Les réparations du bateau, après la collision avec une baleine
Attention cette note est un peu technique, mais la vie en bateau c'est aussi cela !
Souvenez-vous : au 4ème jour de notre transat, nous avons heurté une baleine (voir la note : "Transatlantique sous le signe de la baleine") et la barre était devenue dure. Sous l'eau le safran frottait contre la coque, ce qui
faisait supposer que lors du choc la baleine avait tordu le safran (photo extraite de notre livre de bord)
L'absence de voie d'eau était rassurante mais des mouvements inquiétants ont commencé à apparaître en haut de la mèche de safran
Le bateau a donc été sorti de l'eau à Grenada (qui était la destination de la plupart de nos équipages pour cette période de fin d'année) où nous avons trouvé un grand chantier qui nous a été recommandé. Sur ce chantier il y avait aussi un autre voilier qui avait été percuté par une baleine au large de Union Island. La bibliographie réunie par David montre que ce n'est pas si rare que ça, et que c'est même un problème aussi pour la navigation commerciale. Les scientifiques recherchent des solutions technologiques pour l'éviter.
Puis Volitans a été bien calé sur des bers,
et le safran a été ouvert pour en extraire la mèche. Effectivement elle ne semblait pas très droite,
disons plutôt complètement tordue !
Elle est partie chez un sous traitant pour être redressée
pendant qu'à l'intérieur du bateau un ouvrier intervenait pour consolider le tube de jaumière (dans laquelle passe la mèche) qui avait lui aussi bien souffert (notamment il était sectionné dans sa partie supérieure)
La mèche est revenue 7 jours après ... mais pas complètement redressée (voir par rapport à l'échelle posée à côté)
2ème retour de la mèche, 48 h après, cette fois-ci redressée.
Essai de repositionnement,
montrant qu'elle est finalement assez bien redressée, notamment pendant les rotations, bien symétriques .
Réinsertion de la mèche dans le safran et collage de la "trappe de visite"
retour de la remorque-élévateur pour soulever le bateau
afin de réintroduire le safran par le bas, une fois retourné de l'atelier, la mèche bien recollée
avant sa réintroduction
Mais il ya avait aussi un deuxième chantier, celui de la coque. Ici vue de l'éclatement de la paroi dans un coffre avant babord
endroit de percussion de la baleine, ayant provoqué l'éclatement du gel coat, et
à l'extérieur, en regard une fissure avec en dessous la "délamination" du matériau très bien mis en évidence par la percussion de cet endroit: on entendait un son se répercuter en plusieurs temps entre les morceaux de coque décollés.
Il a fallu donc ouvrir puis
extraire la partie éclatée,
la reconsolider
la repositionner et la fixer, de l'intérieur
après bien sûr protection du carré de la poussière du ponçage,
et protection de notre cabine par le technicien, ici au moment de la repose du gel-coat (la couche suyperficielle de finition
Et voici le résultat final: superbe et quasi comme d'origine.
A l'extérieur, plusieurs couches de résine et de laine de verre
puis une couche de primaire
Nous en avons profité pour refaire faire l'antifouling de la coque qui a mal supporté la mise au sec et dont la rénovation était de toutes façons programmée avant la traversée du retour mi mai 2014. Donc ponçage (long et fastidieux, beaucoup de poussière de l'ancien antifouling, l'ouvrier en a eu pour deux jours)
puis application du primaire avant le nouvel antifouling.
Et voilà le résultat, avec les dernières retouches avant la mise à l'eau. Nous voilà repartis pour de nouvelles navigations ... sans baleine espérons-le !
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Anonyme (not verified)
1 February 2014 - 12:00am
Beau rapport, fort
Anonyme (not verified)
2 February 2014 - 12:00am
Bonjour Flore, ton
Anonyme (not verified)
1 February 2014 - 12:00am
pas mal pour la pédagogie...
Anonyme (not verified)
1 February 2014 - 12:00am
Au final un bateau presque
Anonyme (not verified)
5 February 2014 - 12:00am
J'ai presque tout compris
Anonyme (not verified)
7 February 2014 - 12:00am
Gros travail mais apparemment