origine du mot requin

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EVASION 32
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origine du mot requin
sujet n°90159
J'ai eu une discussion "entre amis " où il m'a été dit que le mot requin viendrait de requiem. Ni une ni trois j'ai demandé à google ce qu'il en pensait. et là : Flop et reflop !
y aurait il quelqu'un pouvant donner la racine gréco romano arobo et j'en passe du nom " requin "
Merci
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OVNI 36
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réponse n°136058

C'est en effet ce qu'on peut lire sur quelques sites.
Mes vieux grimoires avouent; origine inconnue.
Qui sait quand est apparu ce mot?

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réponse n°136060
REQUIN, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. 1539 zool. (J. et R. Parmentier ds Delb. Notes mss); 2. 1790 fig. (Aux voleurs, aux voleurs, numéro 5, 4 ds Quem. DDL t. 19). Orig. controversée. Peut-être de quin, forme norm. de chien (cf. chien de mer « requin », 1re moit. xiiie s., v. chien1 étymol. B 1, encore att. en Normandie, v. FEW t. 2, 1, p. 194a); FEW t. 2, 1, p. 197a, note 16 doutait de cette étymol. en raison du préf. qui présente aussi la forme ra- (Marseille ds Mistral; Wallonie d'apr. Sain. Sources t. 3, p. 418); Bl.-W.5 propose d'interpréter le préf. comme un intensif. En tout cas le mot est souvent associé à chien de mer d'où la forme rechien (1614, Yves d'Evreux, p. 132 ds Fried. 1960, p. 544) et dès 1578 requien (Léry, pp. 32-33, ibid.), puis requiem 1695 (Le Maire, p. 116, ibid.) par l'effet d'un rapprochement avec requiem* d'où l'étymol. de Huet ds Ménage 1750: « quand il a saisi un homme... il ne reste plus qu'à faire chanter le Requiem, pour le repos de l'âme de cet homme-là ». Pour d'autres étymol. peu convaincantes, v. Barbier ds R. Lang. rom. t. 56 1913, pp. 230-231, L. Spitzer ds Z. rom. Philol. t. 42 1922, pp. 342-343, Sain. t. 2, p. 349, Guir. Lex. fr. Étymol. obsc. 1982.

source: http://www.cnrtl.fr/etymologie/requin

A+
Remi

http://www.cnrtl.fr/etymologie/requin

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AMEL SANTORIN
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réponse n°136061

bravo, pour cette réponse et n'oublions pas le requiem pelerin
amicalement
christian

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privilège 465 (Catamaran)
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réponse n°136070

Chapeau pour ce jeu de mot laid, encore appelé jeu de jambes chez les adeptes des pélerinages.

JF

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EVASION 32
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réponse n°136072

Oui mais il y a la classe des requins requiem, du plus en Anglais il y a les requiem sharks, le dicton : quand tu vois un requin, fais ton requiem.
Il y a donc un distingo entre requin et requiem.

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réponse n°136073

une autre source: http://carchadorias.over-blog.com/article-29967079.html

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Mercredi 8 avril 2009
Quelle est l’origine du mot « requin » ?

L’existence de très grands requins est connues depuis l’Antiquité grecque et romaine, et des références à ces animaux dans la Méditerranée peuvent être trouvées dans les écritures d’auteurs classiques tels que Aristote.

Toutefois, les grands requins sont manifestement absents des bestiaires médiévaux qui décrivirent la faune telle qu’elle était connue à cette époque. L’explication de cette intéressante omission est simple : les hommes du Moyen Age ne les rencontraient pas parce qu’ils pêchaient principalement dans les rivières et près des côtes. Ils ne s’aventuraient pas dans les océans en vue d’attraper du poisson, de même qu’à l’inverse, les grands squales européens ne remontaient pas les rivières et ne s'aventuraient pas dans les eaux peu profondes.

Ce seront donc les Anglais et les Espagnols qui rencontreront pour la première fois de grands requins sous les tropiques américaines. Les deux groupes utilisèrent des noms amérindiens pour les désigner : les Espagnols empruntèrent le mot « tiburon » des indiens des Caraibes, tandis que plus tard, les Anglais s’inspirèrent du mot xoc des Mayas, ce qui donna finalement naissance au terme « shark ».

Si l’existence des grands requins était inconnue des Européens de la Renaissance, dès le début des grands voyages d’exploration vers le Nouveau Monde, tant les Espagnols que les Anglais se trouvèrent confrontés au fait qu’ils ne possédaient dans leur vocabulaire que des noms pour désigner les petits squales. Ainsi le terme espagnol de « cazon » ne désignait que des requins de tailles réduites. Lorsque les premiers explorateurs rencontrèrent les grands, voraces et agressifs requins qui peuplaient les tropiques américaines, ils empruntèrent rapidement le terme « tiburon », qui devint d’usage courant dès le début du seizième siècle.

A cette même époque, un aventurier italien du nom de Pigafeta accompagnait l’expédition espagnole qui effectua la première navigation complète autour du monde. Quoiqu’il rédigea le compte rendu de son voyage en langue française, il fit usage du terme espagnol, mais ce fut toutefois à ce moment qu’apparut le mot « requin », qui est considéré comme dérivant de « requiem », quoique cette question reste controversée.

Une explication ancienne et haute en couleur voudrait en effet que le terme provienne du Latin « requies » ou repos, le premier mot de la Messe des Morts dans la liturgie catholique. Le requin aurait été appelé de la sorte, sur base du raisonnement selon lequel « quand il a saisi un homme… il ne reste plus qu’à chanter le Requiem pour le repos de son âme ».

Toujours est-il que le terme de « requiem » fut importé du Français dans la langue anglaise pour désigner le nom du Grand Requin Blanc.

Nous avons vu que les Anglais suivirent de près les Espagnols dans l’exploration du Nouveau Monde. A l’instar de leurs prédécesseurs, ils n’étaient pas familiers des grands requins rencontrés dans les tropiques américaines. Lorsqu’ils en firent l’expérience pour la première fois, ils imitèrent les Espagnols, cinquante ans plus tard, en empruntant le terme de « tiburon ». Toutefois, vers le milieu du seizième siècle apparut dans la presse anglaise le mot « sharke », à l’occasion de la capture d’un grand requin par des pêcheurs, au large des falaises de Douvres, et de son exposition itinérante dans la ville de Londres.

L’origine étymologique du mot « shark », largement répandu dès la fin du dix-septième siècle reste l’objet de controverses. Cependant, la paternité en reviendrait à un certain Capitaine du nom de Sir John Hawkins, un ancien esclavagiste - ce qui était une profession très respectable dans l’Angleterre du seizième – qui avait pratiqué depuis la Guinée jusqu’au Brésil et les « Indes occidentales ».

Ce serait d’une expédition au Mexique qu’il aurait ramené le terme « xooc » de la langue des Mayas, ce qui signifiait « celui dont les Indiens enlèvent les dents pour tirer des flèches ».

Un mot qui, au Yucatan, se prononçait « choke ».

Les habitants du Mexique de cette époque étaient en tous cas familiers des grands requins, puisque le Codex Fejérvary-mayer d’origine Aztèque comporte une incontestable représentation d’un requin stylisé, montrant une créature élongée à forme de poisson, caractérisée par une bouche hérissée de grandes dents triangulaires, dont il ressort un non moins reconnaissable …

Pied humain.

Représentation d'un requin selon le Codex Fejérvary-Mayer.

Texte en partie traduit et inspiré de l’étude « On the origins of the Spanish word ‘Tiburon’, and the English word ‘shark’ », de José I. Castro, Southeast Fischeries Science Center & Mote Marine Laboratory, Sarasotan U.S.A., November 2001.

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Source: http://carchadorias.over-blog.com/article-29967079.html

amusant tout ca...! de quoi briller a l'apero au mouillage en expliquant tout cela a ces convives!!
A+
Remi

http://carchadorias.over-blog.com/article-29967079.html

T37
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TRISMUS
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réponse n°136078

Bonjour,
Le Robert :
1539; requien, 1578; requiem, XVIIe, d'après Huet : «quand il a saisi un homme (...) il ne reste plus qu'à faire chanter le requiem pour le repos de l'âme de cet homme-là»; orig. incert., p.-ê. de quien, forme normande de chien (de mer) ou orquin, par fausse coupe d'un mot italien orchino (supposé) dimin. d'orca «orque» (- 1. Orque); P. Guiraud évoque une forme normanno-picarde de rechigner, d'où l'adj. rechin «grincheux», l'animal «montrant les dents», cette dernière hypothèse paraît la plus plausible.

Cordialement.

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