LES MARQUISES - UA HUKA - FEVRIER 2022
Notre vidéo : https://youtu.be/h3IINhUd1R0
Chers amis,
Depuis Hiva Oa, nous faisons une belle navigation avec une mer favorable : 8,5 nds de moyenne et une pointe à 12,5 nds. Décidément, ce bateau « va » bien ! Une bonne centaine de dauphins nous accompagnent et s’amusent avec Peikea : on ne s’en lasse pas plus que du spectacle des raies Manta !
Ua Huka est connue comme étant l’île aux chevaux (il y en a plus que d’habitants !). Les chevaux vivent à l’état sauvage dans l’île, et quelques éleveurs s’occupent d’en capturer si besoin et de les débourrer avant de les vendre. Les chevaux sont utilisés pour emprunter les chemins souvent difficiles qui mènent aux cocoteraies et au travail du copra.
L’arrivée dans l’anse de Hane est splendide : un gros rocher barre l’entrée, la baie est accueillante et bordée de sable blanc. Le mouillage est bon dans le sable, suffisant pour faire face aux vents catabatiques qui descendent de l’île toute la journée, avec des bourrasques à plus 30 nœuds (assez impressionnant tout de même). Ces vents venant des sommets apportent aussi un peu de fraicheur, notamment la nuit, et ce n’est pas fait pour nous déplaire (disons que l’on passe de 30° à 25°, de quoi faire frissonner Dom qui s’est un peu tropicalisée !!).
Il est temps de parler des mouillages aux Marquises. Ici (nous étions prévenus), les mouillages sont plus inconfortables qu’ailleurs en Polynésie, car ils se font en plein océan, sans la protection des barrières de corail. Du coup, la saison d’été est préférée à celle de l’hiver, car les mouillages sont un peu moins rouleurs. Accoster est une autre histoire. Depuis que nous y sommes, presque tous les accostages sont difficiles, un peu moins quand il y a un semblant de jetée, beaucoup plus quand il n’y a rien. Nous en faisons l’expérience à Hane où nous venons d’arriver : contents de hisser l’annexe à terre après avoir débarqué, nous revenons 3 heures plus tard pour trouver une mer trop basse pour pouvoir repartir (des rochers affleurent partout). Nous tentons notre chance à un endroit qui paraît convenir, mais embarquons de l’eau et du sable jusqu’à ras bord. Grosse crainte pour le moteur. Nous revenons à terre, vidons entièrement l’annexe et détachons le moteur, et nous nous déplaçons encore en tirant l’annexe au sol jusqu’à l’endroit le plus calme. Nous remettons alors l’annexe à l’eau avec Paul dedans et Dom qui pousse, et une fois un peu au large en ramant, Paul met le moteur en route et Dom le rejoint à la nage.
Le lendemain, nous allons à terre avec nos amis d’Aquarius. Nous choisissons de laisser l’annexe à l’ancre et de rejoindre la terre ferme en se jetant à l’eau, avec des sacs étanches pour nos affaires. Opération réussie. Avec la famille de 6 personnes du catamaran qui mouille à côté, nous partons tous ensemble en taxi (Joseph) pour nous promener sur les routes de l’île, découvrir de somptueux paysages aux couleurs incroyables, visiter l’arboretum où nous dégustons toutes sortes de pamplemousses et de mangues… A notre retour, nous voyons que notre annexe a été ramenée au bateau par Daniel (d’un autre voilier) qui vient nous chercher : l’ancre a lâché, l’annexe s’est retournée, vidée, et le moteur s’est complètement ensablé ! Rude retour… Et merci à Daniel d’être intervenu. Nous y laissons une rame et 2 palmes que nous ne retrouverons pas… Paul et Jessy s’attèlent à démonter le moteur pièce par pièce, nettoyer, vider le sable, et par bonheur, 3 heures plus tard, le moteur repart. Ce n’est pas fini car il va falloir continuer à le nettoyer au fur et à mesure de son usage, mais on peut espérer qu’il est sauf. Décidément, les moteurs d’annexes nous auront joué des tours cette année !
Du coup, nous partons dès le lendemain matin pour un mouillage à l’ouest de l’île, plus facile et somptueux. Pour Dom qui a beaucoup marché dans le Sahara, la ressemblance est frappante.
Nous y restons quelques jours pour profiter de la plage, de sa dune, de la baignade, tout en continuant à nettoyer le moteur. Le frigo est plein, nous avons tout ce qu’il faut. Jessy sort son arbalète et nous nous entraînons au tir, dans un but bien précis : déguster une chèvre sur la plage. Bref, cette merveilleuse étape sur le plus beau mouillage des Marquises aura été paradisiaque. Ua Huka, bien qu’elle ne nous ait pas offert l’opportunité de rapprochements avec les gens de l’île, restera un grand souvenir.
Nous voici prêts à retourner à la civilisation à Nuku Hiva, la capitale des Marquises, où différents travaux nous attendent. Malheureusement, nous y apprenons en arrivant la tension qui règne en Europe avec l'invasion de l'Ukraine. Nous sommes bien loin, mais tout de même un peu catastrophés...
En attendant de vos nouvelles,
Dom et Paul
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