Nous quittons Carthagène après quelques jours de pause et découvrons au mouillage... le porte avions Charles De Gaulle !!  Impressionnant ! nous rasons sa poupe et le saluons comme il se doit entre compatriotes.

Puis ce sont de nombreux dauphins qui viennent jouer avec nous ; nous n'en avions pas vu depuis fort longtemps ! Enfin, c'est une belle bonite qui vient se suicider sur notre ligne ! elle a certainement fait un bon choix, nous apprécions beaucoup les sachimis.

105 miles plus loin, nous apercevons Almerimar dans une mer d'huile. Escale technique nécessaire mais ô combien mortelle : aucune vie dans ce port créé de toutes pièces entouré d'habitations toujours aussi désertes depuis notre première escale en 2002.  Mais on y trouve tout ce qu'un plaisancier souhaite y trouver lors d'une brève escale : accueil sympa et rapide, de la place, des shipschandlers efficaces et pas chers, un supermercado proche.

Nous navigons toujours vers l'ouest et mouillons près de la marina Del Este : nuit rouleuse qui nous contraint à quitter l'endroit dès potron minet ; destination Fuengirola, mais la mer en décide autrement car la houle nous malmène ; nous avons l'impression de nous trouver dans un shaker ... cela me fait penser à ce voilier anglais qui se nommait "shaked and strirred", secoué et mélangé, voilà un nom bien trouvé pour un voilier !

Nous écourtons donc nos souffrances et nous réfugions quelques 20 miles plus tard à Puerto Calheta, notre escale la moins chère de Méditérranée (15,85 euros) et pour cause : il n'y a rien à voir, et de plus, nous avons subi pendant une journée le concassage d'un bateau de pêche en plastique d'au moins 15 mètres !! à la pelleteuse, les ouvriers n'ayant pour toute protection qu'un tuyau d'eau qui leur permettait d'asperger la coque pour limiter la pollution !!! nous avons dû fermer tous les hublots  et mariner à 35 ° à l'intérieur de Kochka.

Après ue courte escale à Fuengirola, nous repartons vers Gibraltar, décidés à ne passer qu'une nuit au mouillage de La Linea avant d'embouquer le détroit de Gibraltar vers l'Atlantique.

Mais le lendemain matin, un thick fog londonien sévissait sur le détroit et nous avons préfére repousser notre confrontation avec les super tankers. Nous avons donc décidé d'entrer à la marina Alcaïdesa (ouillle  ouille ouille le nom !!) afin de pouvoir visiter le rocher en toute tranquillité. Nous avons pu vérifier que notre rhum favori Havana Club 7 ans d'âge  était toujours à 10 livres le litre, le pastis de même et le paquet de cigarettes à 2,20 livres. Par contre, il convient de ne pas faire  d'abus, les douaniers veillent à la sortie et contrôlent de nombreuses personnes.