Montserrat

Montserrat

Posté par : Jean Luc
16 Noviembre 2019 à 23h
Última actualización 16 Noviembre 2019 à 23h
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Après une brève escale en Guadeloupe, nous avons repris notre route vers le Nord en direction de Montserrat le 4 novembre 2019.


Montserrat, c'est cette île qui nous a fait de l'oeil toute l'année passée depuis notre mouillage guadeloupéen de l'anse Caraïbe, en surgissant parfois très nette à l'horizon malgré les 70 km qui nous en séparaient. 
Montserrat est toujours coiffée d'un épais nuage, à l'instar de la plupart des îles volcaniques.

 

 

Pourtant lorsqu'on s'en rapproche, on se rend compte que ce nuage n'est pas un banal cumulo-nimbus retenu par les reliefs de l'île mais bel et bien un nuage de fumées et de cendres que le volcan rejette en permanence. 

 

 

 

 

 

La Soufrière de Montserrat s'est réveillée il y a 24    ans et demeure depuis en activité.

En 1995, son éruption a été si violente que toute la moitié Sud de l'île a du être évacuée. La capitale Plymouth a été ensevelie sous des coulées de boues et des nuées de cendres. Aujourd'hui on la surnomme la petite Pompéi des Antilles. Heureusement le bilan humain n'a pas été aussi lourd qu'à l'Antiquité puisque 19 personnes "seulement" ont perdu la vie au cours de ce drame. 


La nouvelle capitale a été transférée à Brades, au Nord-Ouest de l'île. Au pied de cette nouvelle ville se trouve l'unique port d'entrée : Little bay. C'est dans cette petite baie encaissée, à l'écart des barques de pêche et du chenal dans lequel manoeuvrent les cargos qui ravitaillent l'île que nous avons trouvé une place pour nous ancrer. 

 

 


C'est également là que viennent mouiller de gros paquebots de croisière qui déversent des centaines de touristes sur l'île plusieurs fois par semaine. Depuis l'éruption de 1995 et le déclin de tous les secteurs d'activité que cela a entraîné, le tourisme semble être devenu le principal espoir de revenus de l'île, avec l'exploitation minière des matières volcaniques.
Un tourisme de la zone d'exclusion s'est improvisé, et comme il est difficile de trouver des bus ou de louer une voiture pour se déplacer par ses propres moyens, de nombreux guides proposent leurs services pour vous offrir un "Tour". 

 


Une fois n'est pas coutume et malgré les tarifs exorbitants pratiqués (120 $US par couple), nous avons pris un guide pour visiter l'île et aller voir de plus près les vestiges de Plymouth. 

 

 

 


La zone d'exclusion est complètement abandonnée. On y croise seulement des camions qui transportent les graviers, les cendres et les sables du volcan, qui seront ensuite exportés comme matériaux de construction dans les îles voisines.
Là où les habitations ne sont pas recouvertes de cendres ou de coulées de boues, c'est la nature qui les grignotte petit à petit. D'un point de vue archéologique, c'est d'ailleurs stupéfiant de constater la vitesse de dégradation des maisons après seulement une génération d'abandon, même si l'observation se doit d'être pondérée par la puissance de la végétation en milieu tropical. 
On a cependant vu quelques maisons qui semblaient être restaurées, aperçu une ou deux personnes qui sont retournées vivre, isolées de tout contact,  dans le Sud de l'île. Selon les dire de notre guide, "si on a de l'argent, les terrains dans le Sud de l'île  sont un bon investissement pour le futur car le volcan a déjà donné tout ce qu'il avait à donner..."
Pourtant en 2010, le volcan s'était remis à tousser si fort que la Guadeloupe voisine avait été recouverte d'une pluie de cendres noires...

Dès qu'on quitte la zone d'exclusion, l'île redevient sans transition verdoyante et luxuriante comme le suggère son surnom d'Emeraude des Antilles. 

 


Dans le centre de l'île, de beaux massifs semblent s'offrir aux amateurs de randonnée, mais une fois encore l'absence de véhicule nous aura empêché de les tester. 
La seule randonnée que nous avons faite relie Little bay à Rendez-Vous Bay au Nord puis s'enfonce dans l'intérieur des terres vers Silver Hill mais nous n'aurons testé que la première partie de l'itinéraire, le sentier menant vers les collines ayant disparu... 

 

 


Nous aurons tout de même admiré la très belle plage de Rendez-Vous Bay, la seule plage de sable blanc de l'île, où semblent venir pondre quelques tortues comme en témoignent des traces celles-ci pas tout à fait disparues...

 

 

 

Trois jours après notre arrivée, nous reprenions déjà notre route vers le Nord...


Infos pratiques pour les navigateurs : 
Clearance : 30 EC 
Possibilité de faire la clearance d'entrée et de sortie en même temps si le séjour n'excède pas 72 h
Mouillage de très bonne tenue (fond de sable, a résisté à des rafales de plus de 25 noeuds de vent), pas trop rouleur
Avitaillement limité
D'autres mouillages dans le Sud doivent être également accessibles et permettre de visiter la zone d'exclusion par ses propres moyens car les distances à pied ne sont pas si importantes


 

Ubicación

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