Départ le Jeudi 23/02 pour la République Dominicaine a travers le Mona passage.

La traversée se passe bien avec un bon vent portant, mais qui passe un peu trop arrière dans la nuit et qui tombe au petit matin. Un porte container nous oblige à nous dérouter ainsi que Tao avec qui nous faisons route. Nous franchissons la barre de 1000 miles nautiques depuis notre départ en Novembre de Trinidad et Tobago.

Mes panneaux solaires ne marchent plus, je dois faire tourner le groupe. Et le feux de route du mat tombe en panne dans la nuit. Tout cela sera réparé à Samana.

La baie de Samana se profile au lever du jour. Nous voici en République Dominicaine. Monaie :le pesos.

Tao va à la marina et nous au mouillage. Résultat ils payent 26$ de moins que nous pour leur entrée car je me fais gruger par un pseudo guide. Rien de grave quand même. On passe 3 jours à Samana

et on retrouve une ambiance presque Brésilienne. Musique a fond, chauffeurs un peu dingos, beaucoup de motos et de tricycles. Marché très varié et pas cher. Mais faut faire gaffe et on ne laisse pas le bateau seul la nuit.

La spécialité de Samana et de son golfe profond de 17 miles et large de 7: les baleines a bosse.

Nous partons donc dés le lendemain sur un bateau d'observation de ces grand mammifères à l'entrée de la baie et les baleines sont au rendez-vous, en solitaires, par groupes de 2 à 4 dont une femelle. Ils viennent passer la saison de reproduction ici et les mâles luttent et font diverses acrobaties et produisent des chants pour gagner l'attention de la femelle et évincer son premier compagnon. La mise à bas a lieu 11 à 12 mois après dans la même baie après une migration dans le nord de l'Atlantique pour se nourrir, car les baleines ne se nourrissent pas du tout pendant leur présence dans la baie de Samana. C'est donc très amaigries qu'elles en repartent tous les ans pour revenir bien engraissées de l'Atlantique Nord.

Le baleineau pèse déjà 1 tonne à la naissance mais l'allaitement leur permet de grossir de 45 kg par jour soit 1,9 kg à l'heure! Le lait a la consistance d'un yaourt très riche en graisse et les baleineaux doivent plonger pour téter sous la mère et ensuite retourner à la surface pour respirer. Il est donc important qu'ils se sentent en sécurité pour survivre et le va et vient quotidien des bateaux qui foncent vers eux dés qu'un souffle se présente n'est pas fait pour les rassurer. Il y a pourtant des règles très strictes pour les bateaux d'observation, pas plus que trois à la fois et qui ne doivent pas trop s'approcher, n'empêche qu'ils se sentent certainement traqués.

Le dimanche on met le Pjuske a la marina pour 7 jours et on loue une voiture pour cinq jours pour visiter l'ile. Comme toutes les iles visitées jusqu'ici, la cote fait le tour de l'ile!!!!!

On longe la cote Nord avec ses belles plages et ses grands hôtels jusqu'à Puerto Plata ou réside pendant l'hiver,notre copain Paulo, Bordelais comme nous.

On passera la journée u lundi avec lui et on en profitera pour faire un tour au carnaval de Puerto Plata. Ici le carnaval finit le jour de l'indépendance de l'ile soit le 27 Février.

Nous iront le lendemain voir la seconde ville de l'ile, Santiago, pas grand chose a voir si ce n'est une fabrique de cigare et un très beau musé ethnographique. La République Dominicaine est le premier producteur de cigares au monde, devant le Honduras et Cuba. Après la révolution Cubaine, beaucoup de fabricants de cigares ont immigré ici. L' ile a en gros deux chaines montagneuses, l'une au Nord et la plus importante au Sud culmine a plus de 3000 mètres quand même. Au milieu le Cibao très fertile.

Nous finirons le soir a Jarabacoa a 700 mètres d'altitude, petite ville de montagne très prisée des gens aisés de St Saint-Domingue. Mais d'un calme terrible. Nous visiterons quand même une grosse fabrique de café.

Le lendemain nous partons a Conztanza a 1000mètres de haut. Cette région de hauts plateaux est le

jardin du pays. Tout y pousse dans des champs immenses ou sous serre. Tomates, oignons, choux, poivrons, carottes,concombre et on a même mangé des fraises.

De la, après avoir dégusté un mondongo (tripe de bœuf au citron) nous avons pris une piste de 85 kilomètres a travers la montagne pour aller a San José de Ocoa. Piste très dure que nous avons mis 5 heures a parcourir. On traverse un parc national et on circule sur un plateau a 2000 mètres d'altitude dans le brouillard et le vent. En plus il fait froid. On ne croise personne. Pas une voiture. Au milieu du parc, une pyramide coupée marque le centre géographique du pays. Il y a beaucoup de sapins et de pins, tous couverts de mousse ou alors de l'herbe rousse comme la toundra.

La descente de l'autre coté nous fait traverser des hameaux accrochées a la montagne ou les gens cultivent des terrasses a la main ou avec des bœuf ou des ânes. On descend comme ça de 1500 mètres et on retrouvera un semblant de route a l 'entrée de la ville ou nous dormirons dans le seul hôtel qu on ai trouvé.

Le lendemain direction Saint Domingue la capitale. Trois millions d'habitants. Seul le centre colonial nous intéresse. Première ville d'Amérique, première cathédrale, première université,

etc, etc. Fondée par Colomb, administrée après par son fils. Il y a beaucoup de vielles maisons et deux beaux musés que nous visiterons, devenant ainsi des pros des voyages de Colomb et de la colonisation de ce secteur des Amériques.

Nous revenons au port pour nous occuper du Pjuske pendant deux jours. Principalement pour moi le changement des filtres de gaz oil car le moteur peinait a démarrer. La marina est toute neuve, avec hôtel et plein d apparts dans la montagne et assez luxueuse. Quatre piscines, spas etc etc...Elle est faite pour les gros yacht et Pjusje paraît petit, d' autant qu'il est trois quart vide. Pas de douches pour nous car les gros bateaux ont des sanitaires confortables a bord. Une seule machine a laver aussi. Bref c'est bien pour laisser le bateau, 30$ par jour quand même, mais pas pour rester a bord et bricoler car on en plus loin de tout et de la ville.

Puis avec Tao, direction le parc national des Haitises a 10 miles de Samana, vers le fond de la baie.

Ce parc est constitué de petites collines très abruptes de 100 a 200 mètres de haut, entrecoupées de vallées étroites et profondes. Avec beaucoup d'iles. Ça ressemble un peu aux mogotes de la baie d'Along.

Les indiens Tainos ,exterminés par Colomb ont fini par se réfugier dans ces dédales de rochers et de végétation dense et les derniers ont disparus au début du 17eme siècle.

Il y a des grottes avec des dessins et des sculptures de ces indiens. On visite tout ça sans guide.

A propos des indiens Tainos, une anecdote. C'est un indien qui dit a son fils: tu as quinze ans, tu vis chez moi, je te nourris et je te loge alors j'aimerais que tu respectes un peu nos tradition. J exige que tu te fasses tatouer, que tu aies plusieurs piercings et des anneaux dans les lèvres et les arcades. Comme quoi......

On aura vu que deux voiliers en cinq jours. Mais dans la journée quelques bateaux rapides emmènent depuis Samana ou Sanchez des touristes pour une visite rapide des grottes.

L' intérieur de ces petites vallées est remplis d'arbres gigantesques, de bambouseraies et se cocoterais. Tout y pousse car c'est chaud, humide et souvent a l'ombre.

Il y a pas mal de pécheurs de crevettes, qui ont l' air assez pauvres vu leurs barques et leurs moteurs;

On leur achète des poissons, des crabes et des crevettes pour agrémenter nos repas. Frais et délicieux.

On fait un faux départ pour Samana le Jeudi 8/3 car le vent nous cueille a 25 nœuds de face et la mer blanchit. On a 12 miles a aire mais on fait demi tour. Première fois cette année. Le lendemain a 6 heures re départ et a 9 heures on est a Samana. Pas seuls puisque deux paquebots mouillent et que le président de la république fait une visite a la ville car on est en campagne électorale. Comme chez nous.

La météo paraissant favorable pour aller sur les Bahamas a 300 miles au Nord Ouest, nous faisons le plein de produits frais et les dernières courses puis nous allons faire notre sortie.