En route pour les îles du Cap vert

En route pour les îles du Cap vert

Posté par : Ronan
13 Novembre 2012 à 20h
Dernière mise à jour 07 Décembre 2014 à 18h
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Deuxième entraînement avant la grande traversée... Nous avons du repousser le départ de quelques heures pour cause de devoirs du CNED non envoyés en temps et en heure. Une fois les devoirs terminés, il ne nous reste plus qu'à faire le plein de gasoil et là, mauvaise surprise, pas de 24h/24h à la pompe. Ouverture à 8h30 le matin... Dépités, nous nous rabattons sur le plat de pâtes bolo préparé en avance sans même aller boire une bière! C'est donc dès potron minet que l'on quitte enfin Puerto Calero avec 280 litres de carburant, 680 litres d'eau en réservoir et 48 bouteilles de 8 litres d'eau minérale. Nous sommes en mode éco: vaisselle et toilette à l'eau de mer, rinçage express à l'eau douce! Nous avons fait les dernières courses dans un magasin d'alimentation destiné aux professionnels de la restauration: Yan a craqué devant un pot de Nutella de 5 kg et moi devant la variété incroyable de boîtes de conserves.IMG_3541.JPG

Nous partons aussi avec un tangon tout neuf, enfin presque. En fait, un mât de petit voilier abandonné (ou pas?) que nous avons acheté quelques dizaines d'euros dans un chantier. Coupé, démonté et réaccastillé avec les moyens du bord, il fait l'admiration de nos voisins et la fierté de l'équipage.

A 8h45, nous quittons les Canaries en contournant largement Fuerteventura. Nous évitons son dévent, mais pas le vent contraire que génère l'île et en fin d'après-midi, nous nous engouffrons dans un marais barométrique qui ne va pas nous lâcher pendant de très très longues journées. Les fichiers météo nous conseillent de le traverser et de se rapprocher des côtes marocaines et mauritaniennes. Mais cela ne suffit pas, le vent est en complète contradiction avec les prévisions. Les jours suivants, c'est sur une mer d'huile que nous bouchonnons. Des conditions propices à l'observation de la vie maritime.IMG_3533.JPG Toute le journée, défilent des tortues se chauffant la carapace au soleil, des baleines farouches, des dauphins, des globicéphales, des rorquals. Même les thons et les bonites, qui refusent de mordre à l'hameçon, viennent profiter de notre petite vague d'étrave. Nous nous baignons aussi par 3000 mètres de fond, dans une eau d'un bleu-mauve incroyable.IMG_3329.JPG

Pendant toute une semaine, le vent va souffler quelques heures par jour dans la mauvaise direction entre 1 et 10 noeuds. Nous marchons au moteur 4 à 10 heures par jour à la poursuite des alizés. Nous croisons toujours beaucoup de cargos, supertankers et pétroliers. Tous font de larges détours afin de nous éviter. Seuls les pêcheurs et chalutiers ne font pas cas de nous. Mais bon, eux ils bossent. Nous faisons donc en sorte de ne pas les gêner. Une seule fois, un cargo de Hong-Kong est venu relativement près de nous par curiosité et nous a gratifié de 2 longs coups de sirène et d'un salut de la main. Des échanges d'amabilité, qui sont les bienvenus au milieu de nulle part. On finit par se dire que la présence de tous ces bateaux est peut-être due aux problèmes de piratage en Afrique de l'Est. Nous croisons aussi des pétroliers au mouillage par 50 m de fonds, les cales pleines, en attente d'une montée de quelques centimes des cours du brut.

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Le 30, nouveaux problèmes... En temps normal, l'éolienne, l'alternateur d'arbre d'hélice et les 2 alternateurs moteur doivent charger nos batteries et suffisent à nos besoins quotidiens en énergie. Mais ce matin, impossible de démarrer le moteur. On sort le groupe électrogènenqu'on branche sur la prise de quai et rechargeons suffisamment la batterie moteur pour relancer l'engin. Le niveau de charge reste malheureusement anormalement bas et ne remonte que très lentement, nous finirons donc cette liaison entre les Canaries et le Cap vert en nous relayant une fois de plus à la barre et en allumant que les feux de navigation et instruments électroniques. Le 1er novembre, un brouillard épais et humide fait son apparition, nous sollicitons aussi le radar par sécurité. Au petit jour, le soleil sèche rapidement l'atmosphère et une nouvelle journée de pétole s'annonce. On tente le tout pour le tout en partant à la poursuite des alizés au moteur en espérant recharger les batteries à bloc mais peines perdues. L'après-midi, nous nous arrêtons pour nous baigner pendant une petite demi-heure et à peine nous sommes sortis de l'eau, que des ailerons en maraude s'approchent, font le tour du bateau et restent quelques minutes attendre que l'un d'entre nous ait la bonne idée de retourner se baigner. Mais nous, on avait plus envie! Ils étaient si près que l'on a pu les identifier: c'étaient 2 superbes requins marteaux qui tentaient de nous prendre en tenaille...IMG_3305.JPG

Le 2 novembre, enfin, après 8 jours de petit temps et 70 heures de moteur, on touche les alizés et nous terminons notre liaison 2 jours plus tard, avec 2 ris dans la grand voile!

A 9h20, le 4 novembre, l'ancre touche le fond de la baie de la Palmeira, port de commerce de l'île de Sal, après 10 jours et 35 minutes de navigation laborieuse.

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C'est que du BONHEUR de vous lire ! Une belle invitation au voyage et des photos superbes...merci de nous faire partager votre extraordinaire aventure ! (Nous avons dîné chez Isabelle et Christophe Clech, ils vous embrassent) SUPER BIZ !!! On pense fort à vous les marins Anne et les terriens

les photos sont top! vous avez de la chance les cousins!!! On pense à vous (: Bisous, Marinette

hello les navigateurs Que de photos magnifiques! Les textes sont pas mal non plus! Continuez à nous faire voyager,nous bien assis dans nos canapés! bizouuuuuuuuuuu GUENA AND CO

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