Tunisie, Bizerte, attention !

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POLYESTER
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Tunisie, Bizerte, attention !
sujet n°86249
Bonjour à tous. La Tunisie est comme beaucoup savent déjà, un pays très accueillant et une très bonne base pour hiverner en Méditerranée. J'y laisse personnellement mon bateau depuis plusieurs années et y vis depuis un an, et n'ai qu'à me louer de cette vie paisible qu'y s'y écoule. Mais ! Si la totalité de la Tunisie est un pays intègre et tranquille au niveau des formalités, il semble qu'une espèce de "fucking atmosphere" se soit particulièrement développée à Bizerte ces derniers temps. Comme partout dans le monde, il suffit que 2 ou 3 connards aient décidé de faire leur loi pour rendre la vie impossible à tout le monde. C'est semble t-il ce qui se passe en ce moment à Bizerte. Quelques douaniers (pas tous) ont décidé que les formalités d'entrée dans le pays ne se passeraient pas sans larguer une obole. Généralement ils réclament une bouteille d'alcool, mais maintenant ça va plus loin puisque dernièrement ils n'ont pas hésité à intimider un couple d'amis anglais (qui ne parlaient pas français, evidemment) et aller se servir directement dans leur porte monnaie en y prélevant 10 euros. C'est pas grand chose, c'est sur, mais la pratique est particulièrement détestable. Et surtout, il ne faut pas l'encourager. Pour rappel à la base, il n'y a rien à donner ni à payer aux douaniers. C'est une règle fondamentale à respecter, et en cas de manoeuvre d'intimidation, il faut tout de suite demander à faire stopper la procédure, et demander à voir la hierarchie du corps incriminé (douane ou garde nationnale). Ne surtout pas tomber dans le piège, si le chef n'est pas là, ben on risque au pire d'être consigné à bord pour la nuit, ce qui a pour grand avantage de faire passer le rapport de force dans l'autre camp. En effet, le préposé pourri devra s'expliquer le lendemain matin pourquoi il a arrêté des touristes innocents alors qu'ils étaient en règle ...... le genre de chose qui pèse son poids ici, le respect du touriste étant sacré. Bref, ne pas céder à l'intimidation. Le reste de la Tunisie ne pose aucun problème, ceci est uniquement concentré sur Bizerte. Et que ceci ne vous fasse en aucun remettre tout projet de croisière, la Tunisie reste un pays accueillant et formidable à découvrir pour peu qu'on en prenne le temps. Je le redis encore une dernière fois, ce problème est uniquement à Bizerte, pas ailleurs en Tunisie. A Madhia je les ai vu tenter le coup, mais un "non" ferme et poli a suffit à stopper toute velleïté
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SHPOUNTZ 38-40
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réponse n°115377

Au Maroc, par contre cela semble une pratique généralisée.
La demande est systématique.
Lors de mon passage, en Janvier 2007, j'ai trouvé l'ambiance détestable, tout est bon pour réclamer un bakchich.
C'est un déferlement d"autorités" à bord. Gendarmerie royale, douane, autorités portuaires...police des frontières...
Lors de ma prochaine traversée, j'éviterai tout arrêt dans ce pays.

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réponse n°115435

Je suis passé au Maroc fin 2006, escale a El Djadida, où j'ai été fort courtoisement reçu- J'ai pu laisser mon bateau pendant une
semaine, le temps d'aller visiter Marakech et un peu l'Atlas, rien n'avait disparu et nul part il ne m'a été demandé de
bakchish...Par contre j'ai pu faire réparer sur place mon chargeur de batterie que je n'avais pas pu faire réparer à Gibraltar......
Pour moi le Maroc c'est un des mes trés bon souvenir, comme quoi.......!

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DUFOUR GIB'SEA 41
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réponse n°115567

Bizerte.....je confirme.
L'été dernier, arrivée à Bizerte, montée à bord de trois "uniformes" (Douanes et Police) qui s'assoient à la table du carré et qui
ne bougent pas (après m'avoir demandé les papiers du bateau)........le temps passant et devant notre visible incompréhension
d'une chose qui paraissait aller de soi; le plus agé de la bande nous demande carrément si on n'avait pas une petite bouteille ou
de l'argent (en Euros). Devant notre réponse qu'il n'y avait pas d'alcool à bord (tu parles!) et que nous ne marchions qu'à la
carte de crédit il m'évoque la possibilité de ne pas me rendre les papiers du bateau. Je lui rétorque que le bateau
m'appartenant, que mes papiers et ceux du bateau étant en rêgle, il n'avait aucune raison de garder ces derniers, que la
Tunisie était un pays ami de la France, etc, etc.......Gros soupir de l'ancien, regards un peu gêné d'être là du plus jeune de la
bande puis départ du bateau de l'ensemble en faisant bien claquer leurs grosses chaussures sur le pont.
Fin de l'incident..... lorsque, plus tard, j'ai été rechercher mes papiers, ils m'ont été très gentiment rendus par un préposé (un
autre) souriant. Nous sommes restés une semaine à Bizerte, ville magnifique qui a vite fait de nous faire oublier ce premier
contact.

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réponse n°115579

messieurs, un peu de mansuétude. Sans vouloir favoriser la pratique du backchich, et bien que celle-ci fasse partie de la
"culture " méditerranéenne, n'oubliez pas que les douaniers et les policiers en Tunisie ne gagnent que 100 à 150 euros par mois.
A Bizerte nous avons offert à boire un jus de fruit et donné quelques stylos à bille sans qu'ils nous le demandent, et nous
n'avons eu aucun problème.

A Sidi Bou Said, lors de notre départ, les douaniers sont venus nous voir non pas pour controler le bateau, mais nous
demander si nous avions des restes de monnaie tunisienne.

Si vous avez des chaussures, des vêtements, des sacs qui ne vous servent plus, donnez-leur.
Ce magnifique pays si accueillant à lui "aussi " ses travailleurs pauvres.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°115580

Dans beaucoup de pays pauvres, le bakchich est le salaire. Le fonctionnaire n'est pas payé, il se sert ponctuellement, lorsque l'on fait appel à lui, où
lorsque sa fonction est engagée.
Un exemple: île de Margarita, Venezuela.
Depuis 6 mois dans l'île, nous allons demander un visa.
Dans l'antichambre du préfet une fille se fait les ongles devant un bureau vide. Un type se balance sur une chaise. Il se lève à notre arrivée.
" que puis-je faire pour vous, nous demande-t-il courtoisement ?"
"Prolonger notre visa, lui répondons-nous"
Il me montre la fille devant le bureau et me glisse, en aparté:
" vous voyez cette femme ? Et bien elle souffre beaucoup( je cite), elle a une famille à nourrir, une mère malade" etc.
Je l'envoie gentiment péter et demande à voir le préfet.
Il me montre une porte ouverte et me dit que l'homme que je vois assis là bas, derrière le bureau est le préfet, et qu'il m'attend.
Nous frappons et entrons. Le type se lève, et nous lui expliquons ce qu'il sait déjà.
Il nous demande:" depuis combien de temps êtes-vous ici?"
"Six mois"
" Comme c'est dommage, il faudra que vous repassiez dans 3 mois"
Nous le traitâmes de tous les noms, en français, pendant qu'il nous assurait, avec un grand sourire, être à nos ordres.
Je renouvelais les visas à la DIEX de Caracas, en 5 minutes, après avoir marchandé 10 secondes un honnête pourboire.
Mes copains fonctionnaires, (lorsque vous payez, vous avez des copains) m'expliquèrent par la suite que lorsqu'ils postulent pour le job on ne leur
propose qu'un salaire dérisoire, qui leur est rarement versé, mais qu'on leur dit qu'ils " peuvent se faire à peu près tant par mois " avec la "propina".
à+
JJ

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