La Havane
Album de photos correspondant: La Havane.
Départ de Los Morros le 25/02/2013.
Direction La Havane à 160 miles.
Et pour la première fois depuis Santiago on va faire de l'Est. Normal on est à la pointe Ouest de Cuba, exactement à 85 degré Ouest, c'est à dire plusàa l'Ouest que le canal de Panama ou plus à l'Ouest que Lima au Pérou ou nous étions il y a quatre ans.
Mais le vent est annoncé Sud donc très bon pour nous. On avance vite dans la journée, avec un vent de 15/20 nœuds. On voit deux bateaux dont un paquebot. C'est les premiers depuis Santiago.
La nuit se passe à longer Cuba. J'ai pris le deuxième ris car la vent est stabilisé à 20 nœuds. Il y a beaucoup de phares - qui fonctionnent tous.
Le matin le vent force et monte jusqu'à 30 nœuds. Troisième ris donc. Et l'arrivée à midi à la marina Hémingway à La Havane est un peu sportive. Moteur en arrière le long du quai le bateau avance toujours, je dois mettre du gaz pour le stopper. Et faire la manœuvre deux fois car à Cuba rien n'est simple. Au lieu de prendre un poste définitif il faut en premier faire un stop au quai des autorités, douane, guarda, immigration puis repartir pour aller amarrer au poste définitif.
La Havane à nous deux.
Tous les clichés sont là. Les vielles autos américaines partout, les vielles maisons et les vieux palais du centre ville en complète décrépitude pour la plupart mais très bien restaurés dans l'hyper centre touristique Habana Vieja, beaucoup de monde qui circule, les affiches vantant la révolution, le fameux Malecon etc.etc..
On se promènera durant cinq jours le nez au vent, mais en visitant quand même pas mal de musées .
La marina est à 25 Km du centre et pour y aller trois types de transport, voici les différents tarifs pour deux personnes.
_Le bus mais il faut changer au milieu 0,08 CUC vraiment donné, environ un centime d'Euro.
_Le taxi collectif, une vielle américaine mais qui fait toujours le même trajet et ou on peut monter a cinq. Un Euro quatre vingt.
_Le taxi privé pour 17 Euro.
On voit bien comment marche la société Cubaine. Seuls les touristes prennent les taxis. Pour eux c'est plus d'un mois de salaire. Le salaire moyen étant de 15 Euro environ.
Par contre il y a énormément de touristes dans le centre historique. Ils débarquent pour un jour ou deux des grands hôtels au bord de l'eau. Et les rapports avec les Cubains s'en ressentent. Petites arnaques en tout genre, prix qui flambent et tutti quanti. Depuis deux mois et demi que nous sommes ici nous commençons à connaitre un peu les tarifs et le système des deux monnaies mais il faut batailler dur sur les prix et c'est un peu énervant.
On reste à La Havane un soir pour sortir un peu. Hélas il passe un Frente Frio, qui est ici une dépression venant du Nord. Il ne fait pas chaud et il pleut, pas une pluie tropicale, plutôt un crachin breton.
Mais ça n'empêche pas les Cubains de faire de la musique. Nous allons d'abord écouter un grand groupe dans une Casa de la Musica, genre d'immense night club. Puis après nous sommes invités dans une pena chez un sculpteur. Soirée privée avec ses amis poètes. Musique, chants et déclamation de vers mais toujours avec de la musique en sourdine. Et du rhum qui coule a flot bien sur.
Il pleut toujours quand nous rentrons à la casa particular qui nous héberge.
On part quatre jours à Vinales à la campagne. Voir l'article et les photos à part.
De retour à La Marina on retrouve Tao, Jean Jacques et Marie Claude avec qui on avait navigué un mois et demi l'an passé entre Porto Rico, la République Dominicaine et les Bahamas. Ils sont partis de Floride un mois après nous et nous rattrapent juste. Ils sont en compagnie de Maclow, bateau rencontré au Brésil avec Jean et Michèle à bord.
On rencontre aussi Alexandre et Lauriane deux jeunes trentenaires qui naviguent sur un bateau de 9 mètres. On en voit de moins en moins comme eux. Il y a quinze ans aux Antilles il y en avait beaucoup plus. Maintenant il n'y a quasiment plus que des soixantenaires (comme nous) sur des beaux bateaux (pas comme nous). C'est lié surement a l'ambiance actuelle ou on a peur de tout. Mais eux ils n'ont peur de rien, on tout soldé, boulot, appart et vogue la galère vers le Brésil et toutes les Antilles pour deux ans. Ils sont bien conscient que la reprise après la transat retour cet été sera dure mais ils seront allés au bout de leur rêve. Et en plus pour l'anniversaire d'Alexandre on a mangé du foie gras à leur bord car il est Gersois.
Petite histoire pour illustrer la vie Cubaine: Il y a au moins deux mois que nous n'avons pas vu de patates; Et au détour d'une rue dans un quartier paumé de la Havane on voit une mamie avec un beau sac remplie de patates. Gentiment elle nous emmène au marché ou elle vient de les acheter. Il y en a plein. Mais il y a la queue bien sur. Mais la mamie connait le vendeur , passe par derrière et nous reviens avec des patates qu'on paye un prix dérisoire. Deux rues plus loin, un camion décharge plein de patates aussi et toujours la queue pour acheter, et un peu plus loin encore pareil. Donc il y a eu un arrivage, soit de la campagne soit d'un bateau de l'étranger. A Cuba c'est par à coups. Mais si tu vois un truc à vendre achète le tout de suite et n'attend jamais à demain.
On finit nos quinze jours à La Havane toujours en ballade le nez au vent.
On rentre dans les cours des anciens palais, rénovés ou pas. On se croirait en Andalousie, il y a des patios, des fontaines et de beaux balcons ouvragés un peu partout. Les gens sont cool et nous laissent visiter. On verra même la seule mosquée de Cuba.
Au fond d'une cour on trouve le restaurateur des cuivres, bronzes et laitons des musées de La Havane. Le lendemain il remettra en parfait état notre vieux baro et notre vielle montre de bord. Et pour une poignée de cerise bien sur.
Re -concert à la Casa de la Musica pour finir.
Une histoire intéressante pour finir: dans le cimetière de La Havane il y les tombes de tous les héros de la révolution et aussi la tombe de la Milagrosa qui est toujours fleurie et fait l'objet d' un culte particulier. Cette jeune femme, morte en couche ainsi que son bébé, fut enterrée avec son enfant a ses pieds comme veut la coutume. Lorsque sa tombe fut ouverte quelques années plus tard, le bébé se trouvait dans les bras de sa maman....
La météo paraissant OK on part avec Tao et Maclow pour Miami le Lundi 11/03/2013.
La veille on paye la marina, trois heures de papiers à trois bateaux!!
Et le matin à l'aube au ponton officiel, comme à l'arrivée, chiens à bord, inspection et papiers à remplir pendant ¾ d'heure.
Voilà, trois mois à Cuba sont passés. Nous on a adoré.
Les gens bien sur même si c'est un poncif, la musica, les plages, les langoustes et l'ambiance générale dans tout le pays.
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Anonyme (no verificado)
19 Septiembre 2014 - 12:00am
Bonjour,