souffler... NdC).
Cette dizaine de jours à La Dominique se termine par une après-midi chez Félix, un bistrot sur la plage. C'est vraiment l'île que j'ai le plus appréciée de mon voyage surtout pour le contact facile avec ses habitants et l'ambiance détendue qui y règne.

 

 

     

Mon escapade s'achève bientôt et nous sommes déjà aux Saintes sur la mer du retour vers Pointe-à-Pitre. Épreuve difficile un matin en annexe : mer démontée dans le canal, vent fort et pour couronner le tout une barge qui nous arrive droit dessus... Sacrée émotion !
Dernier bain délicieux avant de faire route vers Pointe-à-Pitre.

Le jeu

 

Personne n'a reconnu la fleur du frangipanier.

Comment nomme-t-on ces découpes ajourées bordant les toitures et que l'on trouve sur beaucoup de maisons de ces îles mais aussi en métropole ?

 

 

 

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