Derniers jours au Cap vert
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Depuis plusieurs jours, les "Atlanticos" débarquent. Tous les matins, c'est 4 à 5 nouveaux bateaux qui jettent l'ancre dans la baie de la Palmeiria. La place commence à manquer, le mouillage paraît bondé. Ce sont essentiellement des français et quelques nordiques. Les Anglo-saxons traversent en troupeaux au départ des Canaries avec l'Arc et ne descendent pas jusqu'ici.
La police maritime nous a fait une petite visite de courtoisie... Ils nous ont demandé tout de même de bien vouloir mettre le drapeau de leur pays dans le bon sens! Oups! Desculpar senior! Des morlaisiens sont arrivés: Jacky Guivarch et son équipage sur Marguil. J'étais passé les voir quai du Léon avant leur départ, alors que je n'avais pas encore de bateau. Le TRISKELL peint et son énorme drapeau breton, en font un bateau reconnaissable de loin. Tenace III, cataquatre, Exocet, Tamanu, Jubalu, Renaud et j'en oublie d'autres... Nous nous retrouvons parfois au resto, au bistro ou à bord, nous échangeons infos, astuces, coup de main et toasts. On fait aussi connaissance de Abdoulaï, guinéen en galère, aventurier moderne à la poursuite d'une vie meilleure et d'un travail. Dès son visa en poche, il traversera comme nous jusqu'aux Caraïbes où il espère être embauché comme équipier sur un bateau charter. En attendant, nous l'aidons à déménager d'une chambre dortoir à une autre chambre dortoir, où avec d'autres, ils s'entassent à 6. Il n'a que quelques années de plus que Marin et déjà 2 ans de voyage derrière lui. Bonne chance Abdoulaï! A quelques jours près, tu partais avec nous.
Une petite fête de village de village, nous a permis de faire connaissance avec ceux qu'on ne connaissait pas encore. Le début de soirée s'est passé dans la rue devant le Capricorne. On y mange des brochettes douteuses et du rhum local (GROG) et comme on était encore en vie, on a fini à l'Alibabar. L'Alibabar est à la Palmeiria ce qu'est le Queen aux Champs Elysée en vachement moins luxueux et plus poussiéreux, mais l'ambiance est nettement plus décontractée. Le DJ mixe de la Dance avec des rythmes de tamatam angolais. Les filles sont plus belles que nulle part au monde et dansent comme si leur avenir en dépendait. Quand l'une d'elles jette son dévolu sur un jeune homme, elle se colle à lui et fait des trucs avec son postérieur (que je ne peux pas raconter ici...). Elles adorent les grands et jeunes blonds et les rouquins...
Fin de semaine, Benjamin arrive enfin et avec lui, la pièce de l'alternateur qui nous faisait défaut et les galettes de mamie le Goff qui nous faisaient défaut aussi! A peine la réparation faite, nous levons l'ancre pour Mindelo, sur l'ile de Sao Vicente. Nous nous faisons cueillir par 35 noeuds de vent et une mer agitée. De plus, comme nous avons eu la mauvaise idée de changer de restaurant avant de partir, Vomito et Tourista jouent les passagers clandestins et les 2.5€ économisés par plat sont vite engloutis dans la consommation de papier toilettes. Enfin à 6 heures du matin, nous tirons des bords dans la baie de Mindelo, en attendant que le soleil se lève et nous dévoile les secrets du port qui pour l'heure, nous semble bien mystérieux. A 8h, nous nous amarrons au ponton du gazole, Yan, Marin et Rémi vont faire les dernières courses en ville, Benj et moi, remplissons les réservoirs. S'en suit une bonne douche pour tout le monde, la dernière remonte à 3 semaines, la prochaine devrait être dans 3 semaines... Puis un ultime resto, avant le grand saut dans la grande bleue. L'avitaillement a été plus que rudimentaire, puisque nous n'avons trouvé ni fruits, ni légumes correctes. Nous nous contenterons d'oeufs, de pain et de gouda. A 14h30, nous quittons Mindelo. 2080 miles nautiques nous séparent de la Martinique, 3 semaines de solitude, de bleu foncé en dessous et de bleu clair au dessus...
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Anonyme (non vérifié)
11 Décembre 2012 - 12:00am
J'adooooooore ! Quelle plume