Seulement quelques photos pour vous faire savourer la beauté des îles Marquises

HIVA-OA

NUKU-HIVA 

UA-POU

La pluie, la houle ne nous ont pas incités à rester plus longtemps sur cet archipel, car nous devons y revenir dès novembre  pour y séjourner quelques mois, soit pendant l’été austral. Les Marquises sont généralement épargnées par les cyclones et tempêtes tropicales.

Donc, au terme de 3 jours de navigation, nous arrivons au large de l’atoll d’AHE pour y emprunter la seule passe d’accès.

C’est un grand lagon, pratiquement pas de vent, pas de houle, du soleil, des eaux turquoises… ce que nous sommes venus chercher ; baignades, snorkling rencontres avec les PAUMOTUS (habitants des TUAMOTU) remplissent notre quotidien.

Le premier atoll visité nous comble de découvertes :

Le travail du COPRAH

Au détour d’un chemin, nous rencontrons une famille donnant toute son énergie dans l’extraction du coprah  – c’est le résidu de la matière blanche qui tapisse la noix de coco. Riche en matières grasses végétales, il est récolté et acheminé à Papeete. Là, il est broyé, chauffé, pressé et raffiné dans une huilerie. Il est ensuite vendu à des industries alimentaires et cosmétiques.

L’exploitation du coprah constitue une activité essentielle dans de nombreux atolls et îles de Polynésie.

L’activité de la nacre (huître) – la culture de la perle noire de Tahiti

(huître de Polynésie, aux lèvres noires et manteau teinté de reflets verts et noirs)

Une petite maison sur pilotis comme il en existe beaucoup, on la prend en  photo et en passant devant la passerelle on ne résiste pas à y faire un détour.

Trois personnes  y travaillent et nous accueillent chaleureusement ; c’est un grand jour,  le greffeur est là et nous découvrons le travail minutieux de Johnny sur des huitres

 (10 à 12 cm de diamètre : la taille d’une  belle coquille St Jacques)

Deux employées pratiquent le  détroquage (nettoyage) et l’ouverture des nacres en y insérant un tasseau.

.

Johnny pratique sur chacune d’elle une incision de la poche perlière pour y déposer un nucleus (bille parfaitement sphérique provenant de moules du Mississipi) et un petit bout de manteau appelé « greffon » provenant d’une huître sacrifiée. C’est le greffon qui donnera la belle couleur à la nacre. 1089

L’opération dure seulement 30sec.       

Le haut de chaque coquille est ensuite percé permettant un regroupement par trentaine sur une corde qui sera immergée rapidement.

La récolte n’interviendra qu’au bout de 18 à 24 mois. Aussi, le greffeur pourra remplacer la perle extraite par un nucléus de la même taille et attendre à nouveau 1 à 2 ans : c’est une sur-greffe pour obtenir une perle plus grosse.

Dans cette ferme perlière, la prochaine récolte est prévue courant juillet et nous aurons quitté cet atoll. Nous espérons bien assister à ce dernier acte, peut être sur un prochain atoll !

Sur invitation de Johnny, nous irons le soir même à la répétition (instruments de musique et chants tahitiens) d’un des 3 quartiers du village de TENEKUPARA : c’est la préparation de la fête du 14 juillet.

Aussi, nous avons profité de bons moments partagés avec deux autres couples de navigateurs. Loin du village, nous avions jeté l’ancre devant la maison isolée de Tirène, située au milieu d’une cocoteraie, car elle tire ses revenus de la vente du coprah (travail difficile). Les voiliers s’arrêtent généralement devant deux petits hôtels très proches mais rarement devant son petit paradis.

Sans regret de son temps, elle a accueilli les femmes pour leur apprendre à préparer le monoï artisanal (tout était préparé : les noix de coco prêtes à râper, les tiarés « fleurs blanches très parfumées », les bernard-l’hermites dont une infime partie servira à la fermentation).

Le râpé coco :

Pendant ce temps, les hommes armés de fusil chassaient le poisson pour le repas du soir.

C’était le 21 juin, fête de la musique, soirée barbecue rythmée par Tirène au Ukulélé.

Un vrai bonheur !

Johnny et son ukulélé

Le prochain atoll sera APATAKI.