Les réparations du bateau, après la collision avec une baleine

Les réparations du bateau, après la collision avec une baleine

Posté par : Bernard
01 February 2014 à 00h
Last updated 05 December 2014 à 17h
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Attention cette note est un peu technique, mais la vie en bateau c'est aussi cela  !1. Fissure haut bord fuite.JPG

Souvenez-vous : au 4ème jour de notre transat, nous avons heurté une baleine (voir la note : "Transatlantique sous le signe de la baleine") et la barre était devenue dure. Sous l'eau le safran frottait contre la coque, ce qui

1. Schéma choc.jpg

faisait supposer que lors du choc la baleine avait tordu le safran (photo extraite de notre livre de bord)

 


L'absence de voie d'eau était rassurante mais des mouvements inquiétants ont commencé à apparaître en haut de la mèche de safran

 

0. P1060396.JPG

Le bateau a donc été sorti de l'eau à Grenada (qui était la destination de la plupart de nos équipages pour cette période de fin d'année) où nous avons trouvé un  grand chantier qui nous a été recommandé. Sur ce chantier il y avait aussi un autre voilier qui avait été percuté par une baleine au large de Union Island. La bibliographie réunie par David montre que ce n'est pas si rare que ça, et que c'est même un problème aussi pour la navigation commerciale. Les scientifiques recherchent des solutions technologiques pour l'éviter. 

00. image210.jpg

Puis Volitans a été bien calé sur des bers,

 

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et le safran a été ouvert pour en extraire la mèche. Effectivement elle ne semblait pas très droite,  

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disons plutôt complètement tordue !

 

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Elle est partie chez un sous traitant pour être redressée

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pendant qu'à l'intérieur du bateau un ouvrier intervenait pour consolider le tube de jaumière (dans laquelle passe la mèche) qui avait lui aussi bien souffert (notamment il était sectionné dans sa partie supérieure)

 

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La mèche est revenue 7 jours après ... mais pas complètement redressée (voir par rapport à l'échelle posée à côté)

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2ème retour de la mèche, 48 h après, cette fois-ci redressée.

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Essai de repositionnement,

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montrant qu'elle est finalement assez bien redressée, notamment pendant les rotations, bien symétriques .

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Réinsertion de la mèche dans le safran et collage de la "trappe de visite"

 

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retour de la remorque-élévateur pour soulever le bateau 

retour2.JPG

afin de réintroduire le safran par le bas, une fois retourné de l'atelier, la mèche bien recollée

  

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avant sa réintroduction

 

 

1. P1150871.JPG

Mais il ya avait aussi un deuxième chantier, celui de la coque. Ici vue de l'éclatement de la paroi dans un coffre avant babord

2. P1150876.JPG

endroit de percussion de la baleine, ayant provoqué l'éclatement du gel coat, et

2.1. Fissure sur coque avant babord.JPG

à l'extérieur, en regard  une fissure avec en dessous  la "délamination"  du matériau très bien mis en évidence par la percussion de cet endroit: on entendait un son se répercuter en plusieurs temps entre les morceaux de coque décollés.

3. IMG_2896.JPG

Il a fallu donc ouvrir puis

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extraire la partie éclatée,

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la reconsolider

 

 

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la repositionner et la fixer, de l'intérieur

8. IMG_2894.JPG

après bien sûr protection du carré de la poussière du ponçage,

9. IMG_2971.JPG

et protection de notre cabine par le technicien, ici au moment de la repose du gel-coat (la couche suyperficielle de finition

coque intérieure réparée.JPG

Et voici le résultat final: superbe et quasi comme d'origine.

7. DSCN1706.JPG

A l'extérieur, plusieurs couches de résine et de laine de verre

image215.jpg

puis une couche de primaire

 

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Nous en avons profité pour refaire faire l'antifouling  de la coque qui a mal supporté la mise au sec et dont la rénovation était de toutes façons programmée avant la traversée du retour mi mai 2014. Donc ponçage (long et fastidieux, beaucoup de poussière de l'ancien antifouling, l'ouvrier en a eu pour deux jours)

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puis application du primaire avant le nouvel antifouling. 

 

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Et voilà le résultat, avec les dernières retouches avant la mise à l'eau. Nous voilà repartis pour de nouvelles navigations ... sans baleine espérons-le !

 

 

 

 

 

Beau rapport, fort intéressant. Et quid de la facture ? Prise en charge par l'assurance ? Flore

Bonjour Flore, ton commentaire m'intéresse. Tu peux me laisser une adresse mail sur volitans1314@gmail.com, ce sera plus facile et plus discret pour dialoguer, merci

pas mal pour la pédagogie... j'ai pas trop mal compris ! David dit que les baleines dorment en surface, c'est pourquoi les bateaux les percutent. Biz

Au final un bateau presque tout neuf Merci à la baleine !Ce fut quand même un bon choc dont Volitans s'en est plutôt bien sorti .Bon vent !

J'ai presque tout compris pour une habituée des PC je m'applique.un petit prêt par la banque d' un monde qui change pour les réparations? Je vous Fais les actes! Gratis! Bises et bonne route.Lo

Gros travail mais apparemment très sérieusement exécuté . A propos des collisions entre des bateaux de commerce et des cétacés elles ns sont familières en méditerranée où les ferry faisant la navette entre Corse et continent traversent le sanctuaire marin réservé aux cétacés . A ma connaissance il y a eu au moins 3 arrivées ds le port de Marseille de ferry de la SNCM portant en travers sur leur bulbe d’étrave une ‘’ baleine’’ de plusieurs mètres ( Petit ou grand Rorqual : 9 à 13 m ) . Chaque fois la presse en parle, des scientifiques viennent mesurer , faire des prélèvements et finalement il faut emmener la bête à l‘équarrissage ce qui n’est pas une mince affaire. On peut penser que bien d’autres cétacés sont percutés sans pour autant être détectés ou ainsi ramenés . C’est donc un vrai Pb. – pr la sauvegarde des baleines notamment ! Je t’envoie une photo de notre voilier Alleluia prise au sec à Bréhat en 1992. Construit en acier j’avais adopté la formule du Dériveur intégral avec 1 dérive centrale pivotante portant le tirant d’eau à 2 M 40 et 2 dérives sabres coulissant ds des puits à l’arrière permettant de stabiliser impeccablement la route aux allures portantes. On les voit verticales fixées au balcon ar. qd elles étaient sorties. J’avais apprécié cette formule permettant d’échouer partout avec un tirant d’eau de 1.10 M . Le voilier était moins vivant à la barre qu’un quillard surtout avec gouvernail compensé et suspendu mais ce n’est pas un inconvénient pr le long cours et surtout c’était un bateau très rassurant . Actuellement sur notre First Class 8 j’apprécie la formule du quillard à quille pivotante ( 500 kg 0.70 – 2.10 M de tirant d’eau). Bon vent !

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