La vie à bord

Nous nous installons facilement dans un rythme de navigation hauturière. Les journées passent vite, ponctuées par la navigation, les manœuvres, la barre, et la vie quotidienne. Bernard passe beaucoup de temps à la table à carte, et à l’ordinateur. Il récupère les fichiers météo informatisés diffusés par météo France qui nous permettent de prendre les bonnes options de route, et de nous préparer en cas de prévision pessimiste. Nous pouvons également écouter le bulletin diffusé par RFI tous les matins à 11H30…c’est la grand messe !
Toutes les 4h, il fait un point, et chaque jour, à midi, c’est LE POINT, avec le verdict des 24 h passées, nombre de miles, moyenne, envoi de la balise, décisions à prendre pour les 24h à venir.
Bernard assure le premier quart de la nuit, de 9h à minuit. Moi, j’aime bien attendre l’arrivée des étoiles et de la lune, je prends donc le second, de minuit à 3h. Il reprend le quart de 3h à 6h, et me réveille pour assurer celui du petit matin, de 6h à 9 h. Nous nous efforçons de dormir chacun une heure et demi dans la journée, moi le matin, lui l’après-midi, et finalement, nos inquiétudes concernant la gestion du sommeil ne se sont pas vérifiées. Tout s’est très bien passé.
Bien sur, nous faisons les manœuvres ensemble, tout au moins celles qui nécessitent une intervention sur le pont.
Nous barrons chacun plusieurs heures par jour. Georges, le pilote automatique, a des exigences énergétiques que les efforts combinés de l’éolienne et des panneaux solaires ne parviennent pas à satisfaire. Le vent n’est pas toujours suffisant pour mettre au travail l’éolienne, et le soleil n’est pas été toujours très généreux, surtout au début de la traversée. J’ai même du choisir entre frigidaire et pilote, et j’ai choisi le pilote, au moins pour la nuit, car vraiment, c’est sympa de partager son quart avec Georges.
En ce qui concerne la cuisine et la vaisselle, vous l’aurez compris, c’est moi, mais honnêtement, pour 2 personnes ce n’est pas une bien grande corvée. Tous les jours, je m’apprête à accommoder le fruit de la pèche de Bernard, mais il faut bien avouer que souvent, au dernier moment, la faim aidant, j’ouvre une boite de thon, à défaut de dorade ou de tazar.
L’un des meilleurs moments de la journée est celui de la toilette. La cérémonie se passe sur la jupe arrière du bateau. En fonction des conditions, ce sera avec ou sans trempette dans la mer, avec ou sans harnais, et avec ou sans vague intempestive qui vient éclater sur la jupe mais tous les jours, nous avons ainsi pu prendre une petite douche rapide à l’eau douce. Nous avons la chance, sur Tam-Tam, d’avoir une autonomie d’eau de 800 litres, et comme nous ne sommes que deux, nous nous sommes offert ce luxe quotidien.
Bernard et Marie
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