Viva España !
Je profite de mon quart pour rédiger ce billet.
Nous sommes au milieu du Golf de Gascogne (45°16' ouest/4°31' nord), Spip file à 7 nœuds (1 nœud = 1 mille marin/heure = 1852m/h) vers l'Espagne, poussé par 15 à 20 nœuds de vent de nordet (nord-est) et un temps couvert. Voiles en ciseau (grand-voile d'un côté et génois de l'autre), le bateau est sous pilote automatique et je sors régulièrement pour vérifier que tout se passe bien : qu'il n'y a pas d'autre bateau en vue, que les voiles sont bien réglées ou admirer le spectacle de bancs de plusieurs dizaines de dauphins qui, régulièrement, viennent jouer le long de la coque ( Voir la vidéo). Katia dort avant de reprendre à son tour le quart pour trois heures de veille.
Nous avons donc quitté Belle-Ile, sous le soleil, pour aller s'abriter devant la belle plage au sud de Houat, où comme tous les dimanches, il y avait beaucoup de bateaux à l'ancre pour la journée. Mais dès le lendemain, il n'y avait plus que trois autres voiliers et nous avons profité du calme de ce bel endroit avec son petit village qui, sous le soleil, et ses jardins fleuris prenait déjà des airs hidalgos.
La météo annonçant une dégradation et des vents de sud-ouest, nous avons rejoins La Turballe : un gros port de pêche proche du Croisic. Cette escale fut un peu plus longue que prévue dans l'attente de vents favorables pour faire route vers le sud.
Elle nous a permis de recevoir à bord d'une part Bruno (un des frères de Katia) et ses fils Marius et Hippolyte qui tous demeurent dans le coin ; et d'autre part Joël (autre frère de Katia) et Virginie venus tout exprès pour un repas familial. Nous étions huit heureusement sous le soleil dans le cockpit, puisque Maryse nous avait rejoint, depuis le mercredi. Odette, devenue imbattable aux dominos, profitait de la voiture de Joël pour rejoindre la Sarthe où son jardin attendait ses soins.
Le lendemain du premier tour des législatives nous larguions enfin les amarres emmenant Maryse vers le sud de la Loire. Une mer assez croisée et un vent soutenu de face malmenait un peu l'estomac de notre équipière jusqu'à Port Joinville sur l'Ile d'Yeu pour une courte visite sur cette île que Maryse ne connaissait pas.
Le lendemain tout allait mieux sous le soleil et un vent portant nous propulsait en moins de trois heures à Saint-Gilles-Croix-de-Vie où nous accueillait un autre Bruno : le directeur du port et cousin de Katia et Mireille sa cousine.
Cette escale nous a permis de préparer le bateau avant notre première grande traversée (près de 300 milles de navigation non stop). Quelques petites réparations, un peu d'entretien et le plein de ravitaillement ont fait passer le temps en attendant que les vents de sud-ouest retournent vers le nord.
Mireille et Bruno nous ont rappelé le plaisir de la côte de bœuf au barbecue et nous ont gentiment prêté leur voiture pour aller faire une escapade jusqu'aux Sables d'Olonne. Dimanche Edouard et Bruno sont venus en voisins de La Rochelle pour faire connaissance avec Spip et déjeuner à bord.
Lundi, c'est au lever du soleil que nous avons quitté la France (devenue rose, verte et rouge !) et mis le cap sur la Galice.
72 heures plus tard, après une traversée entière au vent arrière, nous arrimions Spip à Ribadéo et, sous le soleil, ne résistions pas au plaisir de boire en terrasse un premier « café con leche ».
Le jeu
Bravo à Françoise qui, la première, a retrouvé Spip dans... l'amas de mâts !
Cette fois pas de jeu mais une bonne tranche de rire, si vous n'avez pas entendu cette chronique de François Morel sur France-Inter : à voir et écouter ici.
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .