gestion du temps

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Anonyme (non vérifié)
gestion du temps
sujet n°78442
Anonyme (non vérifié)
réponse n°67536

le fait de disposer de "tout" mon temps a vraiment
augmenter mon plaisir de naviguer. plus de période de
vacances "obligées" (enfin presque plus, j'ai des
enfants en obligation scolaire). Mai et juin sont des
moments merveilleux. Plus de prises de risques pour
respecter son horaire(et ne plus respecter la mer?).
projets de grands vagabondages...
Seul petit problème, trouver des équipiers!
j'ai un pilote génial et je crois que je vais
me "lancer" en solitaire...
qui à l'expérience de navigations solitaires?
Amicalement

Anonyme (non vérifié)
réponse n°67583

Naviguer en solitaire pendant quelques heures pose guère
de problèmes, si ce n'est l'éventualité d'une blessure
ou d'un malaise -on a le temps et généralement la
possibilité de réagir si l'on n'est pas cardiaque et que
le temps est maniable - ou une chute à l'eau -question
de précautions . Reste l'inévitable question des veilles
de nuit . Dans une mer très parcourue comme la
Méditerranée en été, ce serait folie de ne pas les
assurer . Il ya, choses vues, des voiliers sans feux, ou
avec des feux à peine visibles ( piles! déchargées!),qui
n'observent pas les règles de priorité, des lamparos
avec leurs filets à l'eau (eux on les voit de loin), des
cargos, des ferry...
J'ai fait pas mal de navigations en convoyage, jamais
seul en Méditerranée, et le moins souvent possible
ailleurs. J'embarquais des "routards" qui n'étaient pas
fâchés d'ajouter un peu d'aventures maritimes à leurs
expériences terrestres; en été il n'en manque pas; dans
les grandes escales, on trouve aussi souvent des
équipiers de passage. Et puis, il y a les annonces des
divers serveurs nautiques avec leurs "bourses aux
équipiers". Qui que ce soit, (cela ne concerne pas les
petits convoyages qui sont des opérations ponctuelles
d'une durée limitée), il faut un minimum de
renseignements, voir le passeport ou la carte d'identité
de l'équipier(pas de problème, il suffit de dire que
c'est pour la "crew list", qu'on doit d'ailleurs
inscrire au livre de bord - pour faire foi en cas
d'accident à bord ou de "fortune de mer"), et ne pas
partir tout de suite, sans avoir pris le temps de faire
connaissance: il peut y avoir de problèmes, parfois
simplement d'incompatibilité d'humeur, qui dans l'espace
restreint d'un bateau, peuvent être pénibles.

A mon avis, le inconvénients les plus graves de partir
seul proviennent de la fatigue et ses conséquences. Il
n'est pas question de dormir pendant des heures -trop
dangereux- et veiller pendant des jours (par exemple si
on a une mer agitée de 3/4 arrière qui rend le pilotage
automatique imprécis, voire impossible)- on finit par
ressentir une fatigue autant musculaire que générale,
une imprécision des gestes et des réflexes
d'équilibration, des erreurs d'interpétation ou des
décisions aberrantes, et jusqu'à des phénomènes (assez
courants dans ces conditions) d'illusions ou même
d'hallucinations. Beaucoup sont passés par là, il y a
même des cas d'études qui sont repris dans les cours de
navigation . Pour ma part, voici peu, j'en ai éprouvé au
bout de 3 jours de navigation ( en solitaire, mea
culpa..) où je n'avais dormi que 4 heures en profitant
d'un calme plat. J'avais de l'eau à courir, c'était un
endroit sans chalutiers et j'étais en dehors des lignes
de cargos. J'ai mis à la cape (je n'avais pas de pilote
automatique) et ai dormi par séries de 3/4 d'heure, en
faisant sonner un petit réveil de voyage enveloppé d'un
carré de "Sopalin" dans la poche de mon ciré: ce n'est
pas une situation idéale. Si ces phénomènes se
produisent près d'une côte, on peut se trouver dans une
situation dangereuse.
A l'époque où les mers étaient moins parcourues par
des navires bien moins rapides, les "solitaires "
allumaient une grosse lampe pour aller dormir , en route
où à la cape. Ce qui n'a pas empêché quelques uns
(dont,on suppose, le grand Slocum ) de disparaître,
vraissemblablement sous l'étrave d'un cargo
Actuellement, il y a une tolérance (pas très bien
supportée par les professionnels) vis-à-vis des courses
en solitaire. En cas d'accident d'un particulier -
soumis en quelque sorte au régime général de la
navigation- la responsabilité (civile et pénale, et
notamment en ce qui concerne les assurances) pèserait
entièrement sur celui qui n'assurait pas de veille.

J'espère que ces quelques bases de réflexion pourront
vous être utiles, et que vous trouverez une solution à
votre problème.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°68066

C'est vrai que c'est chouette la nav en solitaire mais
faut etre prudent avec soi. la chute a la mer me fait
peur. le reste ! ben c'est comme d'hab ! Il faut
adapter son rythme de vie et de sommeil ce qui se fait
tres bien en general. Mais la nav devient alors un
autre plaisir tant que le temps reste maniable bien sur.

Je crois aussi qu'avant le depart, quelque soit la
destination il faut s'encquerir des routes maritimes
usuelles. Certains secteurs sont tres difficiles de
jour comme de nuit et ce sont des coins a eviter
d'urgence. On se connait ou on apprend a se connaitre
vite fait.
Mais comment savoir si le pecheur loin devant va virer
pour venir sur nous (en general c'est oui)
Comment savoir si le cargo nous a bien vu (en general
c'est non)? La VHF ? Faudrait qu'il reponde !
Comment savoir si le croiseur ou l'escorteur ne va pas
virer de bord pour venir sur nous (en general c'est
oui)?
comment savoir si la vedette grise des autorites va
venir reclamer ou non tel papier ou tel materiel
evidemment perdu/oublie/enfoui ?
Comment savoir si ce nuage qui arrive va grossir et
envahir bientot tout le ciel avec ses bourrasques et sa
pluie glacee.

De menus soucis c'est vrai mais qui sont ceux qui
peuvent tenir eveille et attentif et qui peuvent etre
le lot du navigateur solitaire ordinaire.

Il n'empeche que c'est rudement chouette, mais je
prefere par beau temps.

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