En route vers Panama
Lundi 23 mars 6h30 : l'équipage est sur le pont. A 7h30 nous récupérons à bord notre jeune guide Pipi (22 ans) et route vers les Cayes pour les formalités de départ à l'immigration, les 6 milles nautiques sont parcourues en 1 heure, en zigzaguant entre les bouées de filets et casiers, plus les caïques à voile des pêcheurs, nous n'avons pas vu un bateau équipé de moteur, vu le peu de vent, les pêcheurs utilisent leur rames. L'eau de la baie des Cayes est sale, pleine de détritus et nous n'encourage pas à mettre le désalinisateur en fonctionnement.
Mouillage devant le grand quai réservé aux marchandises et touristes des hôtels de l'Ile à Vache, la profondeur d'eau étant environ 1,50 m, cela nous interdit
d'accoster avec Frankiz avec ses 1,90 m de tirant d'eau.
Pipi et moi débarquons à terre avec l'annexe, arrivée au quai, l'odeur est insupportable, une vrai fosse septique, je pense que les égouts doivent tous arriver ici vu la couleur de l'eau, je peux vous assurer que l'épandage de lisier dans nos campagnes finistériennes, c'est de la rose à coté !
Formalités réalisées en 5 mn, très courtois les policiers de l'immigration.
Vers 10 heures nous repartons des Cayes et route l'Ile à Vache pour débarquer Pipi.
Nouveau mouillage à l'Ile à vache vers 11h, au revoir Pipi. Avant d'appareiller nous devons plier l'annexe et la ranger dans un coffre, pas question de la suspendre à l'arrière de Frankiz.
12 heures, c'est le moment de l'appareillage et de faire route sur Panama. Le peu de vent prévu pour les prochains jour nous oblige à supprimer l'escale en Jamaïque.
Nous le voyons bien, nous sommes obligé d'utiliser le moteur sur les 10 premiers milles, pas un souffle, mer plate et à 5 milles des cotes un léger vent, d'est
sud/est, nous permet de hisser les voiles et route à petite vitesse pour commencer, sachant que les vents vont augmenter petit à petit dans les prochains jours.
En mer les cumulus sont nombreux, certains importants, ce qui nous donne parfois un vent entre 12 à 15 nœuds, mais disons le lundi et mardi les vents étaient plutôt entre 8 et 12 nœuds d'est sud/est virant progressivement à l'est. Mardi soir Éole a enfin daigné soufflé entre 15 et 18 nœuds d'est ! donc notre vitesse augmente un peu. Les 1ère 24 heures nous avons avalé que 130 milles. Faut dire aussi que la mer était belle à peu agitée avec de temps en temps une vague un peu plus forte que les autres et de n'importe quelle direction, ce qui faisait secouer Frankiz un bon coup, c'est les voiles qui n'appréciaient pas du tout et claquaient dur. Bizarre, bizarre, cette mer avec si peu de vent ! depuis la nuit dernière la houle du vent est régulière et Frankiz roule un peu
Alors, merci les cumulus, au moins nous avons un peu d'ombre de temps en temps, autrement dit ici sous les tropiques, le soleil est droit au dessus de notre tête, et je peux vous assurer que c'est intenable dehors, je pense que je vais être obligé d'installer un bimini provisoire à Panama, j'espère trouver une petite toile blanche là bas.
La pêche : rien, si non que s'épuiser à remonter la ligne pour retirer les sargasses. Ici aussi la mer est recouverte de ces algues, des vrais champs de mines et
impossible d'y échapper. Je comprends la rage de Dominique lors de la dernière Transquadra . Sur zone, pas un oiseau, pas un dauphin, quelques petits poissons
volants, donc nous en concluons qu'il n'y a plus beaucoup de poissons.
Maintenant que nous approchons de Panama, la vigilance est de rigueur, nous avons souvent 3 à 4 bateaux sur l'écran de navigation via l'AIS, lundi et mardi nous
avions toujours au moins un cargo en visuel, la nuit dernière rien que les étoiles et les flashs des avions de ligne là haut.
Mercredi 25 mars à 9h local, Frankiz est positionné à 14°36'1520N 076°26'2280W à 350 milles nautiques de Panama
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