Ile de Marajo

   Toujours accompagné du fidèle Malumau, nous quittons les iles Lancoes pour celle de Marajo à 250 M située en face de Belem dans le delta de l'Amazone.

    On sait que l'entrée sera délicate avec des forts courants (rivière+ marée) mais en calculant bien le moment de se présenter ça devrait le faire.

 Première journée avec les grains et des averses de pluie  idem la deuxième journée  nous péchons deux poissons qui ressemblent aux maquereaux mais en plus gros et en plus ils sont très bons.

  Nous sommes trop près de la cote (mauvais choix du navigateur) et nous avons un courant contraire alors qu'au large c'est l'inverse il nous pousse.

   Le danger près de la cote ce sont ces filets dérivants et en fin de journée nous sommes pris dans un filet, le bateau est bloqué vent arrière par 25 nds de vent et mer agitée ,pas moyen d'affaler la grande voile ,je n'ai plus qu'à couper ce f ilet bien amarré au bateau ,les vagues passent par- dessus la jupe du bateau et menace de rentrer à bord.

A peine libéré du filet, nous un prenons un autre, il fait nuit noir maintenant, c’est le bordel à bord, il faut rebrousser le chemin au moteur en zigzaguant entre les feux et deux heures plus tard nous pouvons remettre la voile et continuer notre route.

Un troisième filet non éclairé se prend dans le safran mais avec la vitesse du bateau il se casse, je suppose qu'il s'agissait d'un vieux filet hors d'usage mais flottant entre deux eaux.

    Nous arrivons à la première balise pour entrer dans l 'Amazone direction Soure, la ville principale de l'ile et grâce au courant nous arrivons à 15h  près du Malumau, arrivé le matin.

Maintenant on peut se reposer dans cette ria d'eau douce après deux jours et demi et deux nuits de navigation difficiles et stressantes.

Un bateau de pêche typique de la région très bas sur l'eau et très rustique

Nous sommes très proches de l'équateur et le climat en avril est très humide.

Soure est une grande ville autrefois très prisée par les brésiliens argentés de Belém qui venait y passer leurs vacances dans des belles villas. Aujourd'hui c'est une ville à l'abandon les routes sont défoncées mais on trouve de tout en ville et même un restau tenu par un français.

 Nous allons passer 7 jours à Soure le temps de  se reposer de visiter l'ile sous des averses copieuses.

Les crevettiers rentrent le soir au mouillage près de nos bateaux, la mer est trop houleuse pour qu'ils restent la nuit en mer

Nous discutons de la suite du programme avec Françoise et Dany du Malumau, eux souhaitent rester encore un peu, nous nous voulons remonter vers les iles du salut en Guyane française puis uns halte au Surinam et enfin

Trinidad pour sortir le bateau et rentrer en France.

Le buffle est l'animal qui sert de tracteur sur l'ile, doté d'une force incroyable le buffle transporte quantité de choses 

On peut voir des buffles en liberté dans les rues tout comme les chevaux et les chèvres.

  Nous visiterons une ferme qui élève des buffles pour la viande (un peu fort de goût style gibier) et  fabrique un fromage tout à fait acceptable.

Plus tard nous visiterons aussi une petite entreprise qui transforme les peaux de buffle en chaussures  des sacs à main, porte-monnaie etc...

 Le climat pluvieux ne nous convient pas, le bateau est humide et tout à tendance à moisir la nourriture et le linge.

 Il est temps de partir rejoindre l'hémisphère Nord.

 Un dernier détail avant de quitter le Brésil ici les dauphins sont roses et pas très beaux et ce n'est pas je vous le jure après une consommation exagérée de rhum local  ils sont roses tout le temps.

                                                        Kenavo le Brésil