Chers amis,

Notre vidéo : https://youtu.be/wo1k5fc3S6c

DE FAKARAVA AUX GAMBIER

Après vous avoir montré pendant plusieurs mois une carte des Tuoamotu « nord », nous devons maintenant vous présenter la totalité de cet archipel pour vous conduire jusqu’aux Gambier. La carte figurant en début de vidéo vous montre l’étendue de la zone et la distance à parcourir de Fakarava à Mangareva : 760 miles, soit 1 500 km, l’équivalent de Paris-Budapest.  Nous sommes désormais proches du Tropique du Capricorne.

La traversée depuis Fakarava en 8 jours et demi est très confortable, surtout pour Dom ! De quoi lui redonner le goût de la navigation hauturière.

LES GAMBIER

Nous arrivons à Mangareva le 31 décembre. Nous retrouvons aux Gambier un petit archipel de 5 îles et 18 îlets en un seul lagon très ouvert sur l’océan et peu étendu (30 km2 de terre en tout, 1 500 ha), où Paul était arrivé il y a 9 mois en fin de transpacifique (et en plein confinement). Il y a ses repères, et dès le premier jour, nous reprenons quelques contacts, au point que le café à terre le matin prend des allures chamoniardes (3 heures) !... Nous recevons en cadeau de bienvenue pamplemousses, aubergines, poivrons, basilic et mangues… L’ambiance est moins « polynésienne » qu’ailleurs, mais beaucoup de navigateurs préfèrent cet archipel, du fait qu’on y trouve sur une surface réduite un condensé de toute la Polynésie. En tout cas c’est la saison d’été, très agréable et ensoleillée.

Les Polynésiens d’ici se sont enrichis grâce à la perle, la plus réputée de toute la Polynésie (la perle met plus de temps à se faire parce que l’eau est un peu moins chaude). La crise du covid a eu son effet (moins de touristes, moins d’export), mais c’est apparemment un ralentissement dont ils vont se remettre. Beaucoup plus de belles maisons qu’ailleurs, de belles voitures aussi, et aucun commerce non alimentaire, si ce n’est une petite quincaillerie.

Bien qu’il n’y ait qu’un vol par semaine vers Tahiti, les habitants des Gambier s’y rendent facilement pour voir la famille ou pour les soins. Car comme partout en Polynésie, les premiers soins sont donnés gratuitement dans les centres médiaux locaux (médecin + infirmière) et tout le reste fait l’objet d’un déplacement à Papeete ou d’une « Evasan », évacuation sanitaire. Des permanences dentaires sont parfois organisées, qui viennent sur place et passent notamment en revue les scolaires. Mais par exemple à Rikitea, le passage du prochain dentiste est écrit comme ça : « permanence dentaire 1er semestre 21 ? » : autant dire qu’une urgence ne pourra attendre… et que  le soin peut finir  par un arrachage de dent !

Nous vous racontons ça parce qu’en arrivant le 31 décembre à Rikitea, Paul déclare un gros abcès dentaire qui le fait énormément souffrir. Avec l’aide de notre médecin en ligne Patrick et du dispensaire local (Juliette), on finit par calmer la douleur, mais le diagnostic et le traitement relèvent d’un dentiste. Le plus proche est à Papeete (1650 km !), nous optons donc pour un aller-retour par avion à Tahiti, soit une semaine sur place (si vous suivez bien) et les rdv avec le dentiste sont pris depuis Rikitea. Notre assurance Mutuaide prend en charge le billet AR de Paul, et nous partons avec le vol scolaire spécial des lycéens, car nous sommes à la veille de la rentrée scolaire.

TAHITI

Nous sommes assez contents de cette petite escapade après 6 mois passés à bord (depuis l’arrivée de Dom en juillet), et nous en profitons : restaus et bistrots, achat de quelques pièces nécessaires pour le bateau (toujours aussi difficiles à trouver), et provisions qu’on ne trouve pas dans les îles. Ryan, le gendarme de Rikitea, étant lui aussi à Papeete, nous consacre une demi-journée de son temps pour nous balader sur l’île (vraiment très sympa). Au final, Paul est bien soigné, on peut repartir tranquilles… Retour à Mangareva demain 19 janvier.

Bises à toutes et à tous, bon début d’année malgré ce fichu Covid,

Dom et Paul