Le Brésil
Bonjour à tous,
Arrivés à Natal, début décembre, nous avons été immetgés dansl'ambiance brésilienne, sans transition : exhubérence, cuture du corps, mais aussi fortes disparités sociales.
Le séjour à Natal, nous a permis de rencontrer Eduardo qui nous a fourni quelques codes sociaux et quelques bonnes adresses. Natal n 'est pas, à proprement parlé, une ville touristique avec ses quartiers très modernes jouxtant des quartiers très délabrès, où les services publics sont relativement absents (notamment les ordures ménagères). Cependant, nous avons pu découvrir des quartiers huppés où la jeunesse favorisée brésilienne profite de toutes les richesses de son pays. Nous avons mouillé en face de Iate Club de Natal, sorte de Lions club où sont organisées de fréquentes soirées. La cohabitation avec des canots hors bord surchargés d'enceintes sono délivrant du gos son presque tous les soirs a été un peu difficile. Nous avons fait quelques escapades, notamment vers Pipa à quelquyes 50 kms au sud qui offre de superbes plages de sable blond d'une finesse incroyable (encore habité par quelques hordes de hyppies), et vers les dunes de Natal Nord qui s'élèvent à plus de 80m ètres de haut.
Le 16 décembre, nous sommes donc partis vers JOAO PESSOA, et plus précisemment vers la marina de Jacaré Village, fondéee et toujours tenue par des français, ; un petit villlage gaulois perdu dans le Nordeste brésilien. Super accueil de gens qui connaissent la voile et les voyages au long court. Sur place, nous avons pu bénéficier d'une bonne assistance pour réparer, résoudre nos petits soucis : drisse de spi rompue, support de radar brinquebalant, fixation du hale-bas de bôme cassé, voiles déchirées. Nous avons pu donc équilibrer visites de Joao Pessoa, travaux pour le bateau et bien évidement fêter dignement les fêtes de fin d'année, entre voileux.
Le 4 janvier, nous sommes partis vers la Guyanne . Nous avions le projet de faire plusieurs escales sur le côte brésilienne du nord, mais radio-ponton nous en a dissuadé : gros problèmes de sécurité à Fortaleza, Bélem, Sao Luis. Sur recommandations de Francis qui patronne la marine de Jacaré, nous n'avons donc réalisé qu'une seule escale, à l'abri d'une petite île perdu au nord de Sao Luis, à Lancois. Cette étape s'est révèlée extraordinaire. A l'abri donc, d'une petite île-dune, nous avons mouillé dans un petit lagon à quelques encablures du village de pêcheurs , fait de maisons en bois,plantées à même la dune. Là, les habitants vivent de façon sobre, de leur pêche, de leur eau puisée dans des puits, sous les coctiers où paissent quelques chèvres. Ils sont ravitaillés tous les trois jours par un tout petit bateau qui leur apporte l'indispensable , ramène les collégiens et les familles pour les vacances. Quelle tranquilité ; on se croirait presque au paradis !
Trois jours après, nous nous sommes mis en route vers la Guyanne. Alors que l'on nous avait promis 4 jours de vent portant, nous avons trouvé du vent débout. Dès la première nuit , nous nous sommes aperçu que le secteur de barre était complètement fendu. Les ennuis continuent .... Nous avons donc été obligés à barrer pendant 4 jours, 24h /24 à deux. Dur, dur. La dernière nuit, nous avons également pu bénéficier à intervalles réguliers d'une douche gratuite d'eau salée ; un peu comme si un machiniste nous envoyait régulièrement un bon seau d'eau dans la figure sur un plateau de cinéma, pour faire "vrai" . Enfin, nous sommes arrivés le 15 janvier à Cayenne sous le soleil. L'arrivée à Cayenne est impressionnante : l'eau est chocolat car les limons de l'amazone se déversent au nord du fait des courants, le chenal de 100m de large est dragué tous les jours et il ne faut surtout pas en sortir, d'autant plus que le houle déferle de façon impressionnante de chaque coté. Nous sommes arrivés vers 15h à la marina de Degrad des Cannes, marina qui accueille des barques de pêche brésiliennes et des bateaux de voyageurs au long court qui, pour certains sont en escale depuis plusieurs années.Enfin une terre française où il fait bon de se comprendre immédiatement, de prendre un RV de médecin, de retrouver une nourriture plus familière.
Deux jours après, nous avons été invités par Juliette et Thibaut, deux jeunes qui devaient embarquer avec nous comme équipiers, à partager une ballade en pirogue dans les rivières, marais et mangroves, non loin de Cayenne. Là, nous avons pu observer la faune et la flore guyannaise, mais aussi le mode de vie des guyannais : séjour le week end dans de petites cabannes ouvertes à tous vent (garbets), chasse, farniente, ...On prend son temps. Juliette qui nous a conduit nous a cependant impressionnés lançant sa pirogue (en alu) à près de 30 noeuds. Le lendemain, nous sommes partis visiter Cacao, le village des Hmongs, ethnie transplantée d'Indochine en Guyanne, après la guerre. Ils ont fait souche et sont devenu de redoutables agriculteurs. Nous étions accompagnés par Sabrina, Olivier et Michel tous frais arrivés de leur ile de la Réunion et seul autre bateau de la marina en cours de voyage.
Nous devrions repartir dès demain (23 janvier) vers Grenade et puis la Guadeloupe.
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