Canaries Cap Vert 1
Canaries- Cap Vert 1
Vendredi 3 août 2012
Départ en trombe
Vents de sable ou le désert fait la croisière
Position : 26°14,802 N 17°41,788 W 9h43 heure locale, Pression atmosphérique 1011,7 hPa 27° 74% d’humidité, Cap fond au 225 Vitesse fond 5 nds vent NE force3- 4 mer agitée. Nous bénéficions du courant des Canaries qui nous pousse sur notre route.
Nous avons fait plus de 171Mn en 24h.
Nous sommes au vent arrière, ballottés par une mer irrégulière houleuse et un peu paresseuse comparé à hier.
En effet le départ de Tenerife s’est fait sous un vent de force 6 avec rafales à 7-8, mer agitée à grosse avec quelques surfs à 11 nds ! Sous GV arisée et génois réduit puis sous GV seule. Ce vent musclé va durer jusqu’à la sortie du canal entre les iles de Tenerife et de Gran Canaria soit jusqu’au milieu de l’après-midi. Ensuite nous bénéficierons d’un 6-5 qui mollie au fur et à mesure qu’on s’éloigne des iles.
Nous avons eu la visite de dauphins à plusieurs reprises dans le canal et quelques déferlantes spectaculaires ont bien arrosé le cockpit et Bruno avec !
La vie à bord s’organise, le temps est chaud et humide avec une brume d’horizon et un soleil voilé. Nous sommes à 160 miles au large du Sahara occidental.
Ce voile c’est du sable du désert emporté par le vent. Petit à petit il couvre le bateau, les haubans, les voiles et toutes les structures qui sont au vent.
La nuit la pleine lune, voilée, éclaire comme un néon. Sa lumière diffuse et le vent de sable nous cachent les étoiles. Il n’y a pas de plancton phosphorescent. Les cargos sont trop loin pour percevoir leurs feux. Cette nuit on s’ennui un peu.
Samedi 4 Août 2012
Les exocets sont là
Le pilote bosse
Les orques s’invitent à l’apéro
Attention « coup de lune »
8h45 24°22,535’ N 19°02,034’ W 287,6 miles parcourus
Levée de soleil brumeux mais petit à petit l’air s’éclaircit, du ciel bleu ! Et une compagnie nouvelle : les poissons volants par myriades qui volent devant, derrière, ils semblent jouer avec les vagues en décollant vent debout. Lorsque le banc subitement sort de l’eau on entend un bruissement et soudain des multiples fuseaux argentés en formation survolent les vagues.
On met notre ligne de pêche en espérant attraper un prédateur de passage…
Après une matinée calme, le vent est monté, tout dessus, voiles croisées Dalwhinnie file entre 6 et 8 nds fond, sur une mer avec des creux de 1m50.
Beau temps, le vent de sable est moins marqué mais Dalwhinnie en garde un « maquillage » brun-ocre.
Un drôle de bruit vient du coffre arrière : le pilote claque. En regardant de plus prés la platine c’est un peu desserrée. Deuxième fois qu’on la resserre depuis le départ.
Il fait de plus en plus chaud : 30° 67% d’humidité, l’eau de mer est à 25°5…
Bronzing, sieste, lecture, c’est cool. Bruno nous fait un numéro d’équilibriste pour chopper un lazy-jack échappé du lazy-bag(rupture d’une sangle…). Avec son mètre 90 et une gaffe, il y parvient.
Au moment de passer à table vers 20h, un petit groupe d’orques nous dépasse en nous saluant. Condescendants ces orques, ils passent leur chemin, droit devant sur notre route.
Des pétrels ont été présente toute la journée.
La nuit, la lune est très brillante heureusement la poussière du désert protège les voiles d’un « coup de lune » !
Dimanche 5 Août 2012
Mi-chemin
Courriers à la famille et GRIB
Les alizés sont avec nous
Le kraken rode-t-il ?
Le soleil s’étire dans la brume d’horizon. Le vent de sable s’est arrêté, il y a un peu plus d’humidité. Tout est calme, l’océan à peine ridé, nous sommes à 6nds en moyenne avec une glisse sans à-coups. Le vent, jusque là parfois variable en force et direction devient plus régulier.
C’est dimanche. 3 jours que nous avons quitté Tenerife et les filles. On va se connecter pour prendre et donner des nouvelles, mettre à jour nos données météo.
Nous avons passé les 420 miles nautiques.
Sur le plan météo, nous étions en marge d’une petite dépression au large de la cote. Celle-ci descend vers la Guinée et le Golfe du même nom. Sur le simulateur du logiciel nous ramenons avec nous les alizés de NE et nous allons en bénéficier même au-delà de l’Archipel du Cap Vert sur notre route Sud pour passer l’Equateur et son « pot-au-noir ». On verra à la mise à jour de mardi, date à laquelle on doit doubler les iles.
C’est dimanche, 2 exocets ont atterri sur le pont, ils feront un excellent sushi pour l’apéro (ti-punch). Salade composée et fromage, fruit en dessert et un petit verre de vin, café et un carré de chocolat. Pendant que je préparais le repas Bruno a aperçu un aileron, mais un maousse, appartenant à une grosse bestiole du style requin. On ne l’a pas revu…
Le vent monte de 4 à 6 beaufort, la houle se creuse, nous prenons un ris et l’on réduit le génois. On faisait du 8 à 11 nds, sympa mais faut ménager sa monture.
Soleil radieux. 0n fait la sieste à tour de rôle.
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