LES BVI, POUR LE PLAISIR DE NAVIGUER

LES BVI, POUR LE PLAISIR DE NAVIGUER

Posté par : Paul et Dom
14 Mars 2019 à 00h
Dernière mise à jour 14 Mars 2019 à 16h
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Notre vidéo en ligne ici : https://youtu.be/DaNA4BsVT0c

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Nous savions dès le départ qu’en allant en République Dominicaine, il nous faudrait revenir « cap à l’est par vent d’est » vers les BVI (British Virgin Islands, juste à côté des USVI), et que cette navigation-là serait difficile. Eh bien elle le fut ! Des vents très inconstants, des courants forts, des grains, une mer souvent agitée, une gite permanente pendant 6 jours … voilà bien une navigation que l’on aimerait ne plus avoir à faire. Et que de péripéties ! En quittant la marina de Puerto Bahia, nous avons loupé une manœuvre et heurté un bateau en stationnement qui n’a rien eu heureusement, mais nous un chandelier cassé ; une heure après le départ, la pompe de refroidissement d’eau de mer du moteur a lâché, nous obligeant à réparer en mettant le bateau à la cape, Paul plongé dans la cale moteur pendant que Dom surveillait la dérive de Noa dans la baie de Samana (réparé) ; puis c’est la pompe d’eau douce qui a lâché le 3è jour, nous n’avions plus d’eau potable au robinet ni au lavabo, sauf avec la pompe à pied (réparé) ; puis le 5è jour nous avons vu l’ancre partir sous le bateau et taper, taper la coque jusqu’à ce qu’on arrive à la récupérer grâce à son orin qui l’avait retenue (réparé) ; puis Paul, à 4 h du matin la dernière journée, s’est pris un retour de bôme dans la tête au cours d’une manœuvre : beaucoup de sang mais finalement Dom n’a pas eu à lui faire des points de suture (bien contente d’éviter ça !) (réparé).

Nous sommes donc arrivés aux BVI (British Virgin Islands), fatigués, et, nous étant posés à la marina de Spanish Town sur Virgin Gorda, nous y sommes restés 4 nuits avant de reprendre le goût de l’aventure. Nous avions entendu tant de bien de ces îles que nous avons été très déçus de ne rien découvrir d’intéressant à terre, qu’un village très étendu, sans centre, sans animation et en reconstruction. Où les prix cependant sont très élevés, comme partout dans les BVI : fruits et alimentation, taxi, restaurants, bouées de mouillage…, sans guère de qualité en retour. Il faut dire qu’Irma a fait des ravages ici, et qu’on est encore en train de s’en remettre. Il est intéressant de lire sur Internet des infos sur le sujet (https://en.m.wikipedia.org) pour se rendre compte de ce que ça représente : on a du mal à imaginer que l’on reconstruire en prenant le risque que tout soit à nouveau détruit dans un an ou deux, une chose à laquelle on n’est pas habitué en pays tempéré…

 

Une fois repartis en vadrouille, nous avons compris que la réputation de ces îles n’est pas basée sur les richesses ou la typicité terrestres mais sur celles de la navigation de plaisance. Nous n’avons jamais vu autant de voiliers depuis que nous sommes dans les Caraïbes, et il est vrai que tout cet ensemble d’îles (plus de 50, dont 16 seulement sont habitées, et plusieurs privées), toujours au vent, sur un plan d’eau assez protégé, regorgeant de plages et de criques où mouiller, permet une navigation quotidienne agréable et confortable. La plupart des bateaux sont des catamarans de location, et une chose est sûre, dans ce monde de la navigation de plaisance, peu de rencontres amicales avec d’autres voyageurs au long cours (sauf Didier et Bénédicte, petit coucou !).Et attention : gardez-vous à droite, gardez-vous à gauche, car les navigateurs « de location » connaissent souvent mal les codes de navigation : nous en avons même vu un nous doubler dans un chenal d’entrée, un urbain peut-être, qui escomptait ainsi « gagner » une place ?!

Nous avons passé quelques jours à naviguer d’une île à l’autre, tranquillement, en appréciant les paysages et en profitant des belles baignades et snorkelings : Virgin Gorda, Eustatia, Anegada… Et il en reste encore beaucoup à découvrir, ce sera pour une autre fois  !

Anegada, la moins touchée par Irma, nous a beaucoup plu et nous a fait penser à Culatra, dont nous avions parlé quand nous étions au Portugal : une jolie île plate, un peu à l’écart, habitée d’oiseaux, de poissons tropicaux, de maisons colorées alignées au bord de l’eau, et de restaurants ayant chacun son ponton d’amarrage pour les annexes, sa musique et ses animations bon enfant. Et le soir c’est plein, il faut réserver dès 16 h l’après-midi si l’on veut y dîner ! Nous y avons fêté nos 13 ans de vie commune en dégustant une langouste grillée au Lobster Trap, un restaurant en plein air au bord de l’eau.

Et puis nous sommes repartis vers Saint-Martin, avec 40 heures au près, juste difficile pour Dom parce qu’elle s’est (encore) fait mal à une côte. Dernière étape au mouillage à Grand Case, café au bistrot et snorkeling, puis Marigot, pour la troisième fois depuis notre arrivée dans les Caraïbes, presque un retour au pays maintenant que l’on y croise du monde que l’on connait. Nous en profitons pour refaire un plein en alimentation (la nourriture vendue dans les BVI était américaine, nous avons vécu sur nos stocks), faire les lessives etc. Paul s’attelle à une semaine de travaux, dont la pose du fameux dessalinisateur enfin arrivé, et Dom prend un billet d’avion pour Rennes, pour passer quelques jours avec sa maman et son frère. Retour le 26 mars, et départ ensuite pour la Guadeloupe, les Saintes, Marie-Galante, la Dominique et la Martinique. Joli programme !

Côté pêche, une belle prise, mais plus souvent des sargasses partout, qui se prennent dans l’hameçon, une vraie plaie !

Côté technique, Paul a perfectionné sa maîtrise d’ajustement des voiles, et du coup le régulateur d’allure fonctionne bien. Toutes les petites pannes évoquées plus haut ont été facilement réparées, mais il s’en ajoute toujours autant sur la liste des travaux à faire : c’est ça aussi la vie de bateau. En revanche, tous les colis attendus sont enfin arrivés : ouf !

Encore une fois, merci à celles et ceux qui nous donnent de leurs nouvelles, nous en sommes toujours ravis.

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