Navigation aux Turks et Caicos

Aux Turks et Caicos, nous naviguons pendant 20, 30 milles par 2 à 4 mètres de fond, (soit 10 cm à maximum 2 mètres d’eau sous la quille), sans aucune terre en vue.Nous suivons scrupuleusement une route établie minutieusement la veille par Bernard, sur la sur la base des informations dont il dispose (en anglais) dans le « Cruising guide des Bahamas » de Pavlidis. Ici, l ne peut plus se reposer sur l’excellence du Patuelli, ni sur les cartes graphiques du GPS qui ne sont pas établies
A tour de rôle, l’un de nous veille à l’avant du bateau pour signaler au barreur les cayes qui pavent notre route.
Nous avançons par vent arrière sous génois seul pour ne pas dépasser 5 nœuds. Tam-Tam est bien manœuvrant à cette allure.
Nous naviguons le soleil dans le dos, pour bien voir les rochers. La mer est plate, transparente, …et le sable si près.
Quelques cumulus blancs flottent dans le ciel. Parfois, à l’horizon, le ciel paraît vert, turquoise comme l’eau qu’il reflète, mais à l’ouest, il est souvent rosé.
Nous ne rencontrons personne, aucune voile, pas la moindre embarcation. Parfois, un dauphin solitaire nous fait un brin de conduite. Il joue avec l’étrave, passe de bâbord à tribord, sûr de son succès.
De temps en temps, une raie vole entre deux eaux, gracieuse.
A Ambergris Cay, quand nous arrivons au mouillage indiqué sur le guide, les fonds sont tellement faibles que nous jetons l’ancre à plus d’un mille du rivage. Nous avons l’impression de mouiller en pleine mer, avec 40 cm sous la quille. C’est irréel
A French Cay, des nuées d’oiseaux volent autour de nous, manifestant leur désapprobation. Nous sommes chez eux.
Et puis peu à peu, ils nous oublient, et nous poursuivons notre promenade, à la recherche de coquillages, toujours plus beaux.
Le soir, nous levons nos verres à la santé de Marie qui nous a offert plusieurs bouteilles d’un très bon Bordeaux produit dans la propriété de sa famille, le « Château Montjon Le Gravier ». Je peux te rassurer Marie, tous tes vins ont passé avec succès le test d’une transatlantique. Ils résistent très bien aux vents et à la houle.
La nuit, le vent forcit souvent jusqu’à 25 nœuds. Parfois, il y a de la houle. J’ai peur de déraper. Bernard a confiance dans son ancre « Cobra » qui, pour le moment, ne nous a jamais trahis. Cependant, il remonte souvent dans la nuit vérifier son mouillage.
Aujourd’hui, nous avons essayé d’atteindre la marina « Cooper Jack » indiquée par le Cruising guide, sur la côte sud de Providenciales. Nous avancions entre les cayes. Dès que nous approchions de la côte, le sondeur affichait 10 cm sous la quille. Nous avons dû renoncer, et faire route vers l’Est, en direction de Caixos Marina, en pestant après cette côte si inhospitalière. Quand enfin, après 5 milles de navigation avec des fonds entre 10 et 50 cm sous la quille, pavés de cayes de surcroit, et dans une lumière faiblissante, nous avons pu atteindre le chenal de Caicos marina, le sondeur a affiché 0,0…Entrée un peu glauque, et tout à coup, comme dans la fin d’un mauvais rêve, un mot de bienvenue nous console de toutes ces angoisses. Sur le quai, Bernard nous accueille avec un grand sourire. Il est Haitien, et c’est en français qu’il nous explique que« oui, il y a tout ici, de l’eau, du fuel, une laverie, des sanitaires,internet, une voiture à louer pour aller à l’aéroport »
… et surtout une grande gentillesse.
Bernard et Marie
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Anonyme (not verified)
20 March 2012 - 12:00am
Bisous à vous 2!!!!! Je vous
Anonyme (not verified)
22 March 2012 - 12:00am
Coucou
Anonyme (not verified)
23 March 2012 - 12:00am
Prenons toujours autant de
Anonyme (not verified)
24 March 2012 - 12:00am
magnifiques ces photos!!! la