Pourquoi faire une analyse d'huile moteur ?

Pourquoi faire une analyse d'huile moteur ?

Posté par : claude
03 Décembre 2018 à 12h
Dernière mise à jour 05 Décembre 2018 à 18h
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Régulièrement, votre médecin peut vous prescrire une petite prise de sang afin d'effectuer un bilan santé. C'est l'examen de base pour déceler d'éventuelles anomalies. Dans le domaine du moteur de bateau, le parallèle peut être fait.

L'huile moteur possède cette particularité de traverser les organes essentiels du moteur. Analyser sa composition au bout d'un certain nombre d'heures revient à réaliser un bilan de santé du moteur. Cette offre peut se réaliser tout simplement au moment d'une vidange. Un prélèvement d'huile est effectué puis envoyé en laboratoire pour analyse. Les résultats sont obtenus environ cinq jours après. En établissant une comparaison précise entre la composition de l'huile neuve et celle usagée, on obtient très facilement un état des organes du moteur. Les résultats, contrairement à ceux d'une prise de sang, arrivent sous une forme simple pour le propriétaire avec trois niveaux d'appréciation : feu vert, orange ou rouge. A partir d'un feu orange, des réparations s'imposent d'urgence !

Plusieurs types de tests sont réalisés, qui reposent sur les caractéristiques essentielles d'un lubrifiant : lubrifier, évacuer les calories du moteur et protéger contre la corrosion et les usures. Les chimistes des laboratoires des pétroliers ou des industriels du graissage commencent la plupart du temps par vérifier la viscosité de l'huile. Si celle-là est plus importante que celle de l'huile d'origine, c'est un signe de dégradation. Si l'indice est plus faible qu'au départ, il s'agit alors d'un indicateur de dilution par du carburant non brûlé.

Des examens sont réalisés ensuite pour déterminer si le lubrifiant possède toujours un bon pouvoir détergent après utilisation. Si ce niveau est insuffisant, plusieurs explications sont possibles. Soit l'espacement des vidanges a été trop important, soit le lubrifiant a subi une pollution extérieure par des résidus de combustion.

La troisième batterie de tests consiste à examiner la pollution présente dans l'huile, comme, par exemple, la teneur en carbone. Ainsi, dans le cas d'un véhicule diesel, une trop grande importance de ces résidus peut signifier que les injecteurs, voire même la pompe d'injection, sont déréglés. De la même manière, la quantité de carburant qui passe dans l'huile est également calculée. Une trop grande présence signifie, à chaque fois, un dysfonctionnement qui provient sans doute d'un mauvais réglage du carburateur, ou des injecteurs dans le cas des moteurs plus récents. De l'eau peut également être trouvée, transformant l'huile en une sorte de mayonnaise blanchâtre. La cause en est généralement l'utilisation du moteur uniquement sur de petits sorties  courtes  avec des vidanges trop espacées.

Enfin, le dernier type d'examen consiste à déterminer tous les éléments métalliques présents dans l'huile. Pendant le fonctionnement du moteur, des particules d'usure microscopiques sont engendrées et véhiculées par le lubrifiant. En analysant ces différents types de particules, il est possible de savoir quelles sont les pièces du moteur qui s'usent prématurément.

Concrètement, une trop grande présence de silicium peut provenir d'une filtration d'air mal entretenue. La présence de plomb, de cuivre ou d'étain signifie une usure des coussinets. Une teneur trop élevée en aluminium et en chrome s'explique par une dégradation des pistons. Enfin, l'existence de sodium peut indiquer la présence de liquide de refroidissement dans le lubrifiant. Celui-là vient soit de la pompe à eau, soit d'une défaillance du joint de culasse.

Toutes ces analyses peuvent être rapportées aux caractéristiques de base de l'huile,mais aussi à un fichier complet par type de motorisation. En effet, des résultats pris isolément n'ont pas un grand intérêt et peuvent être faussés selon les différentes compositions des métaux du moteur. Trouver, sur les moteurs    récents, de l'aluminium dans l'huile est plus logique qu'il y a quelques années encore. Les moteurs réalisés auparavant en fonte possèdent, aujourd'hui, de nombreuses pièces en aluminium. Il est donc important pour les sociétés qui réalisent ces analyses de tenir une base de données importante. Chez Yacco, par exemple, ces informations permettent de tirer des conclusions sur l'état des véhicules analysés. 50 % des échantillons de lubrifiants révèlent que les voitures n'ont aucun problème. Un des cas les plus fréquents concerne la présence de liquide de refroidissement dans l'huile. Le reste des échantillons analysés possédait des traces de silicium, de carburant, de mauvaise combustion, dans le cas de véhicules diesels, voire une qualité d'huile inadaptée. Des résultats qui peuvent se révéler forts intéressants en cas d'achat d'un  bateau    d'occasion.

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