Elle était belle ma drisse de grand-voile au départ de Gruissan. Elle était belle ma drisse aux Canaries. Mais le contrôle à Grenade montre qu’elle s’est usée en frottant sur la poulie pendant la traversée. Le contrôleur technique à terre suggère : il suffit de l’inverser.

Il suffit donc de fixer un messager qui est récupéré sans problème. Il suffit donc de refixer la drisse dans l’autre sens et de tirer sur le messager. Simple comme un bonjour !

Tiens ? Ca coince ! dou..oucement… Ah, mais ça coince vraiment !! Et ce qui ne devait pas arriver, arriva : le messager dans une main et la drisse dans l’autre main. Un grand moment de solitude.

Il suffit donc maintenant de monter en tête de mat pour faire passer le messager plombé et le récupérer, suivi de notre fameuse drisse (mieux fixée). Mais ça bloque au niveau du 1er étage de barre de flèche.

Marie essaye, Bernard à la manivelle. Bernard essaye, Marie à la manivelle (310 tours). On monte 1 fois, 2 fois, 3 fois, 4 fois. Au bout de 4 heures chacun, on doit se rendre à l’évidence, ça ne passe pas et nos différents essais, messager plombé, messager fixé à la balancine sont des échecs.

Les voisins, sympa, viennent même proposer leur aide, nous montant tous les deux, l’un en tête de mat, l’autre au niveau du blocage. Nouvel échec.

Je demande donc à la capitainerie et un grenadien vient à notre rescousse. A guide is enough to put it in place. 1 heure passe, puis 2, puis 3, mais rien. Le jeune homme demande à redescendre, après avoir essayé avec les plombs ou avec la balancine, mais a une idée. Il remonte, et 1 heure après : qu’elle est belle, ma drisse en place !!

Bernard