Mais la question que je me pose est celle-ci.
Pourquoi ce choix de coefficient pour Locmiquelic ?
Si je compare ta liste avec celle des coefficients (amplitude > 0.01 m) pour le port voisin, Lorient, dans la base de données disponible pour Opencpn grâce à notre ami Merak56, j'ai la liste suivante, avec en bleu les coefficients communs, et en rouge les coefficients spécifiques à Opencpn (liste triée par amplitude)
Comment justifier l'absence des coefficients d'amplitude non négligeable comme K2, NU2 ou MU2 ? Pourquoi MN4 et Q1, alors qu'il y a de nombreux coefficients plus importants ?
Je te rapelles que la démarche proposée ici est de trouver des solutions exploitables en pratique, et comme je l'ai exposé dans un dossier précédent, il s'agit de réduire au maximum le nombre de paramètres à calculer. Pour mémoire, l'extraction des constantes pour 116 ondes élémentaires suppose d'avoir au moins 3500 observations horaires de la marée (6 mois environ)...
Après tu notes à juste titre que je ne donne pas de solution pour K2 (c'est quand l'une des principales onde solaire semi diurne, autant dire que ce n'est pas rien !), mais aussi 2N2, Mu2, L2, T2, P1 et LDA2. Alors que je calcule MN4
Je peux tout expliquer!
Tout d'abord, il n'est pas parfaitement exact de dire que je ne tient pas compte de ces ondes, simplement j'en fournit une valeur approchée, regarde la méthode de calcul que j'ai mis en appendice dans le dossier précédent. Je calcule une approximation pour 2N2, Nu2, Mu2, L2, T2, K2, P1. Je calcule aussi les corrections nodales pour M2, O2, K2 et K1. C'est une méthode initialement développée par le SHOM.
D'accord, cela fait un peu 'cuisine', mais c'est la méthode simplifiée utilisée depuis toujours par Marées dans le Monde. La précision est à l'arrivée correcte, tu n'as qu'a essayer d'entrer dans le soft des harmoniques plus précises si tu peux te les procurer et tu pourra juger par toi même.
L'avantage de cette formulation, c'est que l'on peut 'sortir' un marégramme partout, y compris à St Malo (ou il faut avoir des ondes quart diurnes comme MN4 pour que ça fonctionne) et dans des ports beaucoup plus 'exotiques' comme ceux de la zone Asie Pacifique.
Je ne voulais évidemment pas une méthode valable seulement pour nos ports de Bretagne, l'objectif est de pouvoir établir des marégrammes partout dans le monde, et en particulier là où il n'y a pas d'organisme officiel qui se charge du travail.
En bref, nous ne sommes pas à la reherche d'une solution parfaite, hors de la portée des capacités d'observation des navigateurs au long cours, mais d'une méthode pouvant être mise en pratique avec nos moyens. A trop augmenter le nombre d'ondes élémentaires calculées, on va augmenter la durée de l'observation au delà des possibilités de ce que peuvent faire les voileux. Il s'agit à terme de bâtir notre propre base de constantes harmoniques, en particulier pour le Pacifique.
Merci en tout cas de l'attention que tu as apportée à ce dossier.
Plus accessoirement, ton sondeur est-il branché sur un moniteur éventuel, genre ordi?
Et puis,
Tu pourrais laisser tourner le bouzin en continu qq jours?
Et puis
A l'endroit où tu est garé, il y a encore des marées?
(NB A Perros le mur du port à flot est à +7m, il est donc recouvert environ 4h30 2X par jour à chaque PM et théoriquement la procédure est supposée être compatible avec une mesure discontinue... Mais c'est aussi un point à vérifier en pratique)
J.tiphine a écrit :
François, ma question est intéressée...
Il est où exactement ton canote?
Toujours Perros-Guirec, mais je passe l'hiver et une partie du printemps très loin de là...
Et puis,
Plus accessoirement, ton sondeur est-il branché sur un moniteur éventuel, genre ordi?
Non
Et puis,
Tu pourrais laisser tourner le bouzin en continu qq jours?
Et puis
A l'endroit où tu est garé, il y a encore des marées?
(NB A Perros le mur du port à flot est à +7m, il est donc recouvert environ 4h30 2X par jour à chaque PM et théoriquement la procédure est supposée être compatible avec une mesure discontinue... Mais c'est aussi un point à vérifier en pratique)
Moins que cela : voir par exemple les heures d'ouverture de la porte
Je trouve votre travail très intéressant, avec une petite équipe nous réfléchissons à l'édition d'un logiciel de navigation. Envisagez vous de le mettre en open source et ainsi bénéficier de contributeurs. ?
On m'a souvent reproché de ne pas donner mes lignes de code, mais il s'agit d'un développement amateur très personel... et très bordélique qui plus est utilisant langage désormais obsolète et non portable, le Visual Basic.
De toute façon, environ 85% des lignes de code sont consacrées à la gestion de l'interface. Les principes du calcul de la marée quant à eux se trouvent un peu partout. J'ai donné dans un dossier récent les lignes de code d'une routine permettant de comprendre comment sont combinées ici les ondes élémentaires. Le reste est classique, comme la méthode de Newton employée pour calculer rapidement de grandes séries.
En réalité, l'interêt principal de mon soft est dans son interface, libre à vous de vous en inspirer. Mais n'étant pas informaticien professionel, j'aurais les plus grande difficultés à m'intégrer dans un projet collectif. Je suis loin de maîtriser les contraintes techniques que cela suppose.
Instructif, comme toujours venant de J. Tiphine.
Mais la question que je me pose est celle-ci.
Pourquoi ce choix de coefficient pour Locmiquelic ?
Si je compare ta liste avec celle des coefficients (amplitude > 0.01 m) pour le port voisin, Lorient, dans la base de données disponible pour Opencpn grâce à notre ami Merak56, j'ai la liste suivante, avec en bleu les coefficients communs, et en rouge les coefficients spécifiques à Opencpn (liste triée par amplitude)
Zo= 3.09 meters
M2 1.5170 131.00
S2 0.5490 165.00
N2 0.3140 110.00
K2 0.1484 165.00
M4 0.0800 96.00
O1 0.0650 344.00
K1 0.0600 91.00
NU2 0.0592 110.00
MU2 0.0498 110.00
SA 0.0490 236.00
L2 0.0433 131.00
2N2 0.0413 110.00
MN4 0.0380 40.00
T2 0.0323 165.00
MS4 0.0280 192.00
P1 0.0200 91.00
Q1 0.0180 297.00
LDA2 0.0106 165.00
Comment justifier l'absence des coefficients d'amplitude non négligeable comme K2, NU2 ou MU2 ? Pourquoi MN4 et Q1, alors qu'il y a de nombreux coefficients plus importants ?
François,
Voilà des questions qu'elles sont bonnes !
Je te rapelles que la démarche proposée ici est de trouver des solutions exploitables en pratique, et comme je l'ai exposé dans un dossier précédent, il s'agit de réduire au maximum le nombre de paramètres à calculer. Pour mémoire, l'extraction des constantes pour 116 ondes élémentaires suppose d'avoir au moins 3500 observations horaires de la marée (6 mois environ)...
Après tu notes à juste titre que je ne donne pas de solution pour K2 (c'est quand l'une des principales onde solaire semi diurne, autant dire que ce n'est pas rien !), mais aussi 2N2, Mu2, L2, T2, P1 et LDA2. Alors que je calcule MN4
Je peux tout expliquer!
Tout d'abord, il n'est pas parfaitement exact de dire que je ne tient pas compte de ces ondes, simplement j'en fournit une valeur approchée, regarde la méthode de calcul que j'ai mis en appendice dans le dossier précédent. Je calcule une approximation pour 2N2, Nu2, Mu2, L2, T2, K2, P1. Je calcule aussi les corrections nodales pour M2, O2, K2 et K1. C'est une méthode initialement développée par le SHOM.
D'accord, cela fait un peu 'cuisine', mais c'est la méthode simplifiée utilisée depuis toujours par Marées dans le Monde. La précision est à l'arrivée correcte, tu n'as qu'a essayer d'entrer dans le soft des harmoniques plus précises si tu peux te les procurer et tu pourra juger par toi même.
L'avantage de cette formulation, c'est que l'on peut 'sortir' un marégramme partout, y compris à St Malo (ou il faut avoir des ondes quart diurnes comme MN4 pour que ça fonctionne) et dans des ports beaucoup plus 'exotiques' comme ceux de la zone Asie Pacifique.
Je ne voulais évidemment pas une méthode valable seulement pour nos ports de Bretagne, l'objectif est de pouvoir établir des marégrammes partout dans le monde, et en particulier là où il n'y a pas d'organisme officiel qui se charge du travail.
En bref, nous ne sommes pas à la reherche d'une solution parfaite, hors de la portée des capacités d'observation des navigateurs au long cours, mais d'une méthode pouvant être mise en pratique avec nos moyens. A trop augmenter le nombre d'ondes élémentaires calculées, on va augmenter la durée de l'observation au delà des possibilités de ce que peuvent faire les voileux. Il s'agit à terme de bâtir notre propre base de constantes harmoniques, en particulier pour le Pacifique.
Merci en tout cas de l'attention que tu as apportée à ce dossier.
OK
Je viens de saisir l'importance dans Marées dans le Monde des approximations (au sens du SHOM) et des corrections nodales...
Merci
François
François, ma question est intéressée...
Il est où exactement ton canote?
Et puis,
Plus accessoirement, ton sondeur est-il branché sur un moniteur éventuel, genre ordi?
Et puis,
Tu pourrais laisser tourner le bouzin en continu qq jours?
Et puis
A l'endroit où tu est garé, il y a encore des marées?
(NB A Perros le mur du port à flot est à +7m, il est donc recouvert environ 4h30 2X par jour à chaque PM et théoriquement la procédure est supposée être compatible avec une mesure discontinue... Mais c'est aussi un point à vérifier en pratique)
Et puis
Te sens-tu une âme de cobaye?
François, pour te parler franchement tu me déçois terriblement sur ce coup là!
Bonjour,
Je trouve votre travail très intéressant, avec une petite équipe nous réfléchissons à l'édition d'un logiciel de navigation. Envisagez vous de le mettre en open source et ainsi bénéficier de contributeurs. ?
Merci
Non.
On m'a souvent reproché de ne pas donner mes lignes de code, mais il s'agit d'un développement amateur très personel... et très bordélique qui plus est utilisant langage désormais obsolète et non portable, le Visual Basic.
De toute façon, environ 85% des lignes de code sont consacrées à la gestion de l'interface. Les principes du calcul de la marée quant à eux se trouvent un peu partout. J'ai donné dans un dossier récent les lignes de code d'une routine permettant de comprendre comment sont combinées ici les ondes élémentaires. Le reste est classique, comme la méthode de Newton employée pour calculer rapidement de grandes séries.
En réalité, l'interêt principal de mon soft est dans son interface, libre à vous de vous en inspirer. Mais n'étant pas informaticien professionel, j'aurais les plus grande difficultés à m'intégrer dans un projet collectif. Je suis loin de maîtriser les contraintes techniques que cela suppose.
Bonne chance dans votre entreprise.