Progression au Nord et vie à bord, quelques nouvelles…
La tête dans le guidon, nous faisons de notre mieux pour qu’Arthur et son équipage progresse au Nord. Compte tenu du retard accumulé, les chances que nous atteignons l’objectif géographique fixé en 2022 s’amenuisent. Car l’idée n’est pas de dégoutter nos enfants avec des navigations hâtives dans de mauvaises conditions pour avancer, mais bien de leur proposer un voyage instructif et suffisamment confortable pour qu’ils l’apprécient.
Lever l’ancre au bon moment…
Si nous restons aussi longtemps au mouillage à Roscanvel et maintenant aux Scilly, c’est que les conditions ne sont malheureusement pas réunies pour lever l’ancre. Il faut qu’Arthur soit prêt (son pilote, ses pompes, son arbre d’hélice capricieux…) et surtout que la météo soit favorable.
Le temps passant, nous nous sommes tout de même mis en route pour profiter d’une fenêtre météo moyenne qui n’a pas manqué de faire souffrir l’équipage. Houle croisée au près serré à planter des pieux (tanguer dans une mer démontée, ce qui éclabousse beaucoup et ralentit énormément le bateau), le mal de mer a vite contaminé Anso et les enfants, la fatigue pour le capitaine et trop de moteur pour faire avancer Arthur par vent debout et courant contraire.
Autre problème : une consommation excessive d’huile par notre arbre d’hélice, en particulier sous voile car notre hélice (non rétractable) tourne avec le courant induit par notre progression. Bloquer l’arbre est nécessaire pour éviter de vider le bidon prématurément, une opération bien désagréable.
Attendre la météo favorable
Plusieurs fois par jour, matin midi et soir, nous consultons la météo dans l’espoir qu’une bonne fenêtre se présente. Dans l’idéal un vent constant de 10 à 20 nœuds, au grand largue, sans houle croisée (c’est à dire pas après un fort coup de vent perpendiculaire à notre route). Au bout de 3 semaines on s’impatiente vraiment.
Aujourd’hui aux Scilly, rebelote. La météo de la semaine à venir est très changeante et majoritairement défavorable. Il faut se tenir prêt d’une minute à l’autre au cas où l’une de ces petites dépressions daigne se déplacer pour nous faire progresser au Nord.
Rythme de vie à bord
Avec nos 3 enfants à bord, Anso et moi-même sommes déjà bien occupés. En plus de cela, les problèmes de notre voilier Arthur induisent encore des travaux, même s’ils ont bien progressé depuis le début.
Le temps passant, le capitaine commence à avoir besoin de s’occuper du site web du projet, de programmer et réaliser des vidéos, d’exercer son métier d’informaticien… bref, de passer du stade « sous l’eau » à « productif ».
Le pilote automatique
C’est le sujet spécial du moment. Depuis que nous avons adopté PyPilot, nous pouvons enfin réaliser des navigations dignes de ce nom. Ce projet est passionnant, mais aussi très chronophage. Il oblige le capitaine à accepter d’avoir un pilote fonctionnel bien que pas optimal, en prenant le temps de l’améliorer et de le blinder au fur et à mesure (car il n’est pas vraiment IPX4 pour le moment !).
Nos perspectives
Elles vont fortement dépendre de la météo. Si celle-ci nous permet de progresser comme nous le voulons, c’est tant mieux. En revanche si nous sommes irrémédiablement trop au Sud, nous ferons évoluer notre programme.
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