Entièrement d'accord avec toi. J'étais en Guadeloupe en Janvier et c'était pareil voire pire qu'en Martinique il y a deux ans. Je
ne sais pas si c'est plus le fait des plaisanciers, mais d'une manière générale il faut constater que le comportement responsable
des gens vis à vis de la pollution est un luxe des pays riches et plus réel au fur et à mesure que l'on monte en latitude. Pour ce
qui est des Antilles françaises j'ai été effaré en me promenant à pied le long du rivage de voir en plus des plastiques des
décharges de ferraille à ciel ouvert : carcasses de voitures, frigos, cuisinières etc... Par contre dans les plus petites îles comme
St Martin et surtout la Désirade, il y a une sensibilisation beaucoup plus forte de la population.
Oui, c'est sur que plus on paye de taxes et d'impôts, plus les autorités peuvent se permettre d'employer des moyens de
nettoyage, de trie, de traitement, et c'est à mon avis pour ça que ça va mieux dans les pays "riches", et non parce que les
gens sont différents, malheureusement.
Quand au fait que ça aille mieux dans les plus petites îles comme la Désirade, je pense que c'est juste lié au fait que la
population soit moins dense. Plus il y a de monde, plus ça pollue, c'est mathématique.
Pour résoudre ce problème, sans attendre une réaction répressive de la part des élus, il faudrait juste de la bonne com, un
peu de dialogue, que les médias fassent réagir, que les gens que tout cela choque puissent se faire entendre auprès des
autres...
En tant que skipper, je rencontre tellement de gens qui rigolent devant mes petits efforts (pas de vaisselle plastique et
vaisselle eau de mer, pas trop de produits pour le ménage, la lessive, la vaisselle ou les douches, ne pas pécher plus que
ce que l'on ne peut manger, ne pas abuser sur le PQ, savoir que le dessal consomme du gasoil, trier et compacter les
déchets.....), que ça en devient désespérant et que nous avons moi et ma copine parfois l'impression d'être trop seul à
avoir cette conscience de ce que nous consommons et rejetons.
D'où l'idée de la communication, et la raison de l'envoie de cette photo à STW...Mais bon, c'est une idée, je suis curieux
de voire le résultat et le nombre de réactions...
Je suis avec toi Patrick. Qu'on le dise haut et fort. Et surtout aux jeunes gens. Les changements de comportements par rapport
à l'environnement passeront surtout par l'éducation de la prochaine génération de skippers. Pourquoi pas essayer de militer
pour qu'à l'entrée de chaque ponton dans chaque port il y ait une grande pancarte avec une dixaine de mesures à suivre pour
diminuer l'impacte de nos activités sur la nature ? Par example compacter le maximum, produits de nettoyage, produits
chimiques, et plastiques le minimum,...? Certains ports comme La Rochelle ont fait un bon effort en donnant les moyens de tri
des déchêts aux plaisanciers. Mais ça reste trop rare. Si ça pourrait se généraliser aux plus petits ports ça serait déjà un pas
dans la bonne direction.
Dans la bataille pour l'environnement il y a deux grands ennemis :
1) L'ignorance: "Je ne sais pas que produit X/comprtement Y a un effet néfaste. Puisque je ne sais pas, je ne vais pas me
soucier d'en faire comme je veux"
2) La négligance : "Je rejete produit X; d'accord ça pollue légèrement mais la quantité que je rejete ne va pas changer grand
chose" (Négation du dictum de Kant).
Pour donner un exemple concret : l'été dernier j'ai observé quelqu'un caréner son bateau sur le Banc d'Arguin (Bassin
d'Arcachon) en plein vue de plusieurs dixaines de plaisanciers. Or le Banc d'Arguin est en lieu protégé (lieu de nidification pour
sternes et d'autres oiseaux marins) et le carénage y est strictement interdit depuis longtemps. La personne en question était
très surprise que quelqu'un l'interpelle et peut-être pire encore - ses voisins de plage n'étaient pas prêts à intervenir.
Il faut comprendre que ça débat très fort en ce moment concernant les contreintes et responsabilités des plaisanciers dans le
Bassin - un lieu sous forte pression (surtout en été), entre autres par antifoulings, eaux noires, pollutions auditifs (nos copins
les jetskis), carburants, et divers autres nuisances. La question n'est pas "est-ce que la plaisance pollue ?" mais plutôt "qu'est-
ce qu'on peut faire ?". Evidemment certains sont pour un renforcement (draconien) des règles de la plaisance (p. ex.
interdiction de mouillage avec/sans récupérateur d'eaux noires) d'autres farouchement opposés à toute restriction sur leur
passe-temps. Et les huitres et les ostréiculteurs ont leur mot à dire aussi. Donc le commentaire de Patrick me semble assez
pertinant.
Pour ce qui concerne la photo, je suis d'accord que les déchets plastiques pourraient bien provenir de sources divers hors la
plaisance. En plus je suis à peu près sur qu'en générale les plaisanciers, de par leur contacte avec la nature,
sont plus sensibilisés aux questions d'environnement que les terriens lambda. Pourtant il reste bcp de chemin à faire.
Complètement ok avec ton cri d' alarme :
- je complèterai en disant qu' il suffit d' aller promener ses docksides dans les grèves sauvages de certains coins de la cote
Bretonne (et ailleurs malheureusement) pour constater les trésors de déchets plastiques et autres qui s' y nichent. Evidemment
cela ne représente pas une polution dûe à la plaisance mais bien au comportement très discutables de nos con-citoyens, les
vents et les courants se chargeant de véhiculer ces déchets bien Français vers nos coins les plus secrets.
- Savez vous que la majorité des bateaux de pêche ne possèdent pas de poubelles, que tous les déchets vont à la mer, que la
majorité des petits ports du littoral Français n' ont pas d' équipements pour recevoir les déchets éventuels, et si vous aviez la
chance de faire le métier très dur et très respectable de marin pêcheur, vous sauriez qu' après avoir relevé le chalut, tous les
déchets sont rejetés par dessus bord ce qui fait dire que certain d' entre-eux voient passer différents ponts de bateau dans leur
saison... Rigolo non ?
- Savez vous également que dans le droit du travail la législation a prévu un texte pour normaliser les températures à l' intérieur
des locaux recevant du plublic, cette norme se nomme "ambiance thermique". Tout semble normal sauf si un inspecteur du travail
vient vous contrôler un matin de Février par - 4° (sur un port Breton, ce qui est assez rare comme température...) et que cette
visite soit suivie d' une mise en demeure d' aménagement supplémentaire en installation de chauffage. Ce qui ai fait pour éviter
toute représaille. Un mois plus tard une note émanent du ministère est reçue, demendant aux fournisseurs d' énergie d' informer
leurs clients de prendre les décisions nécessaires pour réduire la consommation de 20% pour 2010, ce qui est une bonne chose
mais avouez que tout cela manque un peu de synchronisation. Pendant ce temps dans les administrations, les galeries
marchandes des grandes surfaces, le personnel et les chalants circulent en teeshirt manches courtes et chemisier en plein hiver
allant parfois à enfiler un petit pull en été car la climatisation est un peu trop forte ! Résultat il devient difficile de trouver en
boutique un pull en laine en plein hiver, tous les pulls étant maintenant en coton (...moins cher et meilleure marge), le coton se
porte plus facilement toute l' année, les statistiques et le merchandaising ne prenant en compte que la cible des villes, les autres
étant jugés moins rentables.
- Ceci pour vous dire que si certains pays ont de gros efforts à faire sur le plan écologique n' oublions pas de dire que chez nous
dans un pays aussi "avancé" que la France nous avons encore un gros travail à réaliser.
Bonjour tout le monde!
Effectivement je n'irai pas dans certains coins où la pollution et l'incivilité existent où cela nécessite de gros travaux.
Par contre, michael, vu à la télé et je confirmerai cela ce week end, pour le bassin d'arcachon, il n'y a rien de comparable!
même s'il y a un plaisancier qui caréne? peut être qu'il enlève que les coquillages ou les algues, il y a 10 façons de caréner de la
polluante à la non polluante!
D'autre part, je navigue demain dimanche.
si tu as un plan de navigation pour lundi + je dois acheter du vin comme il y a que du bon vin, trop de choix, je souhaiterais
acheter un vin de tes mélanges de cépages!
L'équipe de Geroges Pernoud a encore présenté une émission de qualité vendredi dernier (21/11/08) sur notre très beau littoral,
entre Le Bassin d'Arcachon et L'Estuaire de la Gironde.Les téléspectateurs ne savaient toutefois pas que, quelques heures
avant l'émission, GP a décidé de déprogrammer un reportage sur la pollution dans le Bassin d'Arcachon sous la pression du
président des ostréiculteurs du Bassin, Olivier Laban.
(source : "Le Sujet qui fache privé d'antenne à Arcachon", Sud-Ouest 22 novembre 2008).
D'une part, les ostréiculteurs sont très remontés à l'idée de voir passer ce genre de message juste avant les fêtes de fin
d'année - le moment ou ils réalisent 72 % de leur chiffre d'affaires. De plus, il y a une élection législative aujourd'hui (le 23
novembre 2008) à Arcachon et ce reportage (avec commentaires d'un militant des Verts) "prêtait à la polémique".
Spécifiquement le reportage en question parlait entre autres (d'après l'enquête du journaliste de Sud-Ouest) :
- des effets nocifs dûs aux peintures antifouling (des bateaux de plaisance)
- des rapports d'Ifremer qui montrent un lien entre la pollution en hydrocarbures du Bassin et l'activité du port d'Arcachon
On comprends bien le ras-le-bol des ostréiculteurs qui font un métier dur et qui paient cher pour la pollution des autres
provenant des plaisanciers (pour la plupart des bateaux à moteur il faut le dire), des rejets en mer des villes autour du Bassin
(rejets qui sont mélangés avec ceux d'usine de cellulose de Biganos et déversés dans la mer au wharf de la Salie à 3 M au sud
des parcs à huitres du Banc d'Arguin), désastres écologiques (Prestige), dégazages sauvages dans le Golfe de
Gascogne et j'en passe.
Donc on comprends bien la décision du père Georges qui a fait de Thalassa un véritable fer de lance du mouvement de la
protection environementale. Mais en même temps il est regrettable de ne pas pouvoir parler, à un moment propice, d'un
problème qui a des implications potentiellement importantes pour la santé humaine (p. ex. les niveaux de polluants dans les
huitres et poissons du Bassin) et qu'une échéance electorale encourage la loi du silence de façon si évidente.
Selon le Sud-Ouest, le reportage "Bassin d'Arcachon : le dossier noir de la plaisance" passera ultérieurement dans Thalassa. A
voir. On espère très prochainement.
Pour retourner à la question du carénage des coques, je serai prêt à parier qu'un très faible pourcentage des bateaux sont
carénés dans des conditions "propres". J'ai vu trop de gens enlever les salissures soit sur la plage soit sur les cales/mises à l'eau
à force d'une brosse et de la graisse de coude et dans bcp de cas le résultat est un petit tas d'algues et coquillages mélangés
avec des morceaux d'antifouling qui ineluctablement partent à la mer. En général, ce n'est peut-être pas très grave. Pourtant,
dans l'espace restreint du Bassin la loi du nombre entre en jeu. Il y a 25000 bateaux immatriculés à Arcachon, dont 9000
peuvent sortir par un beau jour d'été et 1000 débarquent sur le banc d'Arguin. Nous sommes saturés ! Multiplier une pollution
minime à l'échelon d'un seul bateau par des milliers et on finit par qq chose qui est peut-être loin d'être rien du tout.
Pour cataglider, viens boire un bon verre ici dans le bordelais, et goutte notre beau littoral (mais pas trop près de la Salie....).
A force de goutter régulièrement, j'ai qqs pistes !
Pour ceux qui veulent savoir plus sur la pollution du littoral en générale il y a un sommaire assez détaillé sur le site de l'université
de Picardie :
Nous n'avons pas la même conception de la protection de la nature:
je mettrai en premier les rejets en mer des villes (comme sur le site de l'université le confirme: eaux usées 30%) dans le bassin
(et non autour) et en dernier la pollution des plaisanciers (voire ma réponse du fil pollution de l'eau).
"goutte notre beau littoral (mais pas trop près de la Salie....). A force de goutter régulièrement, j'ai qqs pistes !"
Ce n'est pas en interdisant aux plaisanciers voiliers non pollueurs (ce week end, je suis allé jusqu'à l'île aux oiseaux du bassin
d'arcachon et je n'ai pas eu l'impression d'avoir pollué) peut être que tu préfères qu'on reste enfermer devant la télé ou
l'ordi..cholestérol+diabète, mais plutôt en sensibilisant par une information plus présente et des recherches de solutions: du
type survoler en ulm les week ends d'été de fortes fréquentations et prévenir un bateau au sol qui nettoie les surfaces polluées
et d'autres etc..
Bonjour,
Je fais appel à vos connaissances pour quelques questions relatives à la plaisance et la protection de l'environnement :
- Les bateaux en fibre synthétique (type voiliers blancs Benneteau, yachts, catas etc) sont ils recyclables?
- Comment faire pour ne pas rejeter à la mer ses eaux usées lorsque les ports ne sont pas équipés pour les recevoir (voire il n'y a pas suffisamment de ports?)
- Le panneau solaire est il une bonne source d'energie alternative pour un bateau?
- Lorsque la Posidonie est endommagée par des ancrages trop fréquents, y'a t'il des alternatives pour éviter de l'endommager?
- existe t'il des moteurs "verts"?
Voici quelques réponses techniques aux questions sur lala plaisance et la protection de l'environnement
- Les bateaux en fibre synthétique (type voiliers blancs Bénéteau, yachts, catas etc) sont ils recyclables ?
Il existe une organisation spécialisée dans la déconstruction des bateaux de plaisance, qui permet enfin de valoriser toutes les épaves qui encombrent les ports de plaisance et les parcs des vendeurs de bateaux de plaisance. La société a un site Internet : http://www.depollutionnautique.com/
- Comment faire pour ne pas rejeter à la mer ses eaux usées lorsque les ports ne sont pas équipés pour les recevoir (voire il n'y a pas suffisamment de ports ?)
La plupart des ports sont maintenant correctement équipés, encore faut-il que les bateaux soient eux-mêmes équipés de systèmes de stockage et de vidange des eaux noires. Ces systèmes existent sur la base d'un réservoir d'eaux noires et d'une vanne by-pass qui permet de vidanger au large. Il convient bien sûr d'attendre d'être suffisamment au large et d'éviter les courants qui ramènent au bord, et d'employer des produits (papier hygiénique, produits d'entretien, désodorisants, désinfectant, etc.) suffisamment biodégradables pour que la vidange en mer ne se transforme pas en un simple déplacement de la pollution.
- Le panneau solaire est-il une bonne source d'énergie alternative pour un bateau ?
La première opération à établir est le bilan énergétique du navire, ce qui nécessite de faire l'inventaire des besoins et surtout de choisir pour chaque besoin le matériel le moins vorace en énergie mais également le moins producteur de déchets ultime lors du recyclage en fin de vie.
Le bilan montre malheureusement que dans la plupart des cas, même en couvrant le pont de cellules photovoltaïques, la production solaire reste insuffisante. L'idéal est de combiner plusieurs sources d'énergies 'propres' : panneaux solaires, éolienne et hydrogénérateur (soit traîner sur une chaise à l'arrière, soit alternateur intérieur spécifique entraîné par la rotation de l'arbre d'hélice dans la mesure où le système d'inverseur réducteur le permet). Les cellules photovoltaïques ont surtout l'avantage de charger les batteries même quand il n'y a personne à bord.
- Lorsque la Posidonie est endommagée par des ancrages trop fréquents, y a-t-il des alternatives pour éviter de l'endommager ?
La meilleure solution est d'éviter de mouiller sur des fonds de posidonies. Selon la Préfecture Maritime de Méditerranée, le choix de l'ancre et le mode de mouillage ont également leur importance. Voir le lien : "http://www.premar-mediterranee.gouv.fr/dossiers/posidonie-poumon-mer.html". Si le fait d'oringuer l'ancre avec un flotteur permettant de la relever par le talon est effectivement une solution efficace, la préconisation de l'ancre Hall comme celles qui fait le moins de dégâts sur les herbiers ne doit pas masquer que ce type d'ancre doit son efficacité en grande partie à son poids, il faudra donc prévoir un guindeau ou des biceps en conséquence. L'utilisation d'un lest coulissant sur le câblot permet dans ce cas de limiter le poids de l'ancre. Noter cependant que le mouillage se complique un peu puisque trois apparaux sont mis en œuvre : la ligne d'ancre elle-même, la bouée oringuée et le lest coulissant, une configuration à prendre en compte dans le délai d'appareillage en cas d'urgence.
- Existe-t-il des moteurs "verts" ?
Le moteur le plus vert est la voile. J'enfonce cette porte ouverte uniquement pour attirer l'attention sur le fait que la meilleure manière de réduire la pollution produite est de n'utiliser le moteur que lorsque c'est absolument nécessaire et non parce que la "pétole" finit par être agaçante. De plus il convient d’utiliser le moteur à son rendement maximum, c’est-à-dire au régime auquel le rapport entre d’une part les gaz d’échappements et les particules qu’il produit et d’autre part l’énergie propulsive qu’il fournit, est le moins élevé. Trop de plaisanciers utilisent leur moteur au régime le plus bas possible en pensant soit le ménager, soit produire moins de pollution, c’est une erreur dans les deux cas, toutes les documentations moteur sérieusement produites contiennent une courbe de rendement qui indique le régime optimal. Il faut enfin respecter scrupuleusement les intervalles de vidange et d’entretien du moteur et veiller à conserver une carène aussi propre que possible. Les différences de vitesse obtenues avec le même régime moteur et donc les différences de production de pollution, sont tout à fait spectaculaires.
Quant au moteur lui-même, il faut se fier à la documentation du constructeur pour vérifier le taux d’émissions.
Certains défendent actuellement l’idée du moteur électrique alimenté par un générateur comme étant le moins polluant. Il reste que c’est encore ajouter une étape supplémentaire avant l’utilisation finale del’énergie produite et donc une perte d’énergie supplémentaire due à l’inertie du moteur électrique lui-même. Il faut donc encore une fois consulter la documentation existante.
Ces quelques réponses n’ont, bien sûr, en aucun cas la prétention d’être des références absolues, ni d’apporter des solutions définitives. La discussion est ouverte…
Entièrement d'accord avec toi. J'étais en Guadeloupe en Janvier et c'était pareil voire pire qu'en Martinique il y a deux ans. Je
ne sais pas si c'est plus le fait des plaisanciers, mais d'une manière générale il faut constater que le comportement responsable
des gens vis à vis de la pollution est un luxe des pays riches et plus réel au fur et à mesure que l'on monte en latitude. Pour ce
qui est des Antilles françaises j'ai été effaré en me promenant à pied le long du rivage de voir en plus des plastiques des
décharges de ferraille à ciel ouvert : carcasses de voitures, frigos, cuisinières etc... Par contre dans les plus petites îles comme
St Martin et surtout la Désirade, il y a une sensibilisation beaucoup plus forte de la population.
Oui, c'est sur que plus on paye de taxes et d'impôts, plus les autorités peuvent se permettre d'employer des moyens de
nettoyage, de trie, de traitement, et c'est à mon avis pour ça que ça va mieux dans les pays "riches", et non parce que les
gens sont différents, malheureusement.
Quand au fait que ça aille mieux dans les plus petites îles comme la Désirade, je pense que c'est juste lié au fait que la
population soit moins dense. Plus il y a de monde, plus ça pollue, c'est mathématique.
Pour résoudre ce problème, sans attendre une réaction répressive de la part des élus, il faudrait juste de la bonne com, un
peu de dialogue, que les médias fassent réagir, que les gens que tout cela choque puissent se faire entendre auprès des
autres...
En tant que skipper, je rencontre tellement de gens qui rigolent devant mes petits efforts (pas de vaisselle plastique et
vaisselle eau de mer, pas trop de produits pour le ménage, la lessive, la vaisselle ou les douches, ne pas pécher plus que
ce que l'on ne peut manger, ne pas abuser sur le PQ, savoir que le dessal consomme du gasoil, trier et compacter les
déchets.....), que ça en devient désespérant et que nous avons moi et ma copine parfois l'impression d'être trop seul à
avoir cette conscience de ce que nous consommons et rejetons.
D'où l'idée de la communication, et la raison de l'envoie de cette photo à STW...Mais bon, c'est une idée, je suis curieux
de voire le résultat et le nombre de réactions...
Je suis avec toi Patrick. Qu'on le dise haut et fort. Et surtout aux jeunes gens. Les changements de comportements par rapport
à l'environnement passeront surtout par l'éducation de la prochaine génération de skippers. Pourquoi pas essayer de militer
pour qu'à l'entrée de chaque ponton dans chaque port il y ait une grande pancarte avec une dixaine de mesures à suivre pour
diminuer l'impacte de nos activités sur la nature ? Par example compacter le maximum, produits de nettoyage, produits
chimiques, et plastiques le minimum,...? Certains ports comme La Rochelle ont fait un bon effort en donnant les moyens de tri
des déchêts aux plaisanciers. Mais ça reste trop rare. Si ça pourrait se généraliser aux plus petits ports ça serait déjà un pas
dans la bonne direction.
A qui vraiment la faute ?
Je ne suis pas du tout certain que les plaisanciers soient à l'origine de ces rejets de matière plastique.
Dans la bataille pour l'environnement il y a deux grands ennemis :
1) L'ignorance: "Je ne sais pas que produit X/comprtement Y a un effet néfaste. Puisque je ne sais pas, je ne vais pas me
soucier d'en faire comme je veux"
2) La négligance : "Je rejete produit X; d'accord ça pollue légèrement mais la quantité que je rejete ne va pas changer grand
chose" (Négation du dictum de Kant).
Pour donner un exemple concret : l'été dernier j'ai observé quelqu'un caréner son bateau sur le Banc d'Arguin (Bassin
d'Arcachon) en plein vue de plusieurs dixaines de plaisanciers. Or le Banc d'Arguin est en lieu protégé (lieu de nidification pour
sternes et d'autres oiseaux marins) et le carénage y est strictement interdit depuis longtemps. La personne en question était
très surprise que quelqu'un l'interpelle et peut-être pire encore - ses voisins de plage n'étaient pas prêts à intervenir.
Il faut comprendre que ça débat très fort en ce moment concernant les contreintes et responsabilités des plaisanciers dans le
Bassin - un lieu sous forte pression (surtout en été), entre autres par antifoulings, eaux noires, pollutions auditifs (nos copins
les jetskis), carburants, et divers autres nuisances. La question n'est pas "est-ce que la plaisance pollue ?" mais plutôt "qu'est-
ce qu'on peut faire ?". Evidemment certains sont pour un renforcement (draconien) des règles de la plaisance (p. ex.
interdiction de mouillage avec/sans récupérateur d'eaux noires) d'autres farouchement opposés à toute restriction sur leur
passe-temps. Et les huitres et les ostréiculteurs ont leur mot à dire aussi. Donc le commentaire de Patrick me semble assez
pertinant.
Pour ce qui concerne la photo, je suis d'accord que les déchets plastiques pourraient bien provenir de sources divers hors la
plaisance. En plus je suis à peu près sur qu'en générale les plaisanciers, de par leur contacte avec la nature,
sont plus sensibilisés aux questions d'environnement que les terriens lambda. Pourtant il reste bcp de chemin à faire.
Complètement ok avec ton cri d' alarme :
- je complèterai en disant qu' il suffit d' aller promener ses docksides dans les grèves sauvages de certains coins de la cote
Bretonne (et ailleurs malheureusement) pour constater les trésors de déchets plastiques et autres qui s' y nichent. Evidemment
cela ne représente pas une polution dûe à la plaisance mais bien au comportement très discutables de nos con-citoyens, les
vents et les courants se chargeant de véhiculer ces déchets bien Français vers nos coins les plus secrets.
- Savez vous que la majorité des bateaux de pêche ne possèdent pas de poubelles, que tous les déchets vont à la mer, que la
majorité des petits ports du littoral Français n' ont pas d' équipements pour recevoir les déchets éventuels, et si vous aviez la
chance de faire le métier très dur et très respectable de marin pêcheur, vous sauriez qu' après avoir relevé le chalut, tous les
déchets sont rejetés par dessus bord ce qui fait dire que certain d' entre-eux voient passer différents ponts de bateau dans leur
saison... Rigolo non ?
- Savez vous également que dans le droit du travail la législation a prévu un texte pour normaliser les températures à l' intérieur
des locaux recevant du plublic, cette norme se nomme "ambiance thermique". Tout semble normal sauf si un inspecteur du travail
vient vous contrôler un matin de Février par - 4° (sur un port Breton, ce qui est assez rare comme température...) et que cette
visite soit suivie d' une mise en demeure d' aménagement supplémentaire en installation de chauffage. Ce qui ai fait pour éviter
toute représaille. Un mois plus tard une note émanent du ministère est reçue, demendant aux fournisseurs d' énergie d' informer
leurs clients de prendre les décisions nécessaires pour réduire la consommation de 20% pour 2010, ce qui est une bonne chose
mais avouez que tout cela manque un peu de synchronisation. Pendant ce temps dans les administrations, les galeries
marchandes des grandes surfaces, le personnel et les chalants circulent en teeshirt manches courtes et chemisier en plein hiver
allant parfois à enfiler un petit pull en été car la climatisation est un peu trop forte ! Résultat il devient difficile de trouver en
boutique un pull en laine en plein hiver, tous les pulls étant maintenant en coton (...moins cher et meilleure marge), le coton se
porte plus facilement toute l' année, les statistiques et le merchandaising ne prenant en compte que la cible des villes, les autres
étant jugés moins rentables.
- Ceci pour vous dire que si certains pays ont de gros efforts à faire sur le plan écologique n' oublions pas de dire que chez nous
dans un pays aussi "avancé" que la France nous avons encore un gros travail à réaliser.
Bonjour tout le monde!
Effectivement je n'irai pas dans certains coins où la pollution et l'incivilité existent où cela nécessite de gros travaux.
Par contre, michael, vu à la télé et je confirmerai cela ce week end, pour le bassin d'arcachon, il n'y a rien de comparable!
même s'il y a un plaisancier qui caréne? peut être qu'il enlève que les coquillages ou les algues, il y a 10 façons de caréner de la
polluante à la non polluante!
D'autre part, je navigue demain dimanche.
si tu as un plan de navigation pour lundi + je dois acheter du vin comme il y a que du bon vin, trop de choix, je souhaiterais
acheter un vin de tes mélanges de cépages!
Amitiés véliques et gustatives!
http://environnementome.blog.mongenie.com/
L'équipe de Geroges Pernoud a encore présenté une émission de qualité vendredi dernier (21/11/08) sur notre très beau littoral,
entre Le Bassin d'Arcachon et L'Estuaire de la Gironde.Les téléspectateurs ne savaient toutefois pas que, quelques heures
avant l'émission, GP a décidé de déprogrammer un reportage sur la pollution dans le Bassin d'Arcachon sous la pression du
président des ostréiculteurs du Bassin, Olivier Laban.
(source : "Le Sujet qui fache privé d'antenne à Arcachon", Sud-Ouest 22 novembre 2008).
D'une part, les ostréiculteurs sont très remontés à l'idée de voir passer ce genre de message juste avant les fêtes de fin
d'année - le moment ou ils réalisent 72 % de leur chiffre d'affaires. De plus, il y a une élection législative aujourd'hui (le 23
novembre 2008) à Arcachon et ce reportage (avec commentaires d'un militant des Verts) "prêtait à la polémique".
Spécifiquement le reportage en question parlait entre autres (d'après l'enquête du journaliste de Sud-Ouest) :
- des effets nocifs dûs aux peintures antifouling (des bateaux de plaisance)
- des rapports d'Ifremer qui montrent un lien entre la pollution en hydrocarbures du Bassin et l'activité du port d'Arcachon
On comprends bien le ras-le-bol des ostréiculteurs qui font un métier dur et qui paient cher pour la pollution des autres
provenant des plaisanciers (pour la plupart des bateaux à moteur il faut le dire), des rejets en mer des villes autour du Bassin
(rejets qui sont mélangés avec ceux d'usine de cellulose de Biganos et déversés dans la mer au wharf de la Salie à 3 M au sud
des parcs à huitres du Banc d'Arguin), désastres écologiques (Prestige), dégazages sauvages dans le Golfe de
Gascogne et j'en passe.
Donc on comprends bien la décision du père Georges qui a fait de Thalassa un véritable fer de lance du mouvement de la
protection environementale. Mais en même temps il est regrettable de ne pas pouvoir parler, à un moment propice, d'un
problème qui a des implications potentiellement importantes pour la santé humaine (p. ex. les niveaux de polluants dans les
huitres et poissons du Bassin) et qu'une échéance electorale encourage la loi du silence de façon si évidente.
Selon le Sud-Ouest, le reportage "Bassin d'Arcachon : le dossier noir de la plaisance" passera ultérieurement dans Thalassa. A
voir. On espère très prochainement.
Pour retourner à la question du carénage des coques, je serai prêt à parier qu'un très faible pourcentage des bateaux sont
carénés dans des conditions "propres". J'ai vu trop de gens enlever les salissures soit sur la plage soit sur les cales/mises à l'eau
à force d'une brosse et de la graisse de coude et dans bcp de cas le résultat est un petit tas d'algues et coquillages mélangés
avec des morceaux d'antifouling qui ineluctablement partent à la mer. En général, ce n'est peut-être pas très grave. Pourtant,
dans l'espace restreint du Bassin la loi du nombre entre en jeu. Il y a 25000 bateaux immatriculés à Arcachon, dont 9000
peuvent sortir par un beau jour d'été et 1000 débarquent sur le banc d'Arguin. Nous sommes saturés ! Multiplier une pollution
minime à l'échelon d'un seul bateau par des milliers et on finit par qq chose qui est peut-être loin d'être rien du tout.
Pour cataglider, viens boire un bon verre ici dans le bordelais, et goutte notre beau littoral (mais pas trop près de la Salie....).
A force de goutter régulièrement, j'ai qqs pistes !
Pour ceux qui veulent savoir plus sur la pollution du littoral en générale il y a un sommaire assez détaillé sur le site de l'université
de Picardie :
www.u-picardie.fr/~beaucham/cours.qge/pol-litt/pol-litt.htm
Rebonjour bastaque2006
Tu m'as répondu trop tard.j'ai bu sans toi!
Nous n'avons pas la même conception de la protection de la nature:
je mettrai en premier les rejets en mer des villes (comme sur le site de l'université le confirme: eaux usées 30%) dans le bassin
(et non autour) et en dernier la pollution des plaisanciers (voire ma réponse du fil pollution de l'eau).
"goutte notre beau littoral (mais pas trop près de la Salie....). A force de goutter régulièrement, j'ai qqs pistes !"
Ce n'est pas en interdisant aux plaisanciers voiliers non pollueurs (ce week end, je suis allé jusqu'à l'île aux oiseaux du bassin
d'arcachon et je n'ai pas eu l'impression d'avoir pollué) peut être que tu préfères qu'on reste enfermer devant la télé ou
l'ordi..cholestérol+diabète, mais plutôt en sensibilisant par une information plus présente et des recherches de solutions: du
type survoler en ulm les week ends d'été de fortes fréquentations et prévenir un bateau au sol qui nettoie les surfaces polluées
et d'autres etc..
Amitiés environnementales!
Guillaume
http://environnementome.blog.mongenie.com/
Bonjour,
Je fais appel à vos connaissances pour quelques questions relatives à la plaisance et la protection de l'environnement :
- Les bateaux en fibre synthétique (type voiliers blancs Benneteau, yachts, catas etc) sont ils recyclables?
- Comment faire pour ne pas rejeter à la mer ses eaux usées lorsque les ports ne sont pas équipés pour les recevoir (voire il n'y a pas suffisamment de ports?)
- Le panneau solaire est il une bonne source d'energie alternative pour un bateau?
- Lorsque la Posidonie est endommagée par des ancrages trop fréquents, y'a t'il des alternatives pour éviter de l'endommager?
- existe t'il des moteurs "verts"?
Merci pour vos conseils et votre aide
Bonjour,
Voici quelques réponses techniques aux questions sur lala plaisance et la protection de l'environnement
- Les bateaux en fibre synthétique (type voiliers blancs Bénéteau, yachts, catas etc) sont ils recyclables ?
Il existe une organisation spécialisée dans la déconstruction des bateaux de plaisance, qui permet enfin de valoriser toutes les épaves qui encombrent les ports de plaisance et les parcs des vendeurs de bateaux de plaisance. La société a un site Internet : http://www.depollutionnautique.com/
- Comment faire pour ne pas rejeter à la mer ses eaux usées lorsque les ports ne sont pas équipés pour les recevoir (voire il n'y a pas suffisamment de ports ?)
La plupart des ports sont maintenant correctement équipés, encore faut-il que les bateaux soient eux-mêmes équipés de systèmes de stockage et de vidange des eaux noires. Ces systèmes existent sur la base d'un réservoir d'eaux noires et d'une vanne by-pass qui permet de vidanger au large. Il convient bien sûr d'attendre d'être suffisamment au large et d'éviter les courants qui ramènent au bord, et d'employer des produits (papier hygiénique, produits d'entretien, désodorisants, désinfectant, etc.) suffisamment biodégradables pour que la vidange en mer ne se transforme pas en un simple déplacement de la pollution.
- Le panneau solaire est-il une bonne source d'énergie alternative pour un bateau ?
La première opération à établir est le bilan énergétique du navire, ce qui nécessite de faire l'inventaire des besoins et surtout de choisir pour chaque besoin le matériel le moins vorace en énergie mais également le moins producteur de déchets ultime lors du recyclage en fin de vie.
Le bilan montre malheureusement que dans la plupart des cas, même en couvrant le pont de cellules photovoltaïques, la production solaire reste insuffisante. L'idéal est de combiner plusieurs sources d'énergies 'propres' : panneaux solaires, éolienne et hydrogénérateur (soit traîner sur une chaise à l'arrière, soit alternateur intérieur spécifique entraîné par la rotation de l'arbre d'hélice dans la mesure où le système d'inverseur réducteur le permet). Les cellules photovoltaïques ont surtout l'avantage de charger les batteries même quand il n'y a personne à bord.
- Lorsque la Posidonie est endommagée par des ancrages trop fréquents, y a-t-il des alternatives pour éviter de l'endommager ?
La meilleure solution est d'éviter de mouiller sur des fonds de posidonies. Selon la Préfecture Maritime de Méditerranée, le choix de l'ancre et le mode de mouillage ont également leur importance. Voir le lien : "http://www.premar-mediterranee.gouv.fr/dossiers/posidonie-poumon-mer.html". Si le fait d'oringuer l'ancre avec un flotteur permettant de la relever par le talon est effectivement une solution efficace, la préconisation de l'ancre Hall comme celles qui fait le moins de dégâts sur les herbiers ne doit pas masquer que ce type d'ancre doit son efficacité en grande partie à son poids, il faudra donc prévoir un guindeau ou des biceps en conséquence. L'utilisation d'un lest coulissant sur le câblot permet dans ce cas de limiter le poids de l'ancre. Noter cependant que le mouillage se complique un peu puisque trois apparaux sont mis en œuvre : la ligne d'ancre elle-même, la bouée oringuée et le lest coulissant, une configuration à prendre en compte dans le délai d'appareillage en cas d'urgence.
- Existe-t-il des moteurs "verts" ?
Le moteur le plus vert est la voile. J'enfonce cette porte ouverte uniquement pour attirer l'attention sur le fait que la meilleure manière de réduire la pollution produite est de n'utiliser le moteur que lorsque c'est absolument nécessaire et non parce que la "pétole" finit par être agaçante. De plus il convient d’utiliser le moteur à son rendement maximum, c’est-à-dire au régime auquel le rapport entre d’une part les gaz d’échappements et les particules qu’il produit et d’autre part l’énergie propulsive qu’il fournit, est le moins élevé. Trop de plaisanciers utilisent leur moteur au régime le plus bas possible en pensant soit le ménager, soit produire moins de pollution, c’est une erreur dans les deux cas, toutes les documentations moteur sérieusement produites contiennent une courbe de rendement qui indique le régime optimal. Il faut enfin respecter scrupuleusement les intervalles de vidange et d’entretien du moteur et veiller à conserver une carène aussi propre que possible. Les différences de vitesse obtenues avec le même régime moteur et donc les différences de production de pollution, sont tout à fait spectaculaires.
Quant au moteur lui-même, il faut se fier à la documentation du constructeur pour vérifier le taux d’émissions.
Certains défendent actuellement l’idée du moteur électrique alimenté par un générateur comme étant le moins polluant. Il reste que c’est encore ajouter une étape supplémentaire avant l’utilisation finale de l’énergie produite et donc une perte d’énergie supplémentaire due à l’inertie du moteur électrique lui-même. Il faut donc encore une fois consulter la documentation existante.
Ces quelques réponses n’ont, bien sûr, en aucun cas la prétention d’être des références absolues, ni d’apporter des solutions définitives. La discussion est ouverte…
Salutations vertes
M.