TUAMOTU - TOAU ET FAKARAVA – DECEMBRE 2020

TUAMOTU - TOAU ET FAKARAVA – DECEMBRE 2020

Posté par : Paul et Dom
22 Décembre 2020 à 00h
Dernière mise à jour 22 Décembre 2020 à 09h
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Chers amis,

Notre vidéo : https://youtu.be/YVpgZ5OJ88E

Erreur de débutant ! Nous décidons de quitter Rangiroa le jour qu’il nous plait… et non pas le jour où le vent nous est favorable ! Conclusion : pour 120 miles à parcourir, nous mettons 4 jours et 350 miles, avec 52 virements de bord : la carte en introduction de la vidéo est explicite !

Record absolu nous dit Gaston, le gars qui habite l’anse Amyot avec son épouse Valentine : ils n’en reviennent tout simplement pas (tu n’as pas de moteur ?) ! D’autant qu’il aurait fallu passer au nord de l’atoll voisin plutôt qu’au sud ! La durée du voyage fut donc longue, mais la mer était assez calme et personne n’a été malade ! On s’en souviendra quand même !

TOAU

Arrivés à l’anse Amyot à Toau, nous nous installons au calme et faisons la connaissance de Gaston et Valentine qui accueillent chaleureusement les voiliers de passage : ils vivent ici depuis 30 ans et élèvent entre autres des cochons nourris à la noix de coco : on aimerait goûter, mais il faut acheter le cochon entier, alors on laisse tomber ! Ils vendent aussi du miel, du poisson, des langoustes, et louent les bouées sur lesquelles nous nous amarrons : encore un exemple de petits boulots qui, additionnés, permettent de vivre bien et de peu.

Les fonds ici sont incroyables : ils sont beaux et riches de nombreux gros poissons comme des mérous, des perroquets bleus, quelques dorades et énormes napoléons, que de belles bêtes qu’il faut présenter à Gaston avant de les cuisiner car tous ne sont pas bons à manger (et les espèces comestibles changent d’un atoll à l’autre). Quant aux requins (requins de récif ici), ils sont très nombreux et écourtent par leur insistance les séances de chasse sous-marine. Ils enregistrent d’ailleurs Noa comme restaurant sur leur Gps personnel : toujours là pour récupérer les chutes des poissons pêchés !

Nous restons 5 jours, essuyons de la pluie et un gros coup de vent (jusqu’à 45 nœuds), en attente d’un vent d’est-nord-est pour poursuivre notre route vers Fakarava : les modèles météo (Arpège, GFS) n’étant pas vraiment d’accord, il nous faut à chaque fois trancher pour une option ou une autre. Objectif : la passe nord de Fakarava, à emprunter le matin par courant entrant.

 

FAKARAVA

Nous mouillons à Rotoava au nord où nous retrouvons un village, de quoi nous approvisionner, des fruits et des légumes, du gasoil et de l’essence (pour le moteur de l’annexe). Ambiance sympa ici, il y a même un « yacht club service », c’est-à-dire un endroit où les plaisanciers peuvent trouver un certain nombre de services (comme on aimerait en voir plus souvent) : café, wifi, lessives, location de vélos, tenu par des Français venus s’installer ici… Mais rien d’intéressant sous l’eau.

Nous poursuivons notre route sur le lagon, vers le sud, avec un arrêt au Pakokota lodge, où le lieu et l’accueil d’Agnès valent une escale. La chasse au mérou et au perroquet bleu reprend…

Nous arrivons enfin à Fakarava sud. Etape mythique pour nous, pour Dom en tout cas qui avait décidé depuis longtemps de faire une plongée dans la passe sud, là où fut filmé « 700 requins dans la nuit » (à voir sur YouTube).

Pas de voiliers au mouillage quand nous arrivons, sauf Aquatiki, spécialisé dans les croisières plongées sur catamaran (que nous recommandons aux amateurs de tous niveaux). A la pension du village, une quinzaine de personnes seulement, le covid a bien réduit l’activité touristique du mois de décembre. L’endroit nous plait énormément, c’est un coup de cœur, entre le village, la pension et les souvenirs (et équipements) laissés par l’équipe du film, les sables roses et les petits motus tranquilles. Nous faisons la plongée dans la passe le 21 décembre, pour l’anniversaire de Dom : malheureusement, peu de requins au rendez-vous, plutôt 7 que 700 ! Mais la journée est belle et la soirée à la pension sympa !

En revanche, Paul fait une plongée de nuit et fréquente de près les requins, qui aiment la lumière des plongeurs pour mieux repérer leurs proies. Ils ont besoin de peu (500 g de poisson par semaine) et chassent d’une manière curieuse : ils sont entourés de poissons, mais ne se mettent en mouvement que lorsque l’un d’entre eux se jette sur une proie. On appelle ça la frénésie : tous sur la même proie et un seul gagnant !

Nous quittons Fakarava (et sa 4G) dès demain pour naviguer vers le sud ; il semble que les vents nous soient favorables. Soit nous arrivons directement aux Gambier (760 miles en ligne droite, soit près de 1 500 km), soit nous nous arrêtons en route pour une étape supplémentaire. Rendez-vous donc en fin d’année, n’hésitez pas à nous laisser vos petits mots qui nous font toujours très plaisir.

A bientôt, bon courage en cette période si particulière de covid (dont on espère qu’elle ne deviendra pas la norme). Bises à tous !

Dom et Paul

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