Graciosa, l'Ile bleue
De loin, on ne voit pas bien que l'île est bleue. D'ailleurs, à trop regarder le rivage, nous nous sommes fait une belle frayeur en découvrant à une encablure sur tribord et faisant une route de rencontre certaine, deux grosses baleines à bosse ... les baleines, ça suffit ! Barre à babord toute, enroulage de gennaker, moteur (pour qu'elle nous entende), et ouf on s'éloigne ! ... Dommage, nous n'avons pas pris le temps de les photographier.
De plus près, le port de Praia de Graciosa est beaucoup plus sympathique,
et nous y avons pris place pour nous tous seuls, dans l'avant port, bien abrité des vents de sud, alors dominants et assez forts. Le très sympathique fonctionnaire de la GNR (Guarda Nacional Républicana) qui fait office de douanier - chef de port - gendarme, nous a même invité à prendre la place d'un bateau de pèche dans le port, mais la manœuvre nous a semblé un peu trop risquée.
Pourtant, nous aurions peut-être dû : le lendemain de notre arrivée, en voulant repositionner le mouillage, nous avons engagé l'hélice dans une toute petite bouee et Bernard a du plonger pour dégager le bout qui avait fini par se sectionner sur le coupe-orin. Rien de grave, juste une eau à 18°C, ça change des Antilles !
Graciosa, est une petite ile de 4x 8 km, avec des petits cratères de volcans qui culminent à 400 m , et 5 000 habitants.
Les belle maisons témoignent d'un habitat essentiellement rural, avec une économie qui repose ici aussi ici aussi essentiellement sur l'élevage des bovins, l'agriculture et la pêche. Il n'y a quasiment pas de touristes, et d'ailleurs
un des rares restaurants de la plus grande ville, Santa Cruz, était plutôt une cantine pour les ouvriers du coin où nous avons été repus avec soupe + plat du jour+ corbeille de pain de campagne frais + café pour ... 9€ à deux !
Nous avons pris le temps de flâner,
de découvrir la grande place du village
et les piscines naturelles.
Sur le chemin du retour nous avons vu de beaux moulins
qui se distinguent par leur toit rouge en forme d'oignon, et qui sont les vestiges
de l'ancien commerce de céréales, une des richesses passées de Graciosa.
Un de nos meilleurs souvenirs de Graciosa restera la veille de la fête religieuse nationale du 10 juin, où nous avons été invités à dîner dans une famille rencontrée sur la place du village, a la place de la fête annulee à cause de la pluie ! La soirée s’est terminée avec le responsable de la GNR, francophone et cultivé, qui nous a, à son tour, invité à écouter un orchestre dans un pub branché de Santa Cruz. Quel accueil !
La fête nationale s’est donc déroulée le lendemain 10 juin, le beau temps étant bien revenu. Elle s’articulait autour de quatre animations : la vente aux enchères de gros pains ou gâteaux faits par les ménagères du village (nous avons ainsi acheté une grosse brioche et une bouteille d’angélique maison),
des morceaux de musique interprétés par l’orchestre (vents et percussions) du village, il paraît que les Açoriens sont tous très musiciens, (il y a plusieurs ensembles orchestraux, dits "philarmoniques" sur chaque ile)
des danses traditionnelles
et la distribution de pains et de fromages gratuite à tous les participants de la fête, financés par la précédente vente aux enchère. Et pour finir, une bonne sono pour faire danser jeunes et très jeunes jusqu'à tard dans la nuit.
Nous avons visité la Furna do Enxofre (caverne du soufre) qui est une grotte à 100 m de profondeur, au fond du cratère d’un ancien volcan, (dont l'amenagement et l'acces ont ete finance par le Prince A. de Monaco)
dans laquelle se trouve un lac et surtout des eaux boueuses en ébullition desquelles s’échappent des vapeurs de souffre.
Alors, pourquoi « Ile blanche » ? Peut-être à cause des maisons,
ou des vaches,
ou des deux ?
Prochaine destination : l'ile de Faial
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Anonyme (not verified)
24 June 2014 - 12:00am
Bravo Bernard ! Tu avais