Samedi 12 novembre

Enfin, Tam-Tam est prêt à reprendre la mer. Nous rangeons les outils, les bidons, fermons le capot du moteur, les boitiers électriques, les coffres. Ca y est, je reconnais à présent le rôle omniprésent du tournevis dans la vie du bord.

Nous aurions aimé prendre le large, mais nous apprenons à être patients. Aujourd’hui, la météo n’est pas très favorable, le vent du Sud nous confine au port. C’est une invitation à partir enfin à la découverte de l’ile.

Hérissée de 3OO sommets volcaniques, Lanzarote a une beauté austère. L’architecte César Manrique a su imposer un style épuré : petites maisons blanches aux volets verts qui se dessinent sur un paysage désertique. La route  bordée de palmiers défile entre des champs de lave noire, parsemés de quelques cultures étagées.

A la pointe Nord-Ouest, le Mirador Del Rio domine le détroit qui sépare Lanzarote de l’Ile de  La Graciosa. Il est planté au sommet d’une coulée de lave figée qui descend jusqu’à la mer. Le point de vue est somptueux. Il embrasse la Graciosa, au Nord, et tous les ilots volcaniques autour de Lanzarote.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers les Montagnes de Feu, dans le Parc National de Timanfaya. Cette zone de l’ile, bouleversée par les éruptions volcaniques qui ont affecté Lanzarote entre 1730 et 1736    revêt un aspect lunaire. Des amas de lave solidifiée, tourmentés, alternent avec des champs aux reliefs plus doux, recouverts de terre cuivrée. Pas de trace de vie pendant des km, hormis quelques lichens. Impressionnant !

Et nous avons achevé notre visite par un tour à la pointe de Papagayo, avec ses jolies plages logées dans de petites criques rocheuse.

Et pour demain, nous espérons un vent portant pour reprendre la mer, vers Grande Canarie, ou plus loin, vers le Sud…