Arrivée aux Galápagos
Arrivée aux Galápagos : Isla Santa Crux, Puerto Ayora.
L'atterrissage sur Isla Santa Crux s'est fait par l'est de l'île, au petit matin du mardi 28 avril. L'île nous ne semble pas très haute, environ 120 m le maximum d'après les documents. Au matin le temps était bien dégagé sur l'île, nous pouvons constater que tout semble aride avec peu de végétation. C'est un volcan, apparemment toujours en activité, quelques petites falaises de lave bordent le rivage. Puis dans la matinée les sommets se sont englués dans une brume, on se serait presque cru dans les Monts d'Arrée en Bretagne ! Malheureusement le vent passait au sud ouest, donc pour approcher Puerto Ayora, nous devons tirer des bords avec un vent de 10 noeuds et avec précautions, puisque je m'aperçois que notre carte Navionics Pacifique Sud sur le lecteur Raymarine extérieur n'a pas les détails sur les Galápagos, un oubli du vendeur je pense lors du chargement des cartes ! Bon avec Open CPN sur le PC intérieur nous arrivons sans problème au mouillage. L'agent de la société Nautigal que j'avais contacté avant notre départ de Panama, nous appel sur la VHF au moment où nous mouillons l'ancre, il a du nous repérer avec l'AIS ! Il nous averti qu'il arrivera dans 1 heure avec les autorités pour établir les formalités d'entrée en Equateur et particulièrement ici aux Galápagos.
Voilà après 960 milles nautiques et 9 jours 8 heures de navigation nous voilà mouillé à Puerto Ayora. Nous attendons sagement les autorités avec pavillon Q (jaune) bien hissé dans les haubans tribord, conforme à la loi.
A l'heure dite, nous voyons arriver une barque taxi avec plein de monde à bord. L'agent monte sur Frankiz en 1er, nous explique la procédure et pendant ce temps là, 6 autres personnes montent à bord dont un en tenue militaire, les autres en civil, très courtois, présentations et poignées de main, déjà un plongeur s'équipe et oust à l'eau pour vérifier l'état de la coque. Tient, le bateau taxi revient avec une dame en blouse blanche : un docteur ! Eh oui nous allons avoir le droit à une vrai visite médicale, interrogatoire, température, tension, pouls (mon coeur à 90/mn), oui je commence un peu à m'énerver de voir tout ce monde fouiller partout et poser des tas de questions et durant ce temps nous devons remplir un tas de documents et moi je dois en plus signer, signer et signer encore. Bon l'inspection du bord est réalisée par une jeune femme avec un joli sourire et très blagueuse sur la propreté du bord, j'ai quand même le droit à une réflexion sur le rangement de ma cabine. Point de cafard, ouffffff on l'échappe belle, le matin y en a encore un qui traînait sur le dessus du frigo ! Tous les pièges avaient été planqués dans la cachette secrète. Bon la docteur veut voir boite à pharmacie, pas de problème, elle est heureuse de découvrir une grande caisse à outil bien remplie et avec des ordonnances en plus ! Le problème : cette docteur retire tous les médicaments au delà de la date d'expiration, Danièle si tu avais été là, tu te serais fâchée certainement !
Bien, c'est pas fini, le monsieur en tenue voit sur la Zarpe (document de sortie) de Panama que nous étions 4 personnes à bord, allez encore des explications et puis tout rentre dans l'ordre, sauf qu'il me demande si j'ai la carte papier de navigation du coin, je lui explique que la loi Française autorise les cartes électroniques, ça passe, mais où est votre radar ? Bof, pas besoin de cet engin, pour quoi faire, consommer des batteries, allez il est encore dépité et fini par inspecter mon livre de bord, la seul chose qu'il puisse lire se sont les dates puisqu'il ne sait pas lire le Français !
Allez, voila encore un autre problème : le plongeur ressort avec un petit bout d'algue dans la main, 2 cm au plus, grise mine de plusieurs personne, résultat : ils doivent faire analyser cette algue pour savoir si l'on doit déguerpir au plus vite, résultat demain matin avec l'agent. Ca commence à m'énerver beaucoup cette histoire et en plus nous devons payer 115$ pour toutes les inspections, le reste demain si l'on est autorisée à rester 20 jours !
Le soir nous prenons un des taxi agua pour nous rendre à terre, le débarquement se fait sur une joli débarcadère aménagé et couvert avec de jolis bancs pour attendre les bateaux. Jolie surprise cette petite ville qu'est Puerto Ayora, très propre, beaucoup de personnes dans la rue, de nombreux restaurants, surtout plusieurs points internet. Allez disons, c'est un petit Disney Land ici. Nous dînons dans une rue transformée en restaurant, de grosses tables en bois sur toute la chaussée, toutes les mêmes quelque soit le restaurant. Langoustes et poissons sont sur toutes les cartes, la langouste grillée à 15$ accompagnée de riz et frites fut excellente, alors la cerveza locale de 1/2 litre je ne vous dis pas le bien que cela peut faire après 9 jours de mer!
De retour au débarcadère pour rejoindre Frankiz, une grosse surprise nous attend, plusieurs phoques (seal en Anglais) on pris possession des bancs et moquette au sol pour y passer la nuit, certains râlent, visiblement du bruit que l'on peut faire, cela semble les déranger !
Mercredi matin, nous attendons notre agent pour savoir si nous devons déguerpir, nous nous occupons toute la matinée par du rangement, un taxi prend notre linge pour la laverie. Un pêcheur local vient nous avertir qu'il était préférable de changer de place car à partir de vendredi cela devrait bouger beaucoup où nous sommes, nous le remercions. Nous trouvons une superbe place laissée libre par les bateaux locaux partis faire du charter. Le temps passe, Frankiz retrouve un bon coup de propreté et vers 11 h local notre agent arrive. Problème, le résultat de l'analyse de l'algue n'arrivera pas avant samedi, donc nous devons payer pour attendre, enfin c'est ce que nous comprenons, mais cela n'est pas sûr, suit de grandes discutions avec l'agent qui avoue quand même que si nous payons 820 $ nous pouvons rester 20 jours mais Frankiz n'a pas le droit de bouger de place durant ce temps, c'est vrai que j'ai refuser de payer un autographo (cruising permit) de 300 $ supplémentaires pour le droit à 3 mouillages en tout, ben voilà, bonjour l'arnaque. On paye et vive la visite de Isla Santa Cruz durant quelques jours, nous allons organiser cela dans l'après midi. Il y aura aussi un gros avitaillement en nourriture fraîche, fruits et légumes plus de l'eau en bouteilles à réaliser.
Pour l'instant, repos, visite et plus tard dimanche, nous dresserons un plan pour l'appareillage vers les Marquises, si le résultat tombe samedi, nous aurons 72 h pour déguerpir, non mais nous avons payé 935 $ en tout ! Isla Santa Crux, Puerto Ayora.
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