Faial - Port de Horta

Des milliers de tableaux recouvrent les quais, les murs, les bancs, les poteaux et les rochers du port. C'est ici qu'est née cette tradition dont la coutume veut que chaque bateau qui y fait escale après une transatlantique, laisse par le dessin, une trace de son passage. Cette fois, c'est moi, le captain (aidé des filles pour la peinture), qui m'y colle: une grosse baleine voyageuse aux couleurs du chantier Kirié nous transporte vers nos rêves (du moins, les miens!).

Comme d'habitude à peine arrivées, les filles arpentent les pontons à la recherche de navigatrices et navigateurs en herbe et comme d'habitude, une demi-heure après, Louise coiffe sa casquette d'animatrice de colo. Marin n'est pas en reste, puisque 2 minutes après avoir mis les pieds sur le terrain de sport au bout du port, la star locale du basket açoréen repère son mètre quatre-vingt quatorze et l'invite à participer à son entraînement. Ils se reverront tous les jours pour arpenter les ruelles de Horta à la recherche de je ne sais quoi...

Nous ne pensions pas revenir à Faial, préférant nous attarder dans des îles moins touristiques. Cela aurait été une erreur, l'île vaut le détour et à la fin juin, le gros des navigateurs était déjà reparti. Nous avions fait escale ici en 1996 et nous sommes repassés chez Peter le café Sport.

Le bar le plus mythique de tout l'Atlantique nord, une légende! La plupart des marins s'arrête à Horta uniquement pour lui et pour dessiner une fresque sur les quais.

Cela n'a pas beaucoup changé. A l'époque, dans un coin du bistrot (qui est devenu aussi un resto), il y avait un grand abécédaire avec des cases, dans lesquelles les courriers et les fax destinés aux marins attendaient leur passage. L'abécédaire a disparu, mais le cadre n'a que peu évolué. Par contre, Peter a investi les alentours et en plus du bistrot, il a monté une immense terrasse, un magasin de souvenirs et de vêtements à son effigie, ainsi qu'une activité de whale-watching.

Ici aussi, l'île est tip top et mérite de belles balades en voiture et à pied. A la Ponta dos Capelinhos, un phare inachevé est transformé en musée.

En effet, lors de sa construction (courant 1957), une éruption volcanique a fait surgir des profondeurs, une nouvelle pointe, plus haute, rendant le futur phare inutile. On pouvait avant se promener sur cette terre complètement nue de toute végétation.

Aujourd'hui, tout est fermé et l'entrée au site interdite. Mais même de loin, le paysage est grandiose. Grandiose aussi, la caldeira, 2km de diamètre et 400 mètres de profondeur, le tour se fait en 1 h30 mn et offre un panorama complet de l'île de Faial avec sur les 4 autres terres du groupe central.

Nous profitons de nouveau des barbecues publics géants à l'ombre des grands arbres avec vue sur l'atlantique. Nous reviendrons aux Açores, c'est certain!

Sao Miguel - l'île capitale

Après quelques jours de farniente, nous larguons les amarres pour Sao Miguel, l'île "Capitale" des Açores! Le vent est au rendez-vous absent et la mer est si lisse que durant la nuit, les étoiles se reflètent dans l'océan, nous donnant la sensation étrange de naviguer dans l'espace à bord d'un vaisseau spatial. Le temps d'une nuit, plus une terre, plus une lumière électrique, pas âme qui vive, nous seuls au milieu des étoiles, nous avons quitté la terre, nous sommes au milieu de l'espace...

Mais non, le matin se lève avec la ponta da Ferraria et d'énormes bancs de dauphins chassent autour de Farol jusque dans l'entrée du port de Ponta Delgada. Dès l'entrée de la marina, on arrive dans la ville, la vraie! Des tours, des buldings, une piscine de 25 m, un multiplex, un théâtre, le tout dans le complexe porturaire avec beaucoup, beaucoup d'espace. La moitié des places est vide, çà sent déjà la fin de saison. Côté commodités, c'est énorme! Les douches sont en fait des salles de bain individuelles de 20 m²! L'île est tellement moderne que les Açoréens appelle les habitants de la capitale "Les Japonais". Nous nous y sommes beaucoup plû là aussi. Il y avait tout pour nous plaire: un spot de surf pas loin, des magasins pour les filles, des schipschandlers dont un vraiment bien "démerde" (un allemand, Thomas, je crois), une piscine d'eau thermale chaude, des lacs, des chutes d'eau, des furnas de caldeiras où l'on peut faire chauffer son pot au feu, comme partout aux Açores, des paysages incroyables, une bière locale et du thé, oui oui, du thé, le seule plantation de thé digne de ce nom en europe.

On en a ramené 3 kg ainsi que 4 plants de théier (camellia sinensis). Enfin là aussi que du bonheur et une escale qu'on aurait aimé prolonger jusqu'à l'automne prochain, mais bon, sans ticket de loto gagnant, le dur retour sur le vieux continent s'impose... Cette demi petite transat va se faire en famille et sans équipiers extérieurs et nous quittons Ponta Delgada le 14 juillet sans feu d'artifice!