De Cayenne à Pointe à Pitre
Bonjour à tous,
Beaucoup d’évènements depuis notre dernière communication à Cayenne.
Le 24 janvier, après un petit stop aux îles du Salut (ex bagne où a été interné, notamment le capitaine Dreyfus), nous avons réalisé une belle traversée vers les Grenadines, par très beau temps et avec un pilote automatique qui a bien fonctionné.
Première ile sur notre route, Grenade qui a été sous les feux de l’actualité politique il y 4 décennies. Nous y arrivons le 29 vers 1 heure du matin et mouillons à proximité de Saint Georges. Le lendemain nous découvrons cette capitale qui déploie ses quartiers sur les pentes assez abruptes qui entourent la baie. Ils nous font penser à certains quartiers pauvres de l’Angleterre. La marina dans laquelle nous prenons place le deuxième jour pour refaire les pleins accueille des « super yachts » dont certains font près de 100 mètres de long. Le personnel de bord les entretient constamment en attendant le débarquement du propriétaire par hélicoptère. Quel monde de contrastes. Nous faisons cependant plusieurs rencontres de bateaux français et australien qui nous donnent quelques bons conseils pour poursuivre.
La seconde étape nous conduit à Ronde Island, une petite ile déserte au nord de Grenade. Nous y retrouvons l’équipe de Kentan II. Plongées avec masque et tuba nous permettent de découvrir une flore et une faune de toute beauté. La plage est par ailleurs fréquentée par des pélicans qui plongent comme des missiles dans l’eau, sans en avoir le profil ; cela nous fait beaucoup rire.
Troisième étape, Carriacou. Il est dit dans le guide de référence des navigateurs qu’il y est plus facile de trouver un négoce de spiritueux qu’un dépôt de carburant ! A terre ambiance Rasta. On y parle le créole comme dans toutes les petites Antilles (donc le même qu’en Martinique et en Guadeloupe). Nous faisons étape à Sandy Island, une toute petite ile toute en longueur (en fait un banc de sable avec quelques cocotiers) près de laquelle nous effectuons plusieurs explorations sous-marines. On se serait cru dans un aquarium : poissons-soldats, poissons-trompettes, poissons-scorpions, carangues, gorettes, demoiselles, … Le soir, apéritif avec Kentan II sur cette plage. On pourrait être plus mal. Nous faisons aussi escale à l’Ile de Petit Saint Vincent, quasi privatisée sans grand intérêt.
L’étape suivante nous conduit à Union pour formalités d’entrée. La baie de Clifton n’est pas très abritée et le village est très touristique ; nous n’y restons pas.
L’arrêt à Mayreau restera pour nous un moment important. L’Ile, hors des grands circuits touristiques est très préservée ; mais c’est aussi l’une des plus démunies. Le lendemain nous allons mouiller dans la réserve naturelle des Tobago Cays. Il s’agit d’un chapelet de petites iles dans un lagon protégé par une barrière de corail en fer à cheval. Là nous y découvrons ces petites iles paradisiaques et effectuons plusieurs plongées superbes : tortues de mers, poisson-chirurgiens, poissons-perroquets, poissons-papillons.
Puis Bequia et sa très grande baie. Nous retrouvons un endroit très touristique et très fréquenté par les plaisanciers (et certaines célébrités de la voile). Nombreux marchands de souvenirs mais ambiance très cool.
Dernière ile avant les Antilles françaises, Sainte Lucie. Nous nous arrêtons au mouillage de la Soufrière vers 11heures du soir, après une belle traversée, avec un vent mollissant cependant. La baie est magnifique, avec en arrière fond deux pains de sucre comme ceux de la baie de Rio. Nous visitons un beau jardin botanique. Malgré le tourisme, la petite ville est assez préservée et présente de nombreuses maisons anciennes, en bois avec balcons de fer forgé à l’étage.
Puis, le 12 février, nous faisons route vers la Martinique sous bon vent. Nous mouillons le dans la baie de Fort de France. Comme à Cayenne, c’est assez sympa de pouvoir s’exprimer à nouveau en français. Louant une voiture nous explorons pendant une journée cette grande ile, qui contrairement aux Grenadines, dispose de ressources naturelles : canne à sucre, bananes, … Fort de France vaut le détour, mais nous a fait une impression de ville désertée par ses habitant les plus aisés. Quelques beaux bâtiments dont une cathédrale dont la structure est en fer ; bel équilibre, belle lumière, bel alliage des matériaux. Nous embarquons Joan, rencontré sur le quai et désirant aller vers le nord. Il fera le voyage jusqu’en Guadeloupe avec nous. Très bonne brise entre les iles, pétole derrière la Dominique.
Le 16 février, à Pointe à Pitre, nous retrouvons Marie Pierre, qui devance l’arrivée de l’équipe de choc de Mathilde (fille ainée de Bruno, avec Christophe et leurs trois petits). Nous sommes accueillis par Mireille et son compagnon George, Guadeloupéen d’origine ; ils nous font découvrir les clés d’accès et les richesses de cette ile magnifique. L’appontage à la Marina de Pointe à Pitre nous permet d’offrir à toute cette équipe un séjour facilité, alliant visites de l’ile et excursion aux Saintes. Les Saintes sont un petit archipel au sud de la Guadeloupe qui offre des paysages magnifiques et des fonds marins de premier choix. Dans la mesure où elles ne sont distantes que de 25 miles et quelle présentent de nombreux abris, nous y allons trois fois : avec Marie Pierre, Mireille et George, avec la tribu de Mathilde et Christophe, et enfin Yves et moi pour une plongée en bouteilles. En fin de séjour nous accueillons également Béa et René avec lesquels nous faisons une sortie à Sainte Anne.
Et après le départ de tous ces équipiers de circonstance, le Coronavirus arrive ! Nous espérons repartir, comme prévu, vers la métropole ces prochains jours, mais nous ne sommes pas sûrs de revenir rapidement en Guadeloupe. Vous en saurez plus en suivant le prochain épisode de notre feuilleton du voyage de Laois.
L’équipage de Laois, le 19 mars 2020
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ElCarpeDiem
18 April 2020 - 4:25pm
Petit coucou !