Après un bref séjour de 3 jours à SANTA CRUZ la capitale et plus grande
ville des iles Galápagos nous repartons pour la plus longue traversée du
tour du monde ! Il n’y a absolument aucune terre ni ile, mieux vaut être
prêt !
L’équipage a fait le plein  d’énergie à Santa Cruz. Bon petit resto, bonne
bières ! Belles ballades à pieds sur des chemins du parc national avec
toute cette nature et ces animaux protégés. Beaucoup d’oiseaux chasseurs
Pélicans, fous, frégates. Des otaries, des tortues terrestres et marines,
des raies, des gros iguanes. J’ai vu pour la première fois de ma vie un
requin en chasse bondir a 1 mètre au-dessus de l’eau pour atteindre sa
proie un oiseau ! (Tout son corps a l’horizontal) Impressionnant.

Cette halte nous a surtout permis de faire les pleins de gazole, d’eau et de
produit frais. (Beau marché aux fruits et légumes le jour du départ ou tous
les Equatoriens se retrouvent) Donc ce Samedi 1 er Juin à 11hoo après un
dernier bain avec plongeon obligatoire de l’équipage de la première barre
de flèche dans le mat. Nous quittons Academy bay en s’imprégnant au maximum
d’image de montagne, de verdure et de terre, sachant que nous allons voir
beaucoup, beaucoup de mer, d’écumes, et de bleu !
Nous saluons un couple de Néozélandais qui boucle leur tour sur WIND DANCER
et qui rentre à la maison après plusieurs années de navigation. Ils
attendent par DHL un pilote automatique (genre de panne qui peut vite
devenir galère pour une longue traversée. Nous les retrouverons peut-être
aux Marquises ! La mer est trop calme et il n’y a pas de vent, nous sommes
vraiment à l’équateur (et dans le pays d’Equateur) et il faut des-cendre
plus au sud pour rattraper les alizés Nous croisons des tortues et encore
ces fameuses raies qui font des sauts en l’air spectaculaire !  Petit à
petit le rythme de croisière s’installe et chacun essaye de trouver son
équi-libre et sa place ! Nous faisons une dizaine d’heure de moteur et
malgré le manque de vent nous préférons économiser le carburant (Il faut
tenir jusqu’ au Marquises avec les 4 heures de moteur obligatoire pour
rechar-ger nos batteries (2 heures le matin avant le déjeuner et 2 heure le
soir pendant que nous cuisinons et man-geons) Toujours pour des raisons
d’économie d’énergie car  c’est le moment ou toute les lumières sont
allumés et que nous consommons le plus. La nuit tombante une grosse baleine
est passée à 2 mètres devant le bateau un gros stress m’a envahi ! Une
collision suffit, maintenant dès que je vois des baleines à proximité, de
mau-vais souvenirs rejaillissent !
Le lendemain le vent est toujours faible et nous faisons encore plus de
moteur que prévu mais nous essayons de jongler et couper le moteur dès
qu’un semblant de risée arrive ! Je commence à me poser des questions sur
ces fameux alizés ! Combien de temps va-t-on mettre pour cette traversée ?
Aurons-nous assez d’eau d’énergie, de bouffe ? Il est évident que ces
questions sont toujours présentent !
Il faudra attendre le 3eme jour à la latitude 1.5 à 2 degré pour accrocher
les fameux alizés de sud est tant attendu ! D’une force modéré de 10 nds
mais c’est mieux que rien !
Le lendemain nous revoyons au large d’autres baleines et nous pêchons un
thon banane ou tazard que Guil-laume, Vivien et Magalie transforment en
poissons cru à la tahitienne et en carpaccio ! Toujours excellent.
Nous sommes partis sur une moyenne de 90 à 120 mn par jour mais le 4 eme
jour le vent commence a être plus stable en force et direction même si les
alizés ne sont pas très fort. Nous arrivons à des moyenne de 130 mn par
jour, certaine fois 140 mn. Pourvu que ça dure.
Les alizés commencent à s’installer au sud-est et tourneront a est
doucement. Ils ne sont pas très fort environ 10 a 12 nds. La mer est
relativement calme avec une houle modérée qui vient du travers arrière.
Nous n’avons croisé que 2 cargos au large durant la première quinzaine de
traversée !
Au niveau de la pêche, nous avons été gâté, tous les 2 jours nous mettions
une ligne a l’eau et maximum 30mn a 1 heure d’attente et nous avions une
dorade coryphène ou mahi mahi ! Dés fois 5 mn après avoir mis la ligne a
l’eau.
Samedi 9 juin toute  la matinée a été consacrée au grand nettoyage du
bateau complet (intérieur et extérieur) Bon exercice physique pour tout le
monde et ensuite une bonne douche au sceau d’eau à l’arrière.
Chaque jour depuis ce départ laborieux notre vitesse moyenne journalière
s’améliore et nous passons de 100 à 140 mn par jour ! Ce qui nous fait pour
l’instant une vitesse moyenne depuis le départ de plus de 5 nœuds !
Depuis le 11 juin le vent vient presque vent arrière et nous mettons le
génois en ciseau avec le tangon.  L’allure est bien stable et sympa. Le
bateau n’est pas trop rouleur car la houle océanique est très modérée. Nous
lais-sons le tangon jour et nuit mais il faut être attentif à la variation
du vent en direction. Attention à la fausse panne ou à l’empannage
involontaire ! Retenu de bôme oblige ! Nous surveillons les grains la nuit.
La journée passe vite entre les 2 repas de midi et du soir. Vivien et
Magalie alterne avec Guillaume a la cuisine. Ils sont inventifs dans leur
recette. Nous avons testé la recette du bouquin d’Antoine le thon ou mahi
mahi a l’escabèche. Nous arrivons à faire des bocaux et à les conserver
quelques jours ! C’est un mélange de poissons en dés cuit avec du vinaigre,
tomate et oignons. Ce poissons mélangés avec des pates ou du riz est un
délice.
Je suis le préposé au pain que je fais au four. Nous avons testé une pizza
et même une calzone !
De temps en temps une bonne boite de confit de canard ou couscous pour
enlever le gout du poisson.
Les bonnes salades avec tout ce qui nous reste avec des boites de mais, du
fromage  ‘Nous avons une grande tomme de Cheddar acheté à Panama que nous
venons d’entamer car il ne nous reste presque plus de légumes. A part
quelques Pamplemousse, du chou, des pommes. Le stock de produit frais
s’amenuise.
Le weekend nous prenons l’apéro whisky, punch ou Ricard avant le diner. La
journée nos occupations sont la lecture, les films (Choix de plus de 600
films variés sur l’ordi de bord), la musique et le farniente.
Guillaume joue de la guitare basse sans ampli, donc très silencieux pour
les autres.
Le bateau sous pilote automatique depuis 15 jours ne demande que peu de
réglage et de correction de route !
Jeudi 13 juin  de quart à 2 heures du matin j’ai eu le privilège d’être
accompagné  par un troupeau de dauphin qui jouait avec la luminescence du
plancton dans le sillage du bateau. (Bulles fluo sous l’eau)
Il faisait noir et je  devinais ces gros dauphins sous l’eau le long de la
coque au niveau du cockpit  et soudain ils surgissaient en expirant de
toute leur force. Ils m’ont accompagné pendant plus d’une heure. Quel beau
spectacle, je pense qu’ils se savaient observé et qu’ils faisaient les
fiers !!
Entre vendredi et Samedi nous avons fait notre meilleure moyenne
journalière avec 146 mn en 24 heures (260 km)
Voilà pourvu que ça dure normalement il nous reste 1200 mn jusqu’au
Marquises, notre arrivée est prévue aux alentours du lundi 24 juin.
Demain dimanche, c’est jour des crêpes pour nous et nous nous en
réjouissons déjà. Voilà comment un petit détail peut égailler nos journées.
Certain jour ça sera d’avoir croisé un bateau au large ou de voir un oiseau
ou même un déchet sur la mer.
Nous vous envoyons à tous et à toutes nos meilleures pensées et ondes
positives du beau milieu du Pacifique sud.
Le soleil va se coucher en ce Samedi soir sur la terre et ça non plus on
ne le ratera pas, pour rien au monde….
Bise à tous