PANAMA, ULTIME ETAPE DES CARAÏBES
Chers amis,
Notre vidéo sur : https://youtu.be/s39ZhI5oHb0
Nous quittons Cartagena assez contents, car notre place à la marina, près de la station d’essence, était difficile à supporter : air pollué, relents d’essence… Il a fallu nettoyer le bateau avant de repartir pour pouvoir poser les mains dessus sans se salir !
La navigation de 290 miles pour Panama est assez calme, ce qui redonne à Dom un peu d’espoir pour la traversée du Pacifique (car l’inquiétude est toujours là de savoir comment supporter 45 jours en haute mer). Nous rejoignons directement Shelter Bay Marina, à l’entrée du canal, après avoir traversé une zone encombrée d’immenses porte-containers qui attendent leur tour pour passer… On sent qu’on arrive « quelque part » !...
SHELTER BAY MARINA. A la marina, il n’y a plus que des bateaux de voyage qui vont passer le canal : ça ouvre des discussions de pontons sur les intentions et expériences de chacun. Toutes sortes de gens partent pour le Pacifique (ou plutôt poursuivent leur voyage vers le Pacifique) : jeunes, retraités, familles avec jeunes enfants, fauchés qui font avec le minimum, ou super-rentiers qui voyagent sur beaux catamarans… Nous ne sommes pas seuls à viser les Gambiers !...
Nous avons rendez-vous avec les autorités maritimes locales qui viennent mesurer et contrôler le bateau, ce qui permet à notre agent (que nous avons pris il y a déjà trois mois) de nous confirmer notre date de traversée : le 24 février. Nous sommes maintenant à moins de 10° de latitude nord, et on peut dire qu’il fait (très) chaud et humide. Quelques moustiques cruels (yenyen) nous agressent, et un crocodile sort de temps en temps de la mangrove pour faire un tour dans la marina ! Alors attention aux orteils qui trainent !
LES SAN BLAS. Nous voici libres 3 semaines et partons vers les San Blas, car l’eau, les baignades, les îles, nous manquent beaucoup. Après une navigation pénible face au vent d’est, et une courte escale à Panamarina gérée par des Français (une escale au milieu de la mangrove), nous nous contentons de nous poser d’île en île au gré de nos envies. Les San Blas, aussi appelées la petite « Polynésie des Caraïbes », sont un ensemble de 360 îles et îlots, dont 60 seulement sont habités. Ils sont gérés et administrés par les indiens Kuna (indépendance partielle acquise en 1925). Ceux-ci vivent de pêche, du commerce de noix de coco, du tourisme et du trafic de drogue (il y aurait des sacs qui se perdraient entre la Colombie et le Panama, dit-on).
Les couleurs des îles sont incroyables sous le soleil. Nous mangeons pas mal de poissons et de langoustes, pêchés, chassés ou achetés. Et nous retrouvons avec plaisir des amis français, Stef et Fred à bord de Mandalay II, avec qui nous passons du bon temps, chasse sous-marine, apéros et dîners (bises à eux et à JJ et Chrys).
Le 17, nous faisons route retour vers Shelter Bay. Le temps a changé : le vent est dans le bon sens cette fois, mais la mer est agitée car les Caraïbes essuient un bon coup de vent, et le ciel est couvert. (Ici, on nous dit que c’est le temps de l’été, qui ne devrait pas être là en ce moment). Au boulot pour quelques appros, lessives, lavage et préparation du bateau ! Car nous accueillons pour la première fois des invités à bord, nos deux enfants Clothilde et Pierre, qui fêtent cette année leur 40è anniversaire : l’occasion de leur offrir le passage du canal de Panama !
Ce sera notre prochain récit. D’ici là, soyez forts pour affronter l’hiver, et n’hésitez pas à nous donner de vos nouvelles ! Bises et amitiés,
Paul et Dom
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