Et les autres ?

dimanche 27 novembre
latitude15°36’94N
longitude 39°42’15W
Nous avons parcouru la moitié de notre traversée.
Depuis 36 h, les vents sont avec nous : Le bulletin météo de ce matin annonce de l’Est force 3 à 5, et une mer agitée à forte.
Effectivement, l’anémomètre affiche 20 à 22 nœuds de vent apparent, donc 26-26 en vent réel, et certaines vagues sont impressionnantes. Tam-tam file allègrement à 7 nœuds. La vie à bord est un peu instable, mais à présent, nous sommes bien amarinés.
Camelot nous précède de 4 ou 5 jours. Louisa-one et Miaous ont dû quitter Ténérife hier. Ananda doit naviguer vers le Cap-vert, où il souhaitait faire escale. Tim-jack a peut-être touché la Casamance, …Plus de nouvelles depuis que nous sommes au large. Nous serions tellement heureux de les retrouver aux Antilles. Nos objectifs communs créent des liens forts, et des envies de partager nos aventures.
Nous pensons à eux en écoutant les bulletins météo sur leurs zones, et espérons que tout va bien.
Les 250 voiliers de la flottille de l’ARC devaient quitter les Canaries le 20 novembre. Quelle route suivent-ils ? De temps en temps, nous nous retournons, avec la crainte de voir une armada débouler sur nous.
L’ARC regroupe des navigateurs qui souhaitent faire une transatlantique en flottille en bénéficiant ainsi d’un routage, et d’une assistance.
Depuis notre départ, nous n’avons croisé que 3 cargos, et aperçu au loin 3 voiliers. Il n’y a pas grand monde qui croise par ici, la mer est vaste, et pourtant, ce matin, nous avons reçu un sms de Jean-Paul nous disant que nous avions coupé sa route, mais lui était passé le 27 novembre 1994…voyage dans le temps !
Bernard pèche avec obstination. Régulièrement, le bruit excitant du moulinet qui se dévide nous précipite à l’arrière. La ligne se tend, se courbe. J’attrape l’épuisette, Je m’interroge : au four ? au grill ?à la poêle ?...Dziiiiing ! La prise était trop grosse Adieu dorade, bonite, tazar, et même adieu rapala. Bernard est très, très agacé. C’est très frustrant, d’autant que nous n’avons plus aucun produit frais, et que nous ne mangeons que des pâtes du riz et des conserves ; A noter cependant que les bonnes conserves artisanales du sud-ouest (confits, daubes, bourguignons…) nous ont bien facilité la logistique des repas.
Bernard et Marie
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