Açores – Bretagne : suite et fin
19 juillet – 269 miles de la Trinité – 139m/24h
Hier après-midi, nous avons vu des baleines !!!!
Vu leur taille et le petit aileron à l’arrière ça ressemble fort à un rorqual commun (ou baleine commune). Magique !
Nous n’avions pas eu l’occasion d’en voir jusqu’ici, même aux Açores où on peut pourtant faire des excursions de « Wale Watchers ». Et on ne pensait plus en voir, donc on est tout heureux de cette rencontre. Impressionnés aussi pas ce puissant mammifère. On en profite pour écouter un podcast de 2000 ans d’histoire sur … la chasse à la baleine !
Et ce matin, un joli Thon est arrivé jusqu’à 1 mètre de la poupe du bateau.. Enfin !!! mais il se décroche. Aaaahhhhhh nan !
Tout reste très tranquille à bord et la journée passe entre les manœuvres pour passer de moteur à voiles et de voiles au moteur. Peu de vent globalement, mais on avance, on avance, on avance comme dirait Souchon. Et le tempo est le bon pour que Jérôme puisse retrouver terre à temps.
Nouvelle activité triominos pour s’occuper, un peu de film aussi, western (pour une poignée de dollars), la couleur de la victoire (sur Jesse Owens), la vie est un long fleuve tranquille, c’est éclectique ! Mais pas tout le même soir je vous rassure !
20 juillet – 127 miles de la Trinité – 142m/24h
On se rapproche de plus en plus de la civilisation et d’ailleurs la nuit nous avons croisé plein de cargos (dont un qui fait biper l’alarme de collision AIS, mais sans heurt bien sûr!). Il y a aussi pleins de bateaux de pêche, il faut ouvrir l’œil, même la nuit…
Comme dit Laurent, on arrive bientôt, ça sent l’écurie. Apparemment sans lien avec nos odeurs corporelles, mais pour plus de sûreté, c’est journée douche (comme ça fait 3 jours depuis la dernière…). On pourrait qualifier cette exercice de douche acrobatique, vu les vagues… C’est fun ! Et pinaise, qu’est ce qu’on se sent bien après…
Dans la journée, des dauphins, comme on en verra 4 ou 5 fois au moins pendant la traversée. J’en vois même un qui saute sur le dos, il est fou-fou. Ils sont plutôt petits, et gris foncé et ventre blanc. Jérôme essaie de les apprivoiser à l’avant du bateau.
Le soir, on utilise nos dernières minutes de téléphone satellite pour appeler à la maison et prévenir qu’on sera là demain matin.
21 juillet – arrivée à la Trinité-sur-mer
Dernière nuit en mer, encore plus de vigilance.
Je prends mon quart (dur dur le réveil) vers 1h du matin, on est vent arrière. Ca croise pas mal autour, un navire à passager, un bateau de pêche qui fonce sur nous, alors qu’on est scotché, le vent faiblissant. Pas le choix, je me résous à réveiller Laurent qui dort depuis 1 heure. Il faut rentrer le génois et allumer le moteur. Ca réveille Jérôme mais il est si enfariné que je lui laisse un peu de répit. Je vais m’installer dans le cockpit dans mon duvet pour pouvoir surveiller nos abords plus facilement. Jusqu’à 5h du matin où je sens des gouttes. Et ça se met à pleuvoir copieusement, on ressort les vestes de quart. Mais le temps reste doux, et on est maintenant à quelques heures du port. Laurent me relève, et bien que je sois encore vaillante et que j’ai envie de revoir nos jolies côtes, je me couche. Ca fait du bien et de toutes façons la visibilité est très réduite par le gros crachin.
A 9h30 on rentre dans le chenal, on y est ! Arrivée nickel, sur le ponton visiteur, sans vent.
We did it !!!!
Sur le ponton, surprise, Bernard et Dédette sont là pour nous accueillir, et ça nous fait chaud au cœur. Encore merci et un bisou à toute la famille et les copains de Pontchâteau !
Marie-Jeanne et les enfants arrivent à leur tour, et le soleil aussi. Que du bonheur.
Encore plus tard, mes parents, Isaac. La vie est douce !