Les Onibus de Salvador : Boa Voagem !     Dimanche 2 septembre 2012

Ou les tribulations d’une balade à Ribeira

L’école de chauffeurs de bus de Salvador doit être une annexe de l’association des pilotes de stock-cars ou des pilotes recyclés en chauffeurs de bus.

Le bus : pas de suspension avec une  caisse qui brinquebale dans tous les sens

La rue : défoncée de préférence, des dos d’ânes ralentisseurs, un arrêt des bus tous les 250 m.

La conduite : démarrage sur les chapeaux de roue ! Si on n’est pas bien arrimé  c’est le valdingue et parfois on n’a même pas passé le tourniquet du poinçonneur ! La caisse du bus roule d’un bord sur l’autre tout en sautant avec des trépidations sur les nids de poule. Même assis dans un siège on n’est pas tranquille, faut s’agripper à ce qu’on peut pour ne pas être éjecté ! Sans parler des vibrations du siège, on est presque mieux debout ! Mais, on a tout juste trouvé un équilibre et voici qu’on est projeté vers l’avant par le freinage à l’arrache comme à l’arrivée au stand, c’est l’arrêt  onibus suivant et attention chargement et descente rapide car ça repart aussi sec ! Accrochez vous ! On fonce, les bagnoles n’ont qu’à se tenir à l’écart !

Cet après-midi, dimanche, peu de circulation dans le quartier du Comercio : course de cars ! 4 cars en ligne le long des docks, on grille même le feu ! Moi, je descends là ! Heureusement le chauffeur était au courant car au premier passage 1h et demi plus tôt, j’avais loupé l’arrêt et c’est parti pour un grand tour de Salvador, heureusement que je n’ai pas le mal de mer… ça m’a permis de découvrir la ville nouvelle moderne, à l’européenne, le macdo, le burgerking, les centre commerciaux, les supermarchés, les buildings modernes et ça construit et ça construit ! Les 4 voies sillonnent les quartiers avec de grandes passerelles pour les piétons mais les chaussées sont toujours aussi défoncées ! Alors dans le car on est toujours aussi secoués et dans les virages t’es projeté sur ton voisin, tout le monde s’accroche, on se croirait sur les montagnes russes de la Foire au Trône.

Il y a eu 2 moments plus calmes : un bouchon dû à un accident et à un arrêt où c’est un handicapé en fauteuil qui descendait par une porte spéciale équipée d’une plateforme élévatrice… Dans le car il a un emplacement spécial pour l’handicapé en fauteuil et il a une ceinture de sécurité, lui au moins !

Cette cavalcade en diligence de course tout terrain fait suite à une balade dans le quartier Ribeira avec Bruno. Petite péninsule au nord du port, avec un port de pêche, ses plages, ses restaurants. La plage est presque bondée et transformée en bar-restaurant. La marée est basse et les pêcheurs à pieds sont nombreux : crabes et une espèce de palourde remplissent les sauts ou sachets. La restauration est assurée par des cuisines ambulantes : brochettes, fritures de poissons, frites (batata fritas), beignets de crevettes, crevettes séchées, œufs de caille cuits, guimauve fondue en brochette, pommes d’api…et les marchands de glace ou de yaourt à boire.

 Nous, nous sommes régalés d’un poisson frit avec frites accompagné de crudités émincées et de poudre de manioc (pas terrible, la poudre)

Il y a aussi des restaurants avec pignon sur rue.

Bruno a préféré rentrer à pied et moi…j’ai pris le bus !

Beau dimanche en vérité !