Le Cap Vert

Posté par : Roger
21 January 2015 à 11h
Last updated 19 March 2015 à 22h
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LE   CAP VERT

 

 

 

 C' est décidé on part ce mardi 28 octobre pour l'ile de Sal ,la plus au nord et pour nous la moins éloignée de El Hierro à environ 750 M . Avec notre moyenne à 5 nds nous pensons mettre 7 jours.

 

 

 La première journée se passe plutôt bien ,un bon vent (4 à5) portant nous fait dépasser notre moyenne mais vers23H  le vent mollit puis nous quitte et nous voilà à 2 nds au milieu de l'atlantique

sur une mer houleuse mais qui va se calmer pour devenir belle.

 

Le moteur est mis en route pour aller chercher du vent plus loin mais pendant 2 jours ,il sera faible et nous tirons des bords de largue pour faire avancer le Tarann chargé à bloc en prévision de la traversée vers le Brésil et des faibles ressources du Cap Vert.

Nous avons perdu dès le premier soir Malumau le Mélodie de Françoise et Dany ,nous nous retrouverons à Sal.

 

 dorade corypheme

 
  


Pour passer le temps ,on se met à la pêche et ça marche super bien ,on attrappe Michelle et moi en même temps deux belles dorades coryphènes . Ce sont nos premières ,elles seront dégustées et appréciées,deux jours plus tard on se remet à pécher et là encore ça mord ,on en attrape 3 autres.

 Le Tarann avance tranquillement vers Sal la mer est belle le vent régulier nous pousse,  les quarts de nuits se passe bien, la température est en hausse et même la nuit il ne fait pas froid pour assurer la veille sur une mer vide, nous verrons seulement un cargo très loin et aucun voilier .

 

 Le matin nous rejetons à l'eau les poissons volants qui ont ratés leur vol en s'écrasant sur le pont.

 Le samedi 1 nov  le vent se lève en soirée et monte à 25nds puis à 30 nds en rafale il est temps de réduire la toile, nous affalons la grand-voile pour la nuit et c'est sous génois en partie enroulé que nous avançons avec des surfs à plus de 9 nds.

 

La mer est agitée, la houle de 3 à 4 m soulève le bateau, la vie à bord est devenue plus compliquée, les repas sont vite avalés mais nous faisons route directe vers Sal et nous nous rapprochons du but .

 

Ce vent nous accompagnera jusqu'au bout en se calmant un peu (20 à 25nds) la houle est toujours là avec parfois une seconde houle qui vient sur le côté et nous bouscule sérieusement.

Nous sommes bien sur harnachés comme toujours au large.

Lundi 3 nov  nous approchons de la côte mais la visibilité réduite du au vent chargé de sable nous empêche de voir les reliefs de l'ile.

 Enfin  on la voit, dans deux heures on sera au port... 

 

      SAL

  Il est 13 h, le Tarann est ancré dans le port de la Palmeira à Sal après 7jours et3 h de navigation

Ici pas de houle plus de vent le bateau est redevenu stable ça fait du bien et c'est l'heure de boire un bon verre pour fèter notre arrivée .

Beaucoup de voiliers ont choisis Sal pour faire les formalités d'entrée dans la république du Cap Vert ancienne colonie du Portugal .

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 ​ ​​ ​Nous hissons à tribord le pavillon du Cap vert

             Le mouillage bien abrité du port ,on peut laisser son bateau en toute tranquillité pour accomplir les démarches administratives avec un passage obligé par l'aéroport pour tamponner les passeports (5 E).

 Cela   nous permet un premier contact avec ce pays, c'est l'Afrique ici rien à voir avec les Canaries.

Les gamins se ruent sur nous et en échange de quelques pièces gardent notre annexe, la monnaie locale est l'escudo cap verdien mais l'euro est très apprécié.

Puis un taxi collectif, un Hiace pouvant prendre entre 12 et 15 personnes suivant le chauffeur nous amène à l'aéroport pour un euro, le lendemain on connait le prix de la course c'est 50 c  le premier jour tout le monde se fait plumer c'est la coutume ici .

Nous trouverons aussi à l'aéroport  un opérateur télécom (cv movel) et c'est muni de cle usb 3 g que nous revenons au bateau toujours en taxi collectif .

Notre première impression sur le Cap vert est mitigée ,je retrouve pour ma part pour avoir été une fois au Sénégal une ressemblance de paysage mais surtout une ressemblance dans leur comportement  pas de respect de la nature c'est sale ils jettent tout par terre .

 Par contre aucun sentiment d'insécurité sur cette ile ,nous nous promenons tranquillement et quand les vendeurs (souvent des Sénégalais) nous proposent leurs articles cela se passe toujours dans la bonne humeur .

 J'ai donc depuis une magnifique casquette « Cabo Verde » made in China pour 3 euros !!! ainsi qu'un collier porte bonheur et un bracelet africain .

 Le port est très animé par les bateaux de pêche et aussi par les cargos venant décharger leur cargaison sur le quai . Des petit cargos mixtes (passagers et marchandises) assurent une rotation entre les iles parfois distantes de plus de 100 M. Le Cap vert est un ensemble de dix iles divisées en deux groupes les iles sous le vent et les iles au vent .

Pour notre part nous ne visiterons que les iles au vent ,nous ne voulons pas rester trop longtemps au Cap Vert , la traversée vers le Brésil approche avec l'envie de passer les fêtes de fin d'année à Jacaré.

 

  BOAVISTA

 

 Déjà dix jours que nous sommes à Sal ,le temps passe vite nous décidons de partir pour l'ile de Boavista à 40 M environ 

La météo est bonne,vent 10 à 15nds mer peu agitée,la journée sera belle et en plus une bonite de 3 kg mord dans ma ligne .

Arrivée au mouillage vers 16h mais la houle s'invite et rend le mouillage rouleur.

On se retrouve loin de la ville de Sal Rey et le débarquement sur la plage est impossible vu le ressac .Le sable des dunes recouvre peu à peu les bateaux  Boavista est surnommé le petit Sahara ,et du coup on change de mouillage le lendemain on se met à coté des pécheurs pour couper cette houle et débarquer en ville .

  

      

  le premier mouillage                                                              et le deuxième moins rouleur mais bruyant

 Nous visiterons la ville qui est un grand chantier de construction d'immeubles (600 appartements) alors que d'autres projets sont arrêtés. La ville est sale et mal organisée, nous y ferons quelques courses et nous décidons de partir pour Sao Vivente et son port de Mindélo à150 M .

Mardi 18 nov ,8h nous partons pour Mindelo, arrivée prévue vers midi le lendemain

 

 

   SAO VICENTE

Navigation sympa entre les iles du Cap Vert (ça change des Canaries) la mer est belle et le vent de 10 à 15 nds nous fait arriver à 14 h nous nous aiderons du moteur pour finir le vent est coupé par la hauteur de l'ile.

Nous retrouvons au mouillage Malumau qui est déjà là depuis 2 ou 3 jours et le lendemain nous irons au ponton pour refaire le plein d'eau.

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  La marina est une escale pour tous les bateaux de voyage en route pour les Antilles ou le Brésil les tarifs sont plus chers qu'aux Canaries mais on trouve ce qu'il faut pour ravitailler le bateau.

  La ville de Mindelo est agréable ,  le marché aux poissons et aux légumes  nous fournit en produits frais et les petits supers marchés sont ralativement bien achalandés.

  

   une belle plage de Mindélo                                       un mur peint à la mode Cap verdienne

Nous irons en compagnie d'autres navigateurs dans un restaurant  à Calhau qui organise le dimanche un repas dansant sur de la musique cap verdienne avec un orchestre local.

Après un trajet en car sur une route pavée nous découvrons le restaurant et nous ne sommes pas les seuls à connaître le bon plan car on reconnaît des équipages de Mindélo.

Ambiance sympa ,bonne musique et cuisine locale excellente même s'il faut être rapide au self.

     

   Avant de quitter le Cap Vert il nous faut visiter l'ile de Santo Antao à environ 10 M de Sao Vicente

Nous irons en Ferry car le port n'est pas fait pour nous acceuillir et ce sera l'occasion de naviguer sur le bateau vomi (appellation d'origine cap verdienne)

Heureusement pour nous la mer sera belle les Cap verdiens bien que munis de sacs vomitoires traverseront sans problèmes le canal entre les deux iles .

                              Notre ferry qui met 1 heure pour accomplir moins de 10 Milles

                                                        l'arrivée au port de Santo Antao

Santo Antao est une ile montagneuse (sommet à près de 1500 m ) et le climat de cette ile plutôt arrosée est parfait pour cultiver fruits et légumes variés .

La visite de cette ile se fait en taxi collectif (aluguer) avec des tarifs négociables.

En une heure le taxi nous amène à Ponta do sol , petit port de pèche avec ses  restaurants pour nous nourrir de poissons locaux et de langoustes.

 

    Elles sont belles ? ça donne envie hein ?

 

  les barques sont remontées tous les jours le poisson est vendu sur le port, pesé avec cette balance

 Un autre aluguer nous fera découvrir la montagne et les villages de paysans qui vivent et cultivent des terres difficiles d'accès dans une température plus fraîche ,nous sommes dans les nuages .

Si pour nous la vue est magnifique et nous rappelle Madère et aussi les Canaries  la vie de ces paysans et de leur famille doit être dure et peu rentable.

   

      les reliefs capturent  les nuages qui leur donnent l'humidité pour faire pousser fruits et légumes.

     

 Une île vraiment différente des autres  ce sera pour nous la dernière,nous rentrons le soir à Mindélo pour préparer notre départ pour le Brésil fixé au vendredi 5 décembre.

    

  La nuit est tombée lorsque nous revenons au port de Mindélo et ce coucher de soleil est une forme d'adieu au Cap Vert que nous ne visiterons pas à fond ,l'envie de traverser vers le Brésil est plus forte et la météo s'annonce bonne ,il faut partir.

 

Nous retrouverons des bateaux amis plus tard ,d'autres sont déjà partis et nous attendent.

      Vendredi 5 déc nous prendrons cette route entre Sao Vivcente et Santo Antao pour une ballade de 1600 M que nous espérons boucler en 14 jours.

                                  A bientôt au Brésil pour la suite du voyage du Tarann

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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