TUAMOTU - TIKEHAU - OCTOBRE 2020
Notre vidéo : https://youtu.be/YACwbxetpcU
Chers amis,
Après une quinzaine de jours passés à Tahiti pour reprendre l’air « urbain », avitailler, vendre et acheter quelques bricoles techniques ainsi qu’un canoé et un nouveau moteur pour l’annexe, et surtout après 15 soirées apéros fort sympathiques avec tous les navires que nous croisons et recroisons depuis le début de notre périple (merci les amis !), nous prenons le 8 octobre la route vers les Tuamotu.
Changement de décor radical, car si les îles de la Société sont principalement des îles au milieu d’atolls, là, il ne reste plus que l’atoll sans île au milieu. Les Tuamotu occupent 20 000 km2, pour seulement 775 km2 de surface émergée, presque uniquement des petits motus de sable avec cocotiers. 17 000 habitants en tout, soit 22 habitants au km2 (merci Paul). Ici, nous sommes à fleur d’eau, le vent ne rencontre pas d’obstacle à sa course, et les couleurs varient sans cesse selon ce qu’en dit le ciel.
Notre première étape, guidée par la navigation à faire depuis Tahiti (NNE pour un vent ESE) sera Tikehau, atteint en 48 heures, avec une personne à bord bien malade (devinez laquelle !). Nous retrouvons avec plaisir Els et JC à bord d’Aquarius pour faire un bout de chemin ensemble.
Une des îles les plus poissonneuses du coin, si l’on en croit le fils Cousteau (mais ça date de quand) ? Il suffit de jeter les épluchures et restes de poissons à la mer pour voir arriver des poissons, suivis de près par les requins, dorénavant omniprésents dans nos balades aquatiques (un rêve pour Dom qui voulait absolument faire leur connaissance !). Paul chasse et nous ramassons le bulot local, accroché au bord du magnifique platier, juste avant que la terre ne plonge brutalement par plusieurs centaines de mètres de fond. Nous faisons le tour du lagon par petites étapes successives le long des motus. Le temps passe entre eau (29°), promenades sur les îlots, farniente et apéros à quatre (un soir sur deux !)… Et si au début nous pensions ne pas nous attarder ici car il n’y a rien, nous finissons par basculer dans ce rien pour nous y complaire : plus d’internet, pas de villages, juste une maison par ci par là sur les motus (560 habitants en tout à Tikehau). Nous trouvons même au fond du lagon de quoi nous ravitailler auprès d’une petite communauté de deux familles installées là depuis 30 ans, le jardin d’Eden, qui fait pousser abondamment fruits et légumes grâce à la fibre de coco mélangée à la fiente de poules et de quelques porcs, qui font un excellent terreau (nous ne pouvons pas visiter à cause du covid, qui a pris de l’ampleur à Tahiti).
Nous avons tout à fait conscience de l’immense liberté dont nous jouissons : nous voyageons sur un territoire immense, sur des îles peu peuplées, où l’on vit de peu, voire de rien, et tout est paisible. Le voilier est un merveilleux compagnon pour ça, merci Noa !
Après une vingtaine de jours à ce régime, nous prenons la direction de Rangiroa (à côté mais tout de même à 40 miles d’ici), la capitale des Tuamotu, qui sera notre prochaine étape. Dom vient de passer la barre des 10 000 miles parcourus depuis le début de notre voyage, soit 18 520 km, une prouesse pour quelqu’un qui n’aime pas trop naviguer !!
Nous vous savons encore en confinement, dans des situations sans doute peu agréables, et nous vous souhaitons bon courage.
A bientôt, et merci de vos nouvelles !
Paul et Dom
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .