TERRE ! TERRE ! 23 août 2012

Journée radieuse, mer belle, grand largue, force 6, 7 nds fond, 3 ris dans la GV, tourmentin 100% 10h heure locale, nous sommes à moins de 40 miles.

Voici 21jours que nous n’avons vu terre. Enfin, nous avons hâte et on soigne notre manière de barrer pour aller droit au but ! Oui, depuis le 18 soit 5 jours et nuits nous sommes timoniers effectifs à tour de rôle. Le pilote auto étant en arrêt technique. 12h chacun, par tranches de 2h en journée et 3h la nuit. Bruno, nous a même fait une petite crise de ras-le-bol, hier soir avant la nuit. La fatigue pèse sur nos organismes.

Résumons : Départ le 2 août de Tenerife au portant jusqu’aux iles du Cap Vert

Après le Cap Vert toujours un portant poussif et irrégulier, puis le pot –au- noir, avec ses nuages obèses et paresseux voleurs de vent. Mais en fait nous ne ferons que 4 à 5 h de moteur.

A partir du 8° N vent SO ou S, donc du pré, dans une mer pas trop formée mais des courants parfois tournants ! Puis un dernier bord SO, bâbord amure, l’alizée soufflant du sud, sera le bon à partir du 4°33 N et nous sommes à cette allure depuis.

Une fois l’alizé de SE établit au 0° 44 N, l’océan est plus creux et Dalwhinnie joue souvent au sous-marin, l’étrave s’enfonçant régulièrement sous la vague. Résultat, la vie à bord devient difficile, il nous faut qq jours pour nous adapté mais aussi l’eau pisse de partout, remplissant les fonds, bien que tout soit bien fermé. Tout suinte le sel et l’humidité: corvée d’écope !!! On vide facilement 3 seaux chaque matin.

Le vent en général est de 4 à 6 Beaufort, nous avons 2 ris dans la GV et le génois, plus ou moins enroulé.

12 aout, découverte de multiples déchirures génois : HS irréparable à bord et probablement irrécupérable. Le tourmentin prend du service !

Passage de la Ligne le 17 à 5h

Notre route s’infléchie vers l’ouest donc fini avec les vagues qui balayent le pont etc…

La vie à bord est moins difficile.

18 aout : rupture du bras de liaison du secteur de barre avec le vérin du pilote !! du jamais vu ? (inox massif…)

Depuis on barre 12h par jour, c’est boulot, métro, dodo !!

Breaking news !!!! on vient de déchirer la GV en lâchant un ris (sans lofer « à la Brunoise) au niveau de la 1ière latte . Le chariot a été bloqué par un Lazy-jake et craque ! … ça ne nous empêchera pas d’arriver.

Dalwhinnie sera en rade pour un moment.

Arrivée à 17h heure locale à la Marina de Bahia. Au Terminal Nautico pas de place, un seul ponton est en service. Très bon accueil, sympa, cool et serviable. Le bateau, une fois à l’arrêt parait être une épave, tout est en vrac…mouillé et sale. Coup de blues, d’autant que la connexion internet est « merdique » et le téléphone portable ne passe pas. Un bonheur : la douche, un whisky et un steak au resto de la marina.